Un samedi pour remplacer le jeudi !
Samedi 10 janvier 2015, vélo de route, Ardèche, 100 km, 1184 m D+ en 5h14
J'ai bien de la chance : j'ai gaspillé mon jeudi mais on m'en envoie un autre ! Ou plus exactement, on m'envoie une autre journée aussi belle, douce et lumineuse.
Je commence par un petit tour de quartier en solo, avant de repartir en fin de matinée avec Jérôme pour une balade à vélo-pique-nique : le "triangle de Lamastre " : l'aller via Alboussière et le Col des Fans, le retour via la vallée du Doux.
Au départ de Valence, il existe de nombreuses boucles passant par Lamastre. Celle d'aujourd'hui, agrémentée de quelques variantes, est caractérisée par la prédominance des pentes douces .... l'édition du jour sera aussi caractérisée par les températures douces !
La route du Tram, très ensoleillée et tranquille, est notre première montée. Il y fait vraiment chaud, impossible de garder la veste avec parfois 18°C au thermomètre !
Aujourd’hui, tout le monde connaît la « route du Tram », depuis la sortie de St-Péray jusqu’à l’ancienne Auberge du Pin. Beaucoup de cyclistes aiment l’emprunter.
Déclarée d’utilité publique le 14 avril 1905, la ligne de tramway St-Péray - Vernoux, fut ouverte aux voyageurs et marchandises en 1910. Le trajet de 30,700 km, partant de St-Péray ville (raccordé à St-Péray marchandises en 1921) comprenait les gares de St-Péray, Alboussière, Boffres et Vernoux ; les stations du Fringuet et de la Justice ; les haltes du Pin, de Leyrisse et Champis, ainsi que les arrêts facultatifs de Sauzet et Chateauneuf-de-Vernoux.+
Par arrêté préfectoral, la vitesse était limitée à 25 km/h en campagne, 16 km/h dans la traversée des localités et 8 km/h dans celle de St-Péray. S’ajoutant à cela les difficultés du terrain et le manque de puissance des locomotives, le trajet se faisait à une vitesse moyenne de 14,1 km/h. La ligne ne fut jamais rentable. Durant la guerre 14/18, un seul aller-retour par jour fut maintenu. En 1920, 40 personnes composaient le personnel. En 1927, la ligne du tram électrique St Péray-Valence fut achevée.
Malgré les espoirs dus à cette nouvelle liaison, le déficit augmenta dangereusement. Le trafic voyageurs cessa le 31 décembre 1929, celui des marchandises un mois plus tard.
Après la descente vers Alboussière on s'élève doucement jusqu'aux 758 m du col des Fans. La vue s'étend jusqu'à Belledonne, l'atmosphère est limpide malgré une petite couche brumeuse au fond des vallées. Il s'agit d'une route large et au revêtement très roulant, mais néanmoins très peu fréquentée par les voitures. On passe d'abord un autre col , le col de la Rouveure, sans descente intermédiaire .
Aux abords du col, on trouve, oh surprise, une route toute humide !
La descente sur Lamastre est, comme la montée, longue et peu inclinée, mais - au contraire de la montée - elle est fraîche ... et humide.
Un banc ensoleillé au coeur de la petite ville fait l'affaire pour le pique-nique, un petit café, et on repart.
J'hésite un peu sur la route de retour, on choisit le versant Arlebosc plus varié. En traversant le pont sur le Doux, on a la surprise de voir quelqu'un qui ... nage dedans ! En fait il est en combi, à plat ventre sur une petite planche et il joue avec le courant !
Après une belle route en balcon, on plonge sur le Doux que l'on longe en-dessous de Colombier le Vieux. Une dernière (douce) remontée donne accès à la route de Tournon, où un léger vent de Nord nous ramène délicatement à la maison