Révision des classiques en duo !
Mercredi 18 mars 2015, vélo de route, Vercors, 160 km, 2741 m D+ en 7h59 (total 8 h40)
Aujourd'hui est une des plus belles journées de la semaine, au programme une bonne virée en compagnie de Franco qui comme moi, voit s'approcher le BRM 300 km ...
Mais on ne se balade pas sur le plat avec Franco : on grimpe. Une bonne occasion pour renouer avec une balade classique aux multiples variantes, dont l'itinéraire permet de "réviser" sa géographie des versants Nord et Sud du Vercors.
Notre rendez-vous au parking de l'autoroute de St Marcellin nous permet de nous échauffer. Enfin, façon de parler car la petite descente jusqu'à l'Isère par 6°C n'est pas franchement chaude, mais ça ne dure pas. Et bientôt du côté d'Oriol en Royans on doit "tomber les couches" en prévision de la longue montée à Léoncel.
Cette montée est effectuée assez tranquillement en discutant. Le temps de ressentir les "fosses à froid" le long du torrent, et les bizarreries du vent qui hésite entre le SE et le NE (une caractéristique de tous ces jours derniers) . Ce dernier nous fait la fleur de tourner franchement NE à Léoncel, nous poussant tranquillement jusqu'à La Vacherie.
Il fait bon sur les plateaux ... un pur bonheur que cette chevauchée au soleil pour gagner le Col de Bacchus, sur un terain faiblement vallonné.
Maintenant c'est la longue descente vers le Sud, il fait 14°C et pas besoin d'ajouter le coupe vent ; seule les petites gorges sous Plan de Baix sont restées très froides (au passage je "bénis" toujours la fraîcheur relative de cet endroit pour y être passée un jour par 40°C :-D )
Nous remontons maintenant la vallée de la Sépie ... calme et "méridionale" . C'est un endroit magnifique et paisible ... euh difficile de faire plus paisible.
Bientôt je vais devoir m'employer un peu : le Col de la Croix présente 3 km relativement épicés (pentes à 7-9%) et je laisse partir Franco devant . Je fais cependant une assez bonne montée.
Depuis que j'ai une nouvelle ceinture cardio et le Garmin, je prends systématiquement le cardio et mon côté diesel est frappant ... si je ne me surveille pas, je suis à 100-116 bpm sur le plat et 135, parfois 140 en montée de col, voire moins ... en compagnie de quelqu'un, je peux passer un très long bout de temps à 155 bpm ce qui explique mes quelques "sorties en mode plus" ... Par contre il m'est difficile de dépasser 160, même brièvement sauf dans les raidards (mon max semble être à 176)
Des années d'habitude dans des sports où on part pour "durer", font que j'ai un réflexe pratiquement inconscient pour me remettre dans ces zones où je peux poursuivre un effort identique pendant une heure. Je me souviens par exemple à la Drômoise, j'avais toujours cette sensation d'être nulle sur les petites bosses ( par exemple qui prennent 5 mn) et de revenir au contraire dans celles qui prennent 30 ou 40 mn .
Du boulôt en perspective ...
Le temps se couvre un peu et le vent nous fait un petit épisode de Sud est, assez sympa pour gagner St Julien en Quint mais un peu gênant sur Marignac . Franco se croit arrivé au col avant l'arrivée véritable, c'est le piège de Marignac, qui n'est pas long mais quand même plus qu'on croit.
Dans la descente on croise deux automobilistes qui roulent comme des malades ... limite si leur voiture ne "décolle" pas dans les virages, où ils occupent toute la route. C'est le danger de ces routes calmes où ils se croient seuls, mais nous aussi ...
On retrouve facilement la petite route qui permet de rejoindre la route du Rousset sans aller jusqu'au centre de Die.
Il fait chaud, l'eau commence à manquer un peu et maintenant, on attend Chamaloc ... avec sa fontaine magique (pas pas tout le temps) , son banc ensoleillé, le café où ils n'ont pas voulu laisser Bridou faire pipi l'an dernier et où on n'ira pas (d'ailleurs il est fermé !)
Et c'est parti pour les lacets du Rousset ... Un peu plus de 13 km , certes c'est assez long mais en même temps très agréable à grimper. J'aime beaucoup le tracé de ce col , on se voit bien s'élever quant aux pentes elles restent toujours douces malgré ce qui est marqu" sur les bornes et qui est particulièrement faux !
La température de 17°C dans la montée est un bonheur, tout en court pour moi pour la première fois de l'année.
Quelques sections (vers la fin) me donnent un peu de mal malgré le peu de pente parce que le vent est sensible. Malgré cela on arrive assez vite en vue du tunnel ... on se rhabille de le tête aux pieds avant de pénétrer dans la "glacière" , qui sera finalement moins glacée que les Grands Goulets.
C'est l'avantage de cette boucle : lorsqu'on parvient au col, c'est à dire 50 km avant la fin de la sortie, l'effort est quasiment terminé : il ne reste que 250 m D+ répartis sur de toutes petites bosses.
Garder une vitesse convenable demande tout de même un peu d'énergie face au vent du côté de St Agnan. On avait imaginé y prendre un café, mais c'est raté, tout est fermé. On a faim ! alors on trouve un coin pique-nique pour y sortir ce qui reste de vivres dans nos poches ;-)
Maintenant on file ... on s'engouffre dans le tunnel où on pédale comme des fous en hurlant "aaaaaaaaaah ça caiiiiiiiiille !" C'est vrai que ça réveille !
On retrouve la chaleur dans le Royans. Il reste à rejoindre la voiture , pour cela il faut passer la bosse au-dessus de Pont en Royans ( qui est n°1 parmi les bosses que je n'aime pas, eh oui il y en a !) et Franco s'amuse à me photographier dedans (le filou).
En revanche pour une raison que j'ignore, je regrimpe très facilement depuis l'isère jusqu'à la voiture, la proximité de l'écurie peut-être ... ou plus sûrement l'approche du goûter chez notre St marcellinois préféré ;-)
En tout cas une belle page de plus écrite dans le livre des sorties avec Franco ... super compagnon de route pour ces longues virées montagnardes que j'adore.