Alpes Maritimes (Du col Turini à la vallée de la Roya )
Mardi 9 août 2016 , la Bollène Vésubie
Ce mardi matin, je quitte le camping en vélo et je file jusqu'à la Bollène Vésubie, village situé à 3 km du fond de vallée dans la montée au Col Turini . La route de la vallée n'est pas encore très fréquentée en début de matinée. Elle descend en pente modérée, plutôt rectiligne avec un bon revêtement, ce qui me permet de faire les 11 premiers kilomètres en 17 mn , après cela la petite montée soutenue sous le joli village passe comme une lettre à la poste.
Ce n'est pas à la poste mais à l'office du tourisme que Jérôme me rejoint ; il a la crève, mais veut quand même gravir le col en vélo.
C'est une jolie montée de 12 km, alternant des sections à 5-6% et d'autres jusqu'à 8-9 % ; la partie basse est la plus belle (vues sur le canyon de la Bollène) , l'arrivée au col un peu décevante pour la vue ... mais on peut grimper plus haut ! C'est ce que nous ferons ensuite !
Nous rejoignons en partie haute une sympathique équipe mixte, des copains qui se sont retrouvés pour gravir le col, certain(e)s ayant loué un vélo de route. On atteint ainsi le col en discutant. Nous laissons nos compagnons de route terminer au resto et après avoir fait le plein à la fontaine, nous continuons vers la petite station de ski de Camp d'Argent .
Après le col, les pentes deviennent très irrégulières et parfois assez sérieuses. Nous atteignons le point de départ du circuit de l'Authion : une boucle de 10 km avec 300 m D+ en plusieurs ressauts plutôt pentus (jusqu'à 12-13%) . La boucle se déroule entre 1750 et 1986 m, elle est goudronnée (pas mal de trous par endroit) et jalonnée de départs de balade, points de vue, et lieux de découverte du patrimoine militaire.
Le temps est voilé, limite menaçant par moment. Il fait frais en montagne, mais quand nous redescendons à la Bollène Vésubie après un petit casse-croûte, il fait une chaleur torride et étouffante dans le village . Il y a une fête où les enfants défilent avec des véhicules roulants bricolés à partir de vélos, de chariots, tandis que les spectateurs les arrosent avec de grands seaux d'eau tirés de la fontaine .
Il nous reste à continuer la route, direction le camping municipal de Breil s/Roya
Après installation, nous prenons le sentier valléen , qui traverse le village puis longe la rivière Roya.
On arrive bientôt au but de la balade du soir ... la vasque bleue sous le pont sur la Carleva ... je désescalade quelques mètres pour en goûter la température ... décide qu'elle est bonne et me plonge dedans en sous-vêtements, n'ayant pas pris de maillot de bain. Elle est douce, c'est une délicieuse baignade.
Mercredi 10 août 2016
Le matin, nous faisons une petite balade à vélo jusqu'au village de Saorge tout proche . Je reviendrai ensuite sur ce village, là nous avons juste le temps d'un petit aller-retour car nous avons rendez-vous pour le kayak-raft à midi. De plus, ce village doit se visiter à pied (pavés, ruelles très étoites et un tas d'escaliers !)
Pour le canoe raft (qui nous faisait envie avec cette rivière dont le eaux abondantes et claires coulent juste sous le camping, et dont le bruit berce nos nuits ) , nous avons fait appel au prestataire Mat&eau, à Breil sur Roya.
Ces embacations gonflables, à une ou deux places, se manient comme des kayaks dans les rapides mais sont beaucoup plus tolérantes ... on peut heuter les rochers, voir se retrouver perché dessus , et ne pas se renverser.
La descente , en petit groupe d'une dizaine de bateaux, est fort intéressante avec des rapides dont l'ampleur va crescendo . Pour nous, l'ambiance sera plus forte encore car l'orage s'en mêle, avec le tonnerre et des pluies diluviennes qui vont persister une bonne heure ... il pleuvra encore jusqu'à 18 h mais sous forme plus normale .
Jeudi 11 août
Le temps est redevenu à peu près convenable.
Pour ce dernier jour dans la vallée de la Roya, j'ai repéré un petit canyon tout près de la frontière italienne, que j'ai envie de faire depuis des années : le ruisseau Audin .
J'avais vu cette photo sur internet ...le coup de foudre.
Ca peut m'arriver avec des canyons ;-)
La marche d'approche prend 45 mn. Elle dénivelle peu et est très agréable, dans une ambiance très méditerranéenne, car on se trouve ici près du village de Fanghetto, à très basse altitude.
Malgré la température modérée, je n'ai pas pu marche plus de 5 mn avec le pantalon néoprène, c'est insupportable ... du coup re-corvée d'"habillage" au bord du ruisseau.
La pratique du canyoning dans les alpes maritimes est très bien pensée et encadrée. La conseil général du 06 a balisé les principaux accès, fournissant d'autre part une information judicieuse aux travers de petits livrets gratuits ou disponibles sur internet ; le juste équilibre entre sécurisation et liberté individuelle.
Nous savons donc que notre ruisseau Audin ne devrait pas nous poser de gros problèmes. De plus nous ne sommes pas seuls, car il y a un groupe devant nous, et un autre derrière.
Comme la plupart des obstacles se font sans corde (sauf un) , il n'y a pas d'attente ... ça déroule.
Comme je trimballe donc, une corde, le sac s'alourdit quand je le plonge dans l'eau et en sortant des vasques, j'ai l'impression d'être un gros poisson échoué. Un poisson qui nage mal en plus, car le néoprène 5 mm me fait trop flotter pour pouvoir nager "naturellement" ...c'est mieux sur le dos.
En revanche, ce ruisseau est un ravissement , offrant souvent le choix entre un toboggan ou un saut de 2 à 5 m (et plus ) . Quand on voit le viaduc, on est au niveau du seul obstacle où il est déconseillé de sauter ; deux belles broches permettent de glisser facilement une petite corde. le baudrier n'est pas indispensable.
Mon appareil photo n'a pas rendu hommage à la beauté des lieux ...on a aussi manqué un peu de soleil ... du coup j'en ai récupéré quelques unes ailleurs ...
Pour terminer le séjour, la visite de Saorge pédestre ainsi que du Monastère où un guide passionnant vous fait un véritable one-man-show pour animer la visite !