DodecAudax de velours
Jeudi 17 novembre 2016, vélo de route, Drôme Provençale, 203 km, 1372 m D+ en 9h07 (total 9h42)
Pendant les mois d'hiver, caser le Dodecaudax de manière à le faire dans des conditions agréables est une question de temps libre ... mais aussi de stratégie.
Depuis le début de la semaine, je vois se profiler LA journée parfaite, c'est juste moi qui ne suis pas au top, un gros rhume et comme chaque fois, les bronches bien prises (rien à voir avec le fait de "prendre froid" dehors ... j'ai un terrain asthmatique ) .
Tant pis, une journée comme ça, ça ne se loupe pas ... il suffit de rouler tranquille... en mode brevet :-) , en pédalant régulièrement sur le plat et sans forcer dans les bosses.
Dès le début, l'impression générale est favorable. Le vent de Sud annoncé est pour l'instant faible, l'air est doux, le soleil resplendissant : un vrai bonheur.
J'enquille la 86 jusqu'au Pouzin (excepté le petit détour par Beauchastel)
Je passe à Payre en rigolant toute seule de jeux de mots idiots. Si on était au bord de la mer, Payre s'appellerait "bébé" . Eh oui, Payre-sur-mer, ça donne un bébé :-D
et c'est seulement un peu après que je rejoins la via Rhona.
Cette partie de la via rhona est excellente, enfin une piste cyclable conçue pour ... les cyclistes (entre autres, car les pratiquants de rollers doivent apprécier aussi). A l'exception d'un endroit au pied de la centrale de Cruas, et de la superbe passerelle de Rochemaure, il y a peu de barrières et d'arrêt. C'est droit comme un "i" et ça enquille, le long du rhône qui va se noyer dans la brume.
Je continuerais bien un peu vers le Sud mais si je veux faire la boucle imaginée à l'Est, à hauteur de Viviers, il est temps de mettre la flèche à gauche.
Je rejoins Malataverne, puis Allan, sans emprunter de grands axes (je ne fais que les traverser). Le vent de Sud n'étant toujours pas gênant, je décide de rejoindre Grignan via Réauville, par une route assez vallonnée, la première bosse étant la plus marquée.
Les couleurs d'automne sont encore vives par ici, en particulier quand je commence à remonter la superbe vallée du Lez, aux pentes très douces. Si les journées étaient moins brèves, je pourrais continuer jusqu'au col de Valouse, là je bascule sur Dieulefit , où je m'offre un chocolat chaud. Avant 15h, les boulangeries sont encore fermées ... sauf à la Bégude de Mazenc où je trouve de quoi me ravitailler.
Le reste du parcours est toujours aussi facile, tout en restant très beau ... Charols, Pont-de-Barret et la vallée du Roubion déjà en partie plongée dans une ombre fraîche.
Le soleil est encore si resplendissant à mon arrivée à Crest que j'ai du mal à croire qu'il ne reste pratiquement qu'une heure de jour ! Le vent n'est toujours pas en place, tout est calme avec quelques nuages côté Ardèche ... tandis que je fais mon chemin vers Chabeuil le soleil décline ... il m'occupe, il se cache derrière un nuage, ressort ...
A Montélier (13 km de la maison) , je passe en mode nuit , enfin en mode "petite nuit" : gilet et lumières pour être vue. Le véritable éclairage ne sera pas utile, car par très beau temps, le ciel reste clair très longtemps.
La douceur se prolonge, encore 12-13°C à mon arrivée ... l'espace d'un instant je m'imagine qu'il est 21h30, 22h, c'est une belle soirée d'été un peu fraîche :-)
L'option "boucle drôme provençale" est une valeur sûre pour faire un 200 pendant les mois d'automne/hiver !