Migration climatique (J3)

Publié le par Brigitte

Samedi 29 juillet 2017, Blois (Les Montils) - Lisieux (Prêtreville), 245 km, 1622 m D+ en 10h52, total 12h16

Ce dernier kilométrage est probablement un peu sous-estimé, le temps roulé est une évaluation, seul le dénivelé et le temps total me semblent correspondre à la réalité ...le pourquoi du comment dans la suite du récit !

La journée du 28 s'était donc terminée par une belle soirée aux Montils , avec Patrick et sa famille. Patrick se lève à 5h30 pour me tenir compagnie au petit déjeuner et me donne quelques conseils pour le départ. Je vais devoir éviter la route directe Blois Vendôme, que j'avais prévue dans mon tracé, car elle présente des sections interdites aux vélos .

Mon "démarrage" est un peu plus difficile que la veille, mais le lever de soleil sur la Loire me remets en route et surtout, malgré l'absence de guidage, je trouve très facilement l'itinéraire bis pour relier Blois à Vendôme. Le vent dort encore, les routes sont désertes, un peu vallonnées et très agréables.

 

 

Blois
Blois

Blois

Juste avant l'arrivée à Vendôme, je fais une petite erreur d'itinéraire ; au lieu d'aller tout droit vers le centre ville, je me retrouve sur un contournement, certes rapide, certes désert, mais qui me désoriente totalement.  Je dois faire quelques arrêts "orientation", et finalement je trouve comment utiliser le GPS pour retrouver mon parcours initial.  J'ai fait un peu de "rab", mais ce n'est pas très grave car mon étape du jour n'est pas trop longue.

Vendôme
Vendôme

Vendôme

Ce moment est décidément compliqué car le fameux tracé enfin rejoint, me fait quitter Vendôme sur la N10 .... avec là encore des endroits plus ou moins interdits aux vélos.  Heureusement, quelques mètres avant que cela devienne TOUT A FAIT interdit,  le guidage me fait emprunter une sortie ... à partir de là, je serai sur des départementales plutôt tranquilles.

Je fais quelques courses dans une supérette à Droué ... fromage de chèvre, bananes gigantesques, petits gateaux Gerblé. Depuis longtemps, je n'ai plus de barres énergétiques, mais on s'en passe bien .
Je reconnais bientôt des noms qui me rappellent les itinéraires des autres années , comme Authon-du-Perche . 
Le vent se lève, parfois gênant, parfois favorable, selon que je navigue plus ou moins vers le Nord ou l'Ouest . Je dois bientôt brancher le GPS sur la batterie externe, car il donne des signes de faiblesse ... hélas, quelques dizaines de minutes plus tard, je dois me rendre à l'évidence : la nuit dernière, j'ai mal branché ma batterie (encore une bêtise ...) , et elle arrive rapidement au bout du rouleau ... dans moins de 80 km, je n'aurai plus de GPS.


Etant de retour dans des contrées familières, je coupe le guidage par souci d'économie  ... mais je ne me rends pas compte que je coupe l'enregistrement en même temps !  Je suis dans une section un peu descendante, vent très favorable, et je roule très bien , jusqu'à Nogent le Rotrou, c'est grisant.

J'ai tellement bien roulé que je m'autorise une pause café à Nogent le Rotrou, en dévorant le fromage de chèvre (on a parfois des envies bizarres sur les longues étapes) .

Il me reste 110 km à faire.  Je me rends compte de l'arrêt GPS, je le remets en route, pour peu de temps . C'est fou cette obsession de l'enregistrement, si quelqu'un se tenait sur le bord de la route avec une batterie chargée, je la lui achèterais pour le double de son prix  :-D

Je passe à Longny, tout près de Mortagne  (Vous avez fait PBP ? vous voulez faire PBP ? alors vous devez éprouver un petit quelque chose lorsque vous lisez "Mortagne au perche")  où se tient la concentration FFCT . Des vélos décorés partout , ainsi que des panneaux à l'attention des automobilistes, en témoignent.

L'Aigle, fin de la batterie ... mais je garde une arme secrète ;-)  ... le GPS 500 caché au fond de la sacoche, eh eh !

 

Ca déroule !

Ca déroule !

Migration climatique (J3)

Côté vent, j'ai un peu mangé mon pain blanc . A partir de l'Aigle, et pour une trentaine de kilomètres, il est presque de face, surtout dans les montées, et elles ne sont pas négligeables ; l'itinéraire est une successions de petites bosses d'environ 1 km à 6-7% et de belles descentes.

Dernier ravitaillement en eau, les maisons à colombages font leur apparition, alternant avec d'autres construites en brique rouge : ça sent l'arrivée !

Après le Sap, une superbe descente dans les bois plonge vers la Touques. L'émotion m'étreint : il me reste 20 km, mais la Touques, c'est notre rivière, celle qui passe en bas du village, et désormais, c'est vent dans le dos que je vais rouler !

Migration climatique (J3)
Migration climatique (J3)
La Touques se cache sous le couvert végétal ...

La Touques se cache sous le couvert végétal ...

Heureusement, je vais passer dans le calvados (14) dans quelques kms !!!

Heureusement, je vais passer dans le calvados (14) dans quelques kms !!!

Un festival de rayons de soleil et de sombres nuages accompagne mon arrivée , vers 18h30, dans la maison familiale .

Migration climatique (J3)
Migration climatique (J3)
Migration climatique (J3)

Il ne reste qu'à profiter de mon séjour dans le Calvados !

Migration climatique (J3) Migration climatique (J3)
Migration climatique (J3)
Migration climatique (J3) Migration climatique (J3) Migration climatique (J3)

Publié dans vacances - voyages, vélo

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L
comme toujours un (trois) tres beau contre-rendu.<br /> qui donne envie de voyager et éventuellement de faire un bout de chemin avec toi <br /> et aussi modeste que tu puisses etre je t'assures que tu en impressionnes beaucoup<br /> je reste persuader qu’enchaîner 3 étapes aussi longues et bien plus difficile que de rouler à une moyenne élevée sur une sortie de 100km par exemple<br /> félicitations<br /> et merci pour tes récits
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B
@Laurent : pour toi (en tant qu'homme, encore suffisamment jeune et en phase de progression) rouler à vitesse élevée sur 100 km est plus facile, pour moi c'est pratiquement impossible, en revanche rouler longtemps, voire très longtemps ne me pose presque pas de problèmes (il est certain que si j'en bavais pendant des heures et des heures pendant 3 jours je ne le ferais pas ;-) ) . J'ai juste développé au fil des années d'autres capacités. <br /> Une prochaine fois je tenterai le retour en 3 jours, je n'ai encore jamais fait ! L'étape la plus dure étant à la fin ;-)
C
'Et voilà comment on traverse la France à vélo'. C'est d'un banaaaal ton récit ;) nan mais sérieux, si c'est trop facile, l'an prochain fais un détour par la Suisse ! Ahah. Encore une superbe aventure de bien bouclée. Et même si je n'ai jamais rien vécu de tel, j'imagine bien la chair de poule et l'émotion d'arriver à bon port. Et EN PLUS, c'est au début des vacances, alors tu parles... tu devais avoir la 'grosse banane' ouais !!! ;)
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B
Je crois que ce n'est pas trop facile, ni trop dur, c'est juste bien ;-) ... et je peux varier les parcours presque à l'infini. Le type de pratique officielle qui s'en rapproche le plus, c'est les diagonales... mais je me passe bien du côté officiel, un bel enchainement perso, c'est top aussi . Je n'ai encore jamais réussi en 3 jours dans le sens retour : le dénivelé à la fin, c'est plus costaud, à tenter !. Mais sinon on récupère super bien de ce genre de balade , je me sens plus en forme qu'avant le départ.
F
j'imagine bien la peau qui frissonne ,a l'approche de TON but ,ça l'a fait quand tu parlais de mortagne au perche ,ça donne envie de se remotiver pour revivre de tels moments ???<br /> quelles frustration la panne d'un gps ,j'ai le même souci avec mon compteur dont l'altimètre a rendu l'âme (j'ai des vues sur un garmin )<br /> bref je suppose que tu as profité d'un séjour bien mérité a la suite de ton beau périple ,voilà une saison encore qui commence a avoir belle allure ,et elle n'est pas terminée!!!!
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B
C'est quand même bien sympa le garmin, depuis début 2015 j'ai plaisir à retrouver mes parcours , les dénivelés, tous les endroits où je suis passée et à quelle vitesse. Ca ne fait que quelques mois que j'utilise les cartes, guidage sur GPS , et parfois je désobéis ;-) <br /> Eh eh oui Mortagne me fait penser à un petit programme pour 2019 ...
J
Il y a quelque nom qui ne me sont pas inconnus, j'ai vécu 4 ans à Cherbourg de 1985 à 1989. Quand je redescendais chez mes parents je coupais par l'Orne et le Centre. À l'époque c'était agréable même s'il fallait 10h. "La mendicité est défendue", c'est à double sens. Tu t'es fait le coup de la panne. Beau périple au final mais tu y es habituée. La prochaine fois une autre route.
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B
Oui je change tous les ans de route ;-) C'est ça qui est sympa ! <br /> Pour la mendicité, c'est surtout de l'eau que je mendie . Dans nos régions il y a des fontaines partout, mais ce n'est pas comme ça dans toute la France . Heureusement les gens sont sympas ... en général je m'en sors avec ceux qui sont dans les jardins et je ne fais pas de porte à porte ;-)