Snow-vénie à skis de fond : le Nord Ouest
Dimanche 18 février 2018, ski de fond, 35 km Bohinjska Bistrica - Srednja Vas aller-retour
J'ai curieusement perdu l'enregistrement du parcours de cette journée probablement en manipulant la montre lorsqu'un problème de chargement s'est présenté deux jours plus tard. Par chance, nous avons commencé par un parcours au tracé assez simple, reliant le réseau de pistes tracées autour de Bohinjska Bistrica et celles qui remontent la vallée de Stara Fuzina .
Ce parcours était un parcours de remplacement, en raison de la trop grande quantité de neige fraîche en altitude, et s'est déroulée autour de 500 ou 600 m. C'était une "mise en bouche" assez longue quand même, plutôt facile mais avec quelques courtes sections de marche et déchaussages qui ont nuit un peu à la continuité de l'ensemble ... et à la peau de mon talon droit, le compeed n'ayant pas résisté aux changements dans les mouvements.
L'intérêt principal était la découverte du lac de Bohinje, que nous avions "zappé" cet été , la route depuis Bled étant très fréquentée.
Au fil du parcours, nous lions connaissance avec les participants qui avancent plus ou moins à notre rythme : Susie, Lise et Anna , ainsi qu'un sympathique couple slovène que nous reverrons souvent par la suite. Le groupe des allemands est en revanche très rapide.
Au retour nous découvrirons à l'auberge la soupe du jour , dite Jota (se prononce Yota) , à base de chou fermenté (un peu comme la choucroute) et parfumée au lard. C'est plutôt l'heure du goûter ... mais on s'y fait car on a faim après 35 km de ski !
Après le "lunch" , nous remontons dans notre bus sous les flocons ... et Mirko nous conduit à Pokljuka sous une neige de plus en plus forte.
Jusqu'ici, nous n'avions pas vu la montagne ... et pas plus de 50 cm de neige .... mais là-haut !
Pokljuka est à 1300 m d'altitude, et notre hébergement est un confortable hôtel perdu au milieu des neiges, juste à côté d'une minuscule station de ski de piste avec deux téléskis .
L'arrivée de nuit avec des murs de neige de chaque côté de la route, et sous de gros flocons, a un côté magique qui répond à mes aspirations profondes de paradis blanc !
Lundi 19 février 2018, 26 km, Pokljuka
Pour cette seconde journée, Iztok nous propose un tracé à options, avec une boucle de 26 km sur laquelle vient se greffer une autre plus sauvage qui en compte 25. Comme les trois quarts des participants, nous nous contenterons de la première; le temps est toujours à la neige, l'ampoule me fait mal et aussi les dents, je ne sais pas pourquoi !!! Du coup une petite journée suffira !
Malgré ces petits désagréments, j'ai adoré ce parcours, cette ambiance magique de forêts débordantes de neige ; une partie un peu technique (petits talus) était tracée à la motoneige en pleine forêt, l'autre se déroulait sur les très belles pistes de cette station qui comporte un stade de biathlon.
La quantité de neige fraîche et sans fond est quelque chose que j'ai rarement expérimenté ... il est presque impossible de s'éloigner derrière un arbre pour la pause technique, même sans enlever les skis on ne peut pas avancer !
L’hôtel offre la possibilité d'un sauna, je ne m'en prive pas et je discute un petit moment avec une allemande du groupe. Au dîner, nous nous retrouverons souvent avec Ales et Simon, deux slovènes sympas et drôles ; Ales connait bien la France, outre le ski de fond il fait aussi de l'escalade, il a même gravi la barre des écrins .
Mardi 20 février 2018, 32 km, Kranjska Gora
Ce mardi, le bus nous dépose à Kranjska Gora, l'une des "grosses" stations de Slovénie,au pied du massif du Triglav.
Si les slovènes eux-même semblent surpris de la quantité de neige actuelle dans leur pays, et nous disent qu'ils n'ont pas vu ça depuis 5 ans, plusieurs signes montrent tout de même qu'on est dans un climat différent du nôtre, et plus propice à l'hiver. La slovénie est parsemée de petits téléskis absolument partout, y compris dans la banlieue de Ljubljana. Près de l'aéroport on peut voir des personnes faire du ski de fond, sur des traces à la machine qui sont faites s'il neige. Enfin, les gens sont partout équipés d'immenses pelles à neige, voire de petites machines pour déneiger.
Kranjska Gora, située autour de 800 m d'altitude, présente un paysage très alpin avec des falaises abruptes, dont malheureusement nous ne profiterons que peu en raison du temps désespérément bouché et même très neigeux le matin. Du coup là encore, nos organisateurs doivent réviser un peu le parcours, qui se déroulera sur les pistes de la station, qui présente un domaine assez vaste.
La première partie consiste en un aller retour dans un cirque de montagne, en remontant une superbe vallée jusqu'à un petit refuge où après environ 10 km nous attend un thé au chaud . Nous y retrouvons Ales et Simon qui nous présentent un peu le coin et ses possibilités.
Après une redescente, et un second passage devant les huit tremplins de saut à ski où nous pouvons voir des skieurs à l’œuvre, nous prenons la direction de l'Italie , sur une piste très plate, mais moins facile qu'elle en a l'air car malgré le damage la neige bloque les skis, s'enfonce sans prévenir . Nous passons la frontière pour une balade internationale, sur ce qui est également une bonne piste cyclable en été, souvent empruntée par les cyclocampeurs .
Parmi les participants, il y en a trois un peu à part, qui se déplacent avec leur propre voiture. C'est une famille venue de république tchèque, qui ont un bébé de six mois, la petite Paulina. Ils skient à tour de rôle, ou bien, quand le terrain est facile, ils tire dans une carriole montée sur des skis la petite fille enveloppée dans des fourrures, toujours calme et souriante.
De retour au pied des remontées pour le "lunch" , avec une nouvelle soupe accompagnée d'une saucisse, je fais le choix de rentrer à l’hôtel en bus. Le retour est un peu le long de la route, sans grand intérêt à mes yeux et interrompu par une section de marche, et j'ai mon compte. Jérôme rentre à skis et il terminera à l’hôtel à la nuit tombée , car l'orientation n'était pas simple, plusieurs participants ont loupé des panneaux; de plus la distance pour rentrer était plutôt autour de 15 km que de 10 km. Je n'ai pas regretté mon choix.
A l’hôtel, nous partageons une grande chambre avec deux allemands, Marina et Nic. C'est l'occasion d'échanger un peu car ils sont très rapides et nous ne les voyons jamais sur les skis ;-)