Petits villages et torrents d'eau vive, un régal de parcours
Mercredi 14 mars 2018, vélo de route, 205 km, 2380 m D+ en 9h48 (total 10h30)
Si l'hiver tarde toujours à tirer sa révérence, les jours sont désormais bien plus long, et quand le soleil veut bien se montrer (presque) toute une journée, on le sent vous chauffer délicieusement le dos.
Bref, ce mercredi est parfait pour un petit 200 . Enfin un petit, non, justement, j'ai envie que ça grimpe un peu, aller voir les paysages de montagne ... cela aurait pu être Lalouvesc ou le Pilat, mais on est toujours en flux de Sud, donc mieux vaut aller au Sud.
Mon but n°1 est Mézilhac. Ce village perché que j'ai vu si animé à chaque ardéchoise, et quasi désertique en dehors, occupe une place particulière dans mon histoire. J'y suis montée en vélo à une date antérieure à 2002, lors d'un WE en ardèche, à l'époque où faire 80 km en vélo était une petite aventure (nous avions quand même recommencé le lendemain ;-) ) ... il m'a ensuite vue passer presque à chaque Ardéchoise, et lors d'autres sorties toutes magnifiques.
Le vent devant se renforcer en journée, je décide de commencer l'ascension aux Ollières (Via Albon) au lieu de continuer jusqu'au Cheylard. Cela risque d'être un peu court pour un 200 mais je sais comment arrondir.
La grimpée via Albon est longue (28 km) , ne s'accentuant que sur les 10 derniers ; c'est une route d'une tranquillité quasi absolue, offrant de jolis paysages de rochers et de rivière, et s'ouvrant sur le haut. Le revêtement rend mal et le petit vent de face n'arrange rien, aussi aujourd'hui ce sera photos et contemplation !
J'ai subi sur cette route deux crevaisons mémorables mais aujourd'hui la malédiction semble avoir pris fin :-D
En partie basse je suis fascinée par le débit de la Glueyre, où j'ai fait un peu de randonnée aquatique. Je reconnais une cascade que j'ai descendue en toboggan, aujourd'hui elle serait extrêmement dangereuse tant le flux est violent , tout comme de nombreux autres passages . Ca tombe bien je n'ai pas pris la combi ;-) Mais c'est beau à voir toute cette eau vive et puissante !
Depuis la maison, les différentes "boucles de Mézilhac" avec une grimpée unique font environ 150 km. Pour aujourd'hui avec l'objectif "Dodecaudax", je vais donc basculer vers le Sud, en direction d'Aubenas, un coin où je vais assez peu souvent, principalement car de là, le retour le plus direct est compliqué par la circulation.
Lors de mes dernières descentes sur cette route, en 2013, 2015, 2016, 2017, j'avais un dossard sur le dos et d'autres chats à fouetter que de regarder les yeux dans les yeux les belles vasques de la Volane. Ouf, aujourd'hui ce n'est pas le cas ... j'ai même droit aux pauses photo ...
Au Pont d'Ucel, fin de ma descente, je tourne à gauche en direction de St Andéol de Vals.
Le vent devient favorable, les pentes sont douces et je trouve à cette route qui s'élève doucement un charme méditerranéen délicieux.
Bientôt je la quitte en direction de Gourdon, je pouvais aussi la garder et rejoindre le Col de la Fayolle, j'ai l'embarras du choix entre deux routes que je ne connais qu'en partie !!!
Mon itinéraire de Gourdon est un peu casse-pattes, alternant passages assez relevés et replats voire même descentes ... mais c'est un pur régal de calme et de dépaysement !
J'avais déjà emprunté une petite partie de cette route avec Gillou, en hiver et à la tombée de la nuit
De ce village perdu dans la montagne, il faut encore grimper pendant 3,5 km pour rejoindre le col de Sarrasset à 825 m, et en même temps la route de crête Mézilhac Privas que j'ai souvent empruntée. Le vent devient sensible et même fort à l'arrivée au col !
Arrivée à ce point, il ne reste pratiquement que de la descente. Le retour sera cependant moins rapide et reposant que je l'imaginais. La petite section de crête qui me sépare de la route de l'Escrinet, au départ un peu montante, sera faite avec un vent fort et défavorable. Les rafales de côté gênent un peu la descente vers Privas, et la sortie de la vallée de l'Ouvèze nécessite de pédaler plus que d'ordinaire.
J'en profite pour imaginer d'autres retours possibles. Ma machine à inventer des parcours fait en sorte que plus je roule, plus j'ai envie de rouler !!!
Je termine la sortie par un retour Drômois, qui m'offre quelques belles sections dans la campagne avec un moteur éolien en pleine forme. Le ciel se voile déjà à l'approche de la perturbation suivante, mais j'ai profité à fond du soleil pendant cette journée lumineuse !