BRM 300 km de Kingersheim : le Doubs pour changer du Doux !
Samedi 26 mai 2018, vélo de route, Haut-Doubs, 301 km, 2800 m D+ en 12h43 (total 14h25)
Ce samedi, dans la région, les copains cyclistes sont tous au rallye du Doux. Pour ma part, c'est le Doubs que je vais longer ...
L'heure est venue du désormais traditionnel brevet de Kingersheim. Malgré l'humidité, les éditions précédentes nous ont laissé une impression ... chaleureuse.
Qu'est-ce que c'est, un "BRM" ? La question revient souvent le long des routes, lorsque nous croisons des cyclistes intrigués par notre équipement (lampes ou sacoches spécifiques). En quelques mots il faut résumer : BRM = brevets de randonneurs mondiaux, autonomie en terme d'orientation sur l'itinéraire et ravitaillement, temps limité mais sans classement, etc ...
Si on roule un peu plus avec ces compagnons de hasard, on aura le temps d'aborder les raisons qui nous font venir de si loin, la qualité de l’accueil, la découverte de beaux parcours dans une région nouvelle, le plaisir de retrouver les amis pour vivre une aventure commune, que ce soit ou pas dans le même tempo.
On évoquera même parfois les claquements de dents de 2016 et le final nocturne de 2017.
Donc, vendredi soir à la pizzeria située près de l'Hotel du Roi Soleil à Kingersheim, il y a bien du monde ... cela fait plaisir de retrouver les copains de longue date, Valex, Laurent, Baptiste, Michel Aubriot, Pascal B., Jacques, de faire connaissance dans le monde réel avec Lionel P, avec Catherine.
J'ai effectué avec le trajet avec Philippe, avec qui j'ai récemment partagé le rallye des coteaux de Tullins, et avec bien sûr ma fidèle binôme Alice. Notre projet : faire le brevet 300 km version "light"
Il faut préciser que cette année il n'y a pas un brevet 300 km, mais deux !!!! Les 54 participants se répartissent entre le brevet light (2800 m D+ et 24 personnes) et le brevet Max (5400 m D+ et 30 personnes) .
C'est le premier 300 km d'Alice. Du coup notre choix se porte sur le light. De mon côté après le défi de l'an dernier, j'ai envie d'un peu de "fluidité " sur cette journée, de voir du pays sans me battre dans des pentes raides et longues, ce choix est aussi le mien.
Et, miracle, on va enfin profiter de cette région SOUS LE SOLEIL.
A 4h15 samedi, nous prenons la route (sur 1 km ;-) ) pour rejoindre les locaux du CCK (CycloClub de Kingersheim) à quelques rues de là. Et retrouver Pascal, Vanessa, Estelle, Poucet, Aurore, Jacky avec un très grand plaisir ! Je retrouve aussi Christophe Grandjanin, avec qui j'avais roulé une partie du temps l'an dernier.
5h25, c'est le départ du brevet "Max", et tout de suite derrière, c'est le nôtre.
Cet horaire de départ permet à une partie des participants de faire tout de jour (la majorité sur le "light"). Par sécurité, nous avons tout de même pris des lampes.
A Kingersheim, les départs sont accompagnés, et c'est Jacky qui nous guide sur les 20 premiers kilomètres. On est vite dans la campagne, au soleil levant, avec une petite fraîcheur (12°C) et quelques petites brumes flottant ça et là.
Le terrain vallonné en très légère montée se poursuit jusqu'au premier point de contrôle (photo et heure de passage notée sur notre carte de route) Il est 7h50, 56 km en 2h23, nous avons un bon rythme. Il faut dire que nous sommes toujours au coeur du groupe qui est devant.
Alice repart un peu devant avec Estelle, et très vite, nous attaquons la première montée. Elle n'est pas très dure, mais elle tranche avec le début et Alice l'attaque assez fort, prenant un peu d'avance. Je la vois au lacet du dessus. Elle est avec Nicolas, que je ne connais pas encore.
Je pense la retrouver au premier collet, donc je garde un certain rythme, un peu déstabilisée à un moment par ... mon GPS qui s'arrête tout seul et s'éteint. Je réussis à le redémarrer en roulant, mais cela me contrarie car je ne peux pas lui faire confiance ... je bascule dans une petite descente.
Je roule maintenant avec Jacky, qui me tient compagnie. Nous longeons en faux-plat montant la frontière Suisse, qui est matérialisée par une petite rivière, la Lucelle. Un ressaut plus marqué nous fait entrer en Suisse. A ce moment, je vois devant deux personnes (à 500 m) qui sont très probablement Alice et Nicolas.
Nous poursuivons par une nouvelle descente, et après une section en légère montée dans une campagne de carte postale, voici la fameuse bosse de la "Malcôte" où Pascal et Aurore nous attendent pour les photos. Dans le détail, cette montée est constituée de trois petits ressauts raides (12%) entrecoupées de sections moins raides. Le second est le plus joli, et nos photographes sont en place !
Jacky s'arrête là, il va maintenant rouler avec Aurore. Je continue en solo, sans traîner, et je franchis le sommet de la bosse ... où je commence à me demander pourquoi je ne retrouve pas Alice. J'ai également peur de l'avoir dépassée sans la voir (cela se produit parfois ...) et en même temps je continue, j'avance, j'avance, en me disant qu'elle doit m'attendre quelque part !
Mais du coup cette incertitude plombe un peu ma manière de rouler ... je ne fais pas de photos, je regarde peu le paysage ... alors je décide qu'on verra bien, et retourne à mon mode "brevet" habituel.
Mais je suis un peu en rogne ;-) , je voulais rouler avec ma copine !!
J'essaye de téléphoner à Alice, je laisse un message, mais pas de réseau, elle ne peut pas l'écouter.
Je suis maintenant le long du Doubs, sur une route en faux plat descendant, agrémenté de mini-remontées par endroit.
Gros soulagement de retrouver Alice à St Hippolyte (où nous avons campé en 2013 )!
Je peux râler un bon coup, retrouver ma bonne humeur, faire le plein d'eau et on repart , en compagnie de Nicolas, et en faux plat montant cette fois, le long d'une rivière nommée la Dessoubre.
Hier, dans la chambre, nous avions repéré que nous allions passer à Gigot, au pied d'une montée plus franche. Le nom nous avait amusées, et on avait même imaginé d'y passer ... à midi ... le hasard veut qu'il soit pile 12 h à l'instant où nous parvenons au panneau . En revanche ce n'est pas un "gigot de 7 heures" car ça ne fait que 6h30 que nous sommes partis ! 150 km déjà !
Il commence à faire chaud, nous cherchons de nouveau de l'eau avant la montée, et du coup, on décide de prendre un café à Gigot . Cela nous permet de faire un peu plus connaissance avec notre compagnon de route, jeune papa d'un petit Romain de 20 jours.
La montée qui suit, que nous craignons un peu avec la chaleur de la mi-journée, va se révéler très agréable. Un petit voile nuageux vient nous préserver des ardeurs de l'astre solaire. La montée se fait par paliers, la seule section vraiment raide étant l'arrivée à la curieuse petite chapelle Ste Radegonde.
Entre temps, notre petit groupe s'enrichit d'un nouveau membre ! Philippe Schwarz, dit "Schwartzy" a tout simplement ...oublié de se réveiller. Réveillé par Vanessa au moment du départ officiel, il est parti avec une heure de retard ... depuis le début, il trace pour retrouver des participants ... il en a déjà doublé quelques uns, mais quand il arrive à notre hauteur, il a un petit coup de mou dont il se remettra totalement par la suite.
J'ai adoré ce secteur , c'était magnifique.
Une fois au point culminant, l'itinéraire déroule très longtemps autour de 700 m d'altitude, en ondulant allègrement. Alice et moi sommes en grande forme. On s'amuse à se tirer la bourre dans ces petits toboggans aux pentes modérées.
Nous rencontrons deux féminines qui se préparent pour l'Ardéchoises. Elles sont étonnées de notre rythme sur un parcours comme le nôtre. de fait, depuis le début, on ne roule pas mal ; la moyenne roulée est toujours entre 23 et 24 km/h. Le parcours est bien équilibré.
Redescendus à Pont de Roide, nous retrouvons la chaleur, et une agitation qu'on avait oubliée sur ces routes extrêmement calmes, voire désertes. Nous faisons un nouvel arrêt hydratation avant la dernière partie accidentée du parcours.
Après cette bonne pause, on repart dans la chaleur un peu collante de cette fin d'après-midi .
Avec Alice nous gardons notre rythme ; Philippe grimpe avec aisance, il s'est refait une santé ; Nicolas commence à trouver difficile de rester dans les roues ; même s'il n'est jamais bien loin, il a du mal à relancer.
Dans la seconde bosse, celle de Montbouton (je ne vous dirai pas à quoi j'ai pensé en montant :-D ) , nous sommes doublées par un couple de cyclistes légers qui nous demandent ... pourquoi on ne prend pas la piste cyclable au lieu de se taper une côte à 12 % :-D
Avec Alice on se dit qu'on ne ferait qu'une bouchée de la dame si on n'avait pas 240 km dans les papattes. Et d'ailleurs, malgré un petit arrêt regroupement, on parvient à les reprendre du côté de Beaucourt.
La sortie de Delle est aussi pénible qu'il y a cinq ans : c'est droit, raide et il y a plein de monde.
En revanche la partie qui suit est un régal, de nouveau de petites ondulations plutôt descendantes le long des étangs, j'en avais gardé bon souvenir.
Nous voici bientôt à Dannemarie , sur la piste cyclable le long de la Largue, où nous adoptons un rythme "universel" de 28 km/h ; cela permet à tout le monde de suivre, il n'y a pas d'à-coups.
Alice commence à éprouver une certaine lassitude, plutôt mentale que physique.
On imagine l'arrivée ... la douche ... les vêtements propres ... le repas aussi !!!!
Nous voyons passer une équipe rapide, qui arrive en biais par rapport à nous, et Philippe et Alice mettent une dernière accélération pour rentrer sur eux. Je mets longtemps à recoller ... puis on les laisse partir et on se regroupe, pour les quinze ou vingt derniers kilomètres.
Bientôt ... on entre en zone commerciale et industrielle, il n'y a pas beaucoup de ZI qui fasse autant plaisir à voir que celle-ci ;-)
A l'issue d'une superbe journée de vélo, nous atteignons le club-house à 19h48, après un peu moins de 13 h de selle, et 14h25 depuis le départ. Un 300 bouclé très largement de jour !
Baptiste du 300 Max est déjà arrivé depuis 45 minutes ! Il a tourné comme un avion, je suis contente pour lui !
Mais il y a encore du bon à prendre à l'arrivée, avec tout ce que nous avions désiré et imaginé, le délicieux repas que nous apportent Vanessa et Sylviane, ainsi que les arrivées des copains !
Certains participants du BRM "max" ont un peu "chauffé" dans les pentes très raides, et il y aura quelques petits malaises ou gros coups de mous en cours de route comme à l'arrivée, ou tout simplement des personnes qui sont trop fatiguées pour manger .
Que conclure ? Une très belle expérience tout simplement !
Le même brevet, vu par Carmelo, "un peu" devant nous !!!!!
Retour sur une journée incroyable, de celles qui marquent les esprits et laissent des souvenirs impérissables. Un défi que je m'étais fixé dès l'automne dernier quand l'ami Pascal Bride du Cy...
https://lionelperrin.blogspot.fr/2018/05/brm-300-max-cck.html
le récit de Lionel, sur le BRM "max"
26 mai 2018 (BRM 300 CCK) - La Suisse, le Doubs, les jambes qui piquent - Le blog de cestdurlevelo
310km, D+ 5160m, coef 1.66 En 13h03 (+30min de pauses cumulées) Météo: chaleur parfois importante, soleil parfois couvert Nous y voilà, au BRM 300 du CCK. Depuis l'an dernier, j'accroche au ...
Le récit de Baptiste, sur le BRM 300 "Max"