Gard et Lozère
Du mercredi 1 er mai au vendredi 3 mai , Cévennes et Piémont cévenol, activités de plein air.
A la faveur d'un "pont" du mois de mai , nous voilà en route pour essayer de trouver un peu de soleil dans le Sud ...
Aucune difficulté à remplir cet objectif pour mercredi, car ce sera une belle journée un peu partout. Nous commençons par aller jeter un oeil aux cascades du Sautadet, accessibles en 10 mn de marche à plat, un véritable objectif pour touristes. Ce sera notre coin de pique-nique du jour, et il vaut le détour, malgré le côté très aménagé.
Le courant y est très fort et il ne faut pas réfléchir longtemps pour comprendre que la baignade voire la tentative de trop s'approcher trop de l'eau y est très dangereuse dans ces conditions (mais peut-être pas tout le temps, et pas partout) ... il est dommage qu'on en arrive à des interdictions (comme en des dizaines d'endroits similaires). Je me sens très mal à l'aise avec tous ces panneaux d'interdiction qui fleurissent, j'ai presque l'impression d'être en prison, bien que n'ayant aucune intention de me baigner ce jour.
A mon sens un adulte devrait savoir gérer sa propre sécurité et celle de sa famille en "apprentissage" . Évoluer dans la nature demande certaines précautions, et mettre des barrières et des panneaux me semble quasiment contre-productif ...
Reste que le site est tout de même magnifique !
Nous rejoignons ensuite un site d'escalade que j'avais repéré lors d'une précédente virée dans le Gard : les falaises de Seynes.
Elles ont fière allure ! Au pied du Mont Bouquet, elles sont plein sud et à l'abri du mistral. Etant donné qu'on a choisi le seul jour vraiment beau de ce printemps, ça va chauffer en plein après-midi !
Nous avons jeté notre dévolu sur le secteur "rouge-gorge" (à gauche de la partie "rose" sur la photo) , pour la densité de voies faciles qui s'y trouvent et son équipement qualifié de "rapproché" dans le topo-guide.
Nous ne serons pas déçus ; les quatre ou cinq voies que nous allons gravir (en 4-5 ) sont belles, intéressantes, en excellent calcaire peu glissant et copieusement pourvu en prises, et fort bien équipées. On alterne dalles raides mais à prises crochetantes et petits devers avec des baquets pour les mains. La fréquentation se limite à deux trois cordées en même temps dans le secteur.
Après ce bain de soleil, on a envie de piscine, on termine au camping Cap Fun aux Fumades, où l'on a de quoi se baigner , un vrai centre aquatique ... et les tarifs hors saison sont modestes .
Jeudi 2 mai , vélo de route, Cévennes, 116 km, 1700 m D+ en 6h30 (total 8h44)
Berk, me dis-je quand je mets le nez en dehors de ma tente , il fait tout gris. Cela ne rate pas, on vient juste de partir pour la balade vélo du jour, que quelques gouttes viennent s'écraser sur le bout de mon nez .
Heureusement, on voit bien vite des zones plus claires dans le ciel, et le soleil apparait timidement tandis que nous pénétrons dans les premiers reliefs des Cévennes, en suivant les rivières : la Cèze (encore elle) puis le Luech .
Les premiers kilomètres représentent un excellent échauffement avec un terrain légèrement ondulant (sauf le premier kilomètre qui monte fort !) . On retrouve ensuite un axe important que l'on suit jusqu'à Bessèges, le long de la Cèze . C'est bien roulant mais il y a un peu trop de circulation
Cela change du tout au tout en prenant la direction de Peyremale. Nous trouvons un petit marché pour faire des provisions pour midi (vive le Pelardon des Cévennes, j'adore) , puis une route délicieuse qui remonte sans en avoir l'air la rivière, et nous permet de rejoindre Chamborigaud, au pied de la montée vers le col de la Croix de Berthel.
La montée vers le col s'effectue sur une bonne route, qui s'élève en deux temps et en une quinzaine de kilomètres, de 300 à 1110 m d'altitude. Une section en balcon autour de 600 mètres permet de récupérer, et traverse le village de Vialas, où l'on trouve une auberge , une fontaine, un charmant jardin pour déjeuner, et quelques commerces.
Pour le reste, la route grimpe en épousant le relief, ce qui permet d'être régulièrement abrité du vent, et de ne pas l'avoir de face comme dans le col de Bacchus Car le vent est bien présent, surtout au-dessus du village de ... St Maurice de Ventalon !
Le paysage est très dégagé, forêts et cascades en constituent les ingrédients les plus notables . Malgré un ensoleillement bien présent, la température reste fraîche et ne donne pas envie de se baigner ... dommage car il y a de quoi !
Un fois là haut, commence un très beau périple de crête, agrémenté par un fort vent favorable. Plusieurs petites descentes et remontées permettent de profiter plus longtemps de cette situation privilégiée . On franchit ainsi le col de la Baraquette, qui manque les 1000 m de un mètre tout juste, et on passe tout près de celui des Banettes, ou il n'y a pas de pain.
D'ailleurs, dans le coin, mieux vaut ne pas avoir oublié le pain, car pour en trouver il faut en faire, des kilomètres !
Dans la descente, un café installé dans une maison traditionnelle, avec une étonnante terrasse qui surplombe la vallée, nous sert de lieu de pause.
On rejoint la D906, le temps de passer le col de Portes , rien à voir avec celui de Chartreuse, celui-là se grimpe tranquillou, du moins de ce côté là, à peine 100 mètres de dénivelé, et se descend sur un excellent revêtement . Un château imposant caractérise ce col .
Nous quittons bientôt la D906 en direction de St Florent, pour une section très roulante en faux plat descendant .
Le retour est plutôt rapide, si l'on excepte une erreur dans "Les Mages" qui nous vaudra un kilomètre en montée face au vent, pour arriver sur une nationale encombrée, près d'un patelin qui se nomme, je vous le donne en mille .... Larnac . Toute cette section pouvait bien sûr s'éviter.
L'ensemble fait une boucle très intéressante où nous n'avons rencontré que deux cyclistes. Pourtant les routes sont bonnes et le terrain pas spécialement difficile. J'ai découvert au retour que Baptiste avait fait une partie de ce parcours à l'envers , il y a trois ans .
Vendredi 3 mai , Mont Lozère
Temps correct ou pluie, les prévisions sont pour le moins déconcertantes pour ce troisième jour, où nous souhaitons rendre une visite pédestre au Mont Lozère lui-même. Contrairement à la veille, le soleil est présent pour plier la tente. Donc tant pis ... on tente !
Le temps de gagner les hauteurs en voiture, ou plus précisément le lieu dit "Le Mas de la Barque" où l'on trouve un village de gites et une auberge, le ciel s'est couvert, il fait 8°C avec un petit vent froid. Nous avons tout de même une bonne visibilité.
L'endroit est aménagé pour la randonnée pédestre ou en VTT à la manière d'une station de ski de fond (c'est d'ailleurs le cas en hiver) , avec des circuits très bien fléchés ; le coin serait également idéal pour courir sur de belles distances.
Nous nous contentons pour l'instant d'une petite balade à pied de découverte au Pic Cassini , qui est le point culminant de ce côté avec ses 1681 m, mais pas celui du Mont Lozère car un peu plus loin on trouve le sommet de Finiels qui le dépasse de moins de 20 m. L'endroit est étrange, avec ses allures d'immense plateaux d'altitude plus ou moins pierreux ou forestiers, et un peu austère par ce temps, il faut bien le dire.
En passant au Col de l'Aigle, 800 m avant le sommet, nous avons repéré la direction du chalet de l'Aigle, indiqué à 900 m , du côté abrupt de la montagne. Ce sera notre coin pique-nique du jour . Mais attention, 900 m dans une versant abrupt, cela peut signifier largement 200 m de dénivelé en-dessous , et là, c'est le cas !
Cette petite descente nous permet de visiter le versant abrupt où la dénomination "Pic" de Cassini prend tout son sens.
Il pleut en ressortant de la cabane, je vois même voleter quelques flocons . Mais cela restera ainsi, pas même le temps d'être mouillé, c'est juste un "grain" . Au total notre balade fait environ 11 km ; le secteur donne envie d'y revenir en hiver, en VTT, et même en vélo de route, pour traverser le col de Finiels.