Doberdan Slovenija
18 août 2021 , vers la Slovénie
Après notre séjour en Normandie, dans la foulée de ma transhumance, nous voilà en route, en voiture cette fois , avec les vélos dans le coffre, vers la Slovénie. Cela nous prendra deux jours de voyage, à travers la Suisse et l'Autriche avant d'entrer dans le pays de destination.
Rien de bien passionnant car on ne voit pas grand chose durant ces voyages en voiture avec des arrêts uniquement utilitaires et sans se détourner des grands axes.
Notre halte au camping est tout de même assez amusante car, comme le camping que nous connaissions près de Bludenz est complet, nous découvrons l'étrange Alpen Camp au milieu des alpages verdoyants.
Contraste entre le luxe des installations, des piscines, des cabanes perchées et du resto un peu kitch , etl'incroyable entassement des caravanes, camping cars et tentes ! Rarement vu des emplacements aussi petits (et nombreux) ... on a quand même raté la très belle piscine, car il faisait très froid à notre arrivée et le matin, il pleuvait .
Malgré la foule de campeurs entassés la discipline autrichienne règne et c'est hyper calme à partir de 22 h, plus un bruit
La seconde journée est un peu moins chargée avec une halte dans la jolie ville italienne de Brunico (notre itinéraire passe par un bout d'Italie avant de retourner en Autriche) . Il fait beau et on a quelques vues assez spectaculaires sur les Dolomites, depuis notre route. Nos dernières vacances dans les Dolomites remontent à .... 31 ans ... aïe, ça fait mal 😄
Une fois en Slovénie, nous sommes en terrain connu, même si nous n'y avons jamais roulé en voiture, nos dernières vacances dans le coin ne remontent qu'à 3 ans et demi ... Snowvenia, la Slovénie enfouie sous la neige de l'hiver 2017-2018 ! Et nous y retrouvons Fille et Greg , qui vivent maintenant à 3-4 km au sud du centre historique de Ljubljana .
La journée du lendemain est consacrée à plusieurs balades de proximité au départ de leur domicile : une boucle à vélo avec un joli raidard , une autre à pied, puis une vraie petite randonnée au Nord de la ville avec une approche en vélo d'une bonne quinzaine de km, traversant toute l'agglomération, et menant en haut d'une colline avec une antenne transformée en plateforme panoramique.
Dès vendredi, nous partons en direction de la vallée de la Soca , via le col de Vrsic . Un col absolument magnifique mais pour arriver jusque là nous avons mis du temps, en grande partie à cause d'un reflux de camions depuis la frontière autrichienne qui avait conduit à barrer certaines routes ... surtout aux touristes ... Greg s'en souvient encore . Une fois dans le col tout va bien côté circulation, mais on n'est pas au bout de nos péripéties : Jérôme et Greg font la descente à vélo, et Jérôme crève . Puis répare. Pendant que So et moi descendons deux randonneurs allemands, cherchons un camping, par telephone ou directement, tout est FULL ... pas une place de camping dans la vallée de la Soca ....
Nous remontons jusqu'au pied du col, au camping Triglav et là miracle ... à près de 20 h cette inscription indiquant des places libres uniquement pour les tentes !! OUF ! On nous prévient qu'on ne peut pas nous donner un très bel emplacement mais on est tellement contents de ne pas avoir à rentrer bredouilles à Ljubljana qu'on approuve unanimement ... et finalement on n'était pas mal du tout dans ce camping, certes bien rempli mais bien aménagé .
Il était important d''être à pied d’œuvre dans ce coin de la vallée, et pas trop loin, pour l'organisation du lendemain.
En effet pour faire la traversée du Mt Krn , il faut partir en voiture d'un village dominant la même vallée mais 45 km plus bas, après un grand "coude" de la route. Après la traversée pédestre, nous arriverons à une douzaine de km du camping , où l'on aura au préalable déposé les deux vélos des garçons ... les deux autres personnes devant terminer en stop ... ou à pied ; la récupération de la voiture (2 bonnes heures de vélo car il y a une bonne remontée) pourra attendre le lendemain .
Les jeunes ont déjà fait cette traversée dans l'autre sens, par temps instable et sans savoir que le retour au point de départ serait aussi long et complexe; cela leur a fait des souvenirs pour plus tard.
Pour nous, après la place de camping miracle, les choses se présentent bien.
Dépose de vélos puis trajet effectué, vers 8h45, c'est le début de la montée, donnée pour 4 h par les panneaux slovènes.
Se méfier des slovènes. Le slovène est sportif. Un slovène, ça ne fait pas 300 m D+/h , vitesse ascensionnelle retenue pour les panneaux français .
Je sais qu'on va vers un sommet à 2244 m ... mais j'ignore totalement l'altitude du départ, j'imaginais que c'était 900 ou 1000 m 😁
Donc, ça grimpe, bien régulier, sans jamais un replat ou un temps mort, jamais trop raide non plus . D'abord en forêt pendant deux bonnes heures, puis dans un terrain plus dégagé où apparait la cabane, loin, loin tout en haut, dont il paraît qu'elle est à 10 mn du sommet .
Nous avons la chance d'une superbe meteo, pas trop chaude, avec toutefois quelques nuées qui affichent leur préférence pour les sommets .
Quand le sentier devient rocheux, c'est bon signe : on n'a jamais été aussi près du sommet. J'ai une solide fringale, les petits croissants industriels de l'épicerie de Kobarid ont été brulés depuis longtemps dans l'effort .
Yep voilà la cabane ! Le top pour une pause déjeuner bienvenue, un coca pour moi . Un broyeur de cannettes manuel, afin de redescendre des déchets peu encombrants, nous amuse beaucoup 😉. La vue est déjà top même si ce n'est pas le sommet. Les parapentistes ont de curieuses nacelles et volent dans tous les sens au dessus des pentes caillouteuses mais débonnaires de ce versant.
La marche est bien plus aisée quand on a refait les niveaux, et que de plus le sommet est à portée de main , avec sa vue à 360° et ses petits brouillards flottants, toutefois assez limités aujourd'hui.
Il nous reste une longue descente sur le versant opposé, très variée. Nous y verrons des névés, des lapiaz sculptés par les glaciers d'autrefois, un lac avec des petits poissons qui, comme dans les cabinets d'esthétique, vous mangent les peaux mortes sur les orteils (ils sont encore plus voraces que leurs homologues urbains) . La dernière partie est forestière et un peu longuette, et l'eau commence à manquerdé , nous y retrouvons de nombreux randonneurs .
C'est la longueur de ce final qui me fait douter sur le dénivelé total ... mais pour l'instant je ne sais rien, ma montre n'indique pas l'altitude !
Dans les bois il y a un curieux panneau indiquant la hauteur de neige résiduelle en avril pour les dernières année. Bien sûr on y découvre 2018 en très bonne position 😉 ...
Une fois de retour au parking de dépose des vélos, nous décidons qu'avant de rejoindre le camping, la priorité est de dîner, même s'il est 18h ou 18 h30 . Justement il y a un petit refuge, qui sert des plats nourrissant toute la journée.
Toujours dans mes souvenirs du ski de fond, je choisis la typique JOTA (prononcer yota ), qui est une soupe avec du chou fermenté (choucroute), des haricots , des pommes de terres, et servie avec une grosse saucisse . Les autres se la jouent italiano avec des spaghettis bolognese .
Tandis que les garçons reprennent les vélos en direction du camping (la manoeuvre récupération de voirure aura lieu le lendemain) , nous combinons la marche et le stop (trois voitures en tout pour une douzaine de km ! ). Encore quelques photos de la belle Soca (la rivière aux belles couleurs), mais déjà la luminosité baisse !!
La suite sera bien occupée également avec une visite à la cascade de Pericnik, une baignade dans le lac de Bled, une visite aux thermes de Ljubljana (Atlantis), quelques tours en ville , et la magnifique visite des grottes de Skocjan . Quelques images en vrac ...
Fin d'un beau voyage et retour par l'Italie ....