Cyclocamping en Catalogne (1/6)
Lundi 20 juin 2022, L'Escala - Besalù 79 km , 900 m D+
Après le parcours des Boutières sous la canicule le samedi, suivi d'une agréable soirée au camping de St Victor, me voici 48 h plus tard entrain de pédaler en Espagne, ou plus exactement en Catalogne .
Bien sûr il y a eu un préambule la veille , l'installation au camping Illa Mateua à l'Escala, une magnifique baignade dans une baie avec une petite île , et même un peu de vélo le soir pour longer la côte jusqu'en ville et repérer les lieux.
Ces campings en bord de mer se prêtent moins bien que les autres au cyclo camping : on ne peut pas réserver sauf pour une semaine entière (si on a de la chance, on a de la place), on ne peut pas non plus y laisser la voiture une semaine même en payant le parking (ils n'en veulent pas) , et on ne peut pas être certains d'avoir une place au retour. Du coup, la voiture restera dehors , juste à côté de l'entrée.
Pour le reste, rien à dire, le camping est nickel avec un accès à deux plages différentes , et l'endroit est beau .
Notre première étape consiste à rejoindre Banyoles, puis la petite ville de Besalù, à l'interieur des terres.
Le départ est un poil fastidieux, sur une grande ligne droite assez fréquentée et monotone ; le GPS nous perd quelque peu dans un petit village , mais une fois l'itinéraire retrouvé, le parcours prend plus de caractère, avec de multiples petites bosses sur des routes très calmes, qui demandent de plus en plus d'énergie au fur et à mesure que la température augmente.
Mais c'est une bonne acclimatation à l'équilibre du vélo chargé.
La lumière est brouillée et jaunâtre, un vrai cauchemar de photographe. Après une section plus circulante, nous atteignons Banyoles, une ville assez grande et vivante située au bord d'un lac , coin de pique-nique idéal sous de grands arbres dont l'ombre épaisse atténue la chaleur ambiante.
Des canards, mais aussi d'autres oiseaux aquatiques viennent nous rendre visite .
Après une visite du centre, nous retournons au bord du lac pour suivre la belle piste cyclable qui mène à son extrémité . Elle doit être nouvelle, le GPS ne connaissait pas 😀 Lorsque la piste se termine, je fais remarquer à Jérôme que nous ne sommes plus qu'à 7 km de Besalù, ce qui me parait bien peu .
Mais la journée n'est pas terminée !
Il faut déjà remonter une côté en plein cagnard, et au milieu des voitures. Comme ce n'est pas très drôle, nous cherchons à nous échapper de la grande route , qui devient voie rapide , en pénétrant dans le village de Serinya, espérant trouver un itinéraire bis ... mais il n'y en a pas ... que des impasses ! A la sortie du village, nous finissons par trouver une ancienne route désaffectée, plus du tout entretenue, qui nous fera gagner encore deux ou trois km ...
Elle finira par nous ramener sur la voie rapide, heureusement descendante. C'est un peu bizarre cette impression de rouler sur une autoroute, mais à vrai dire, ce n'est pas ma première expérience, ça me rappelle la descente sur Firminy sur les brevets de Grenoble.
Une fois à Besalu, nous remettons à plus tard la visite de la ville pour chercher le camping, dont j'ai compris qu'il était en face de la ville , de l'autre côté de la rivière. Sauf que ... il n'y a pas de route en bas, sur l'autre rive ... il y a bien une indication camping, sans mention de la distance, sur une petite route qui grimpe à 12 puis 15% ... après un kilomètre de ce régime par 37°C sur le compteur, comprenant que pour visiter la ville il faudra de toutes façon monter et redescendre deux fois cette bosse, on change d'idée.
On va d'abord visiter Besalù pour chercher ensuite un camping à 3 km dans une autre direction.
La visite de Besalu, c'est surtout un pont exceptionnel, on se retrouve à porter les vélos chargés dans les escaliers, c'est assez exceptionnel aussi 😁 A l'heure de la sieste, pas de boutique ouverte, on se retrouve en terrasse , où les bouteilles d'eau gazeuse de 25 cl ne font pas long feu.
Allez, plus que 3 km jusqu'au camping ! Même dans l'air brulant de l'après midi, on devrait s'en sortir .
Un km plus loin, on se retrouve de nouveau sur une voie rapide fréquentée et montante .... il n'y a pas d'autre moyen d'y aller. Il faut la quitter, mais le camping n'est pas indiqué dans ce sens là ... Alors on va trop loin ... on grimpe jusqu'à un village, y laissant quelques litres de sueur , on s'énerve un peu, l'un avec la carte, l'autre avec Iberpix (cartographie) sur le téléphone, on redescend après quelques essais , pour finir de nouveau sur la nationale, cette fois dans le bon sens .... cette fois il y a une indication, et la route qui mène au camping est en gravel , raison pour laquelle on l'avait loupée ...
Encore 1 km et on découvre un petit camping ravissant dans la verdure, Can Coromines , tenu par un gars super gentil qui parle français, où l'on est presque seuls . Il y a une piscine en forme de portion de cercle, parfaite pour refroidir le moteur .
Nous retrouverons même le courage de reprendre la voie rapide (cette fois presque déserte) pour retourner dîner en ville le soir . Finalement ce n'était pas grand chose, mais avec la chaleur et les hésitations ce bout de voie rapide était devenu une montagne !