Espagne 2024 (2) Jolis petits cols !

Mardi 18 juin 2024, vélo de route , Turis Chera, 74 km, 1228 m D+

L'étape du jour se présente comme une succession de petits cols entre 500 et 600 m d'altitude, où l'on redescend, à chaque fois, moins de dénivelé que ce qu'on a monté.  Ce qui permet, globalement, cette arrivée à 653 m, bien plus haute que le point de départ à 273 m .
Ça, ce sont les chiffres. Dans le détail, cela donne une étape vraiment sympa.  Contrairement à la veille, on a de l'ombre ; des panneaux cyclistes informent sur chaque montée. Les pentes ne dépassent pas 7-8% (et encore, sur court)

Le paysage est varié car renouvelé à chaque  bosse.

Les routes sont toujours excellentes, désertes (pas plus d'une voiture croisée par HEURE !) et le parcours, à partir du village de Yatova, a une particularité : pendant 31 km il n'y a quasiment rien : ni eau (à part celle d'une rivière), ni village (si ce n'est Hortunas près de la fin, toute petite localité  où tout était fermé) .

On rencontre quelques cyclistes en tenue sportive dans le secteur, ils sont toujours encourageants à notre égard !

On finit par arriver à La Portera, où l'on espère trouver des rafraîchissements car de nouveau, il fait bien chaud à la mi-journée. Des habitants nous indiquent le bar de la piscine, mais on n'a pas trouvé la piscine 🙄 Même poussés par la soif, on n'est pas toujours très doués.
Il faudra attendre Requena (et hop encore une petite bosse, cette fois sur une route large, droite et sans ombre) pour nous restaurer . La dame qui tient le bar a vécu en France et nous accueille chaleureusement. Elle nous fait d'énormes "boccadillos" (sandwiches avec de l'omelette aux pommes de terre comme garniture)

Requena est la seule vraie ville que nous verrons de la journée .

Après ce déjeuner fort apprécié, il nous reste à grimper un col (plutôt facile) jusqu'à l'altitude de 811 m . Malgré la chaleur écrasante, celui là passe bien. Il nous donne accès à une longue descente en pente douce. La route serpente dans ce relief complexe, en un duo sensuel avec les courbes de niveau, un vrai régal de s'y laisser glisser avec le thermomètre à nouveau au delà des 35°C .

Mais "Chera" , notre destination d'arrivée, n'a pas encore dit son dernier mot . Le village est défendu par une dernière remontée, raide et brulante même si elle est brève .
Enfin le village, et l'Hostal Fidel Garcia Guzman où nous avons réservé. Nous appelons le numéro affiché sur la porte, car tout est désert .

Une fois installés ... l'hôtel est à nous. Nous sommes seuls . Tous les espaces partagés sont à nous, les salons, le joli jardin, le hall d'entrée où nous pouvons poser nos vélos. Avantage d'être là hors saison ... inconvénient aussi, car le restaurant est fermé, il va falloir aller "dîne"r dans le village.  Ce qui va s'avérer très compliqué !

La personne qui nous a donné les clefs de la chambre nous a dit qu'il y avait trois bars. L'un est fermé, quand aux deux autres, ils ne font pas le repas du soir. Les gens du village viennent boire un coup en apportant leur paquet de chips. A 20 h, l'unique épicerie (ou du moins, ce qu'on a pensé être une épicerie)  semble fermée.

On finira par récupérer au bar des restes de tapas dans des assiettes minuscules, servis avec réticence par un barman qui n'a jamais du voir des cyclos affamés.
Ou alors, il pense qu'on va retourner à Requena à 20 bornes pour dîner ???

Heureusement, en bons campeurs, nous avons au moins de quoi préparer un bon petit déjeuner dans le jardin de l'hôtel .

L'étape suivante devrait être plus courte, et traverser des endroits un peu plus touristiques. Du moins, c'est ce qu'on imagine.