Les Ecrins, version poudreuse
Mardi 18 mars , Les Collerons
Une fois de plus, nous avons raison d'insister : le départ glauque, skis sur le dos sous une bruine tiède , brouillardeuse et tenace est suivi vers 2000 m par une inondation de ciel bleu et par la poudreuse tombée sans vent tant espérée.
Tant et si bien qu'après une première série de virages sur 500 m de dénivelé, nous réutilisons notre trace de montée pour une seconde descente encore meilleure que la première ....
Quant à la partie basse , austère à la montée, elle fut bien ludique en empruntant le lit du torrent de la Suchière ...
Le petit portage en fin de descente ne nous a pas paru bien long !
Il s'agit là d'une zone assez peu fréquentée des Ecrins. Le départ est pourtant assez commode grâce au chemin, et la partie haute taillée pour les skieurs. On y trouve la solitude, une grande variété de pentes et une ambiance unique.
Jeudi 20 mars, le Rochail
Deux jours plus tard, les courbatures de la veille sont oubliées et l'approche d'un WE Pascal bien maussade fait remonter la motivation !
Cette fois-ci c'est une grande classique que nous allons faire, mais avant, il faut emprunter la route de Villard Notre Dame .... Tout un poème que cette route, surtout quand les facéties de l'hiver tardif n'ont pas manqué dans le coin ... sous la forme de quelques plaques de verglas de belle taille, de quoi se faire peur sur cette route taillée dans la roche !
Ces quelques péripéties terminées, nous entrons à pied dans le vallon , froid et austère lui aussi malgré le beau temps de ce jour. Les cascades de la partie basse sont contournées sans trop de problèmes, et , comme mardi, la poudreuse fait son apparition , quoique déjà assez travaillée par le vent.
Au dessus du refuge des sources, ressauts et replats se succèdent. La quantité de neige poudreuse devient très importante, nous inspirant quelques craintes .
Avec le recul glaciaire, le sommet du Rochail est devenu très malcommode à atteindre ; nous nous arrêtons donc à un collet situé sur une épaule panoramique à gauche du sommet. la vue est grandiose sur le massif des Ecrins ....
Une fois de plus, la descente sera encore meilleure qu'on pouvait l'imaginer ... en cherchant les petits vallons creux, puis la neige de printemps dure sur la rive gauche, on évite la fameuse partie en "croûte infâme" qui hantait les compte-rendus ces derniers jours.