Défier le "stratus"
Samedi 5 janvier 2012, ski de fond (skating) , Bois Barbu , 27 km , env 500 m D+
Bouh le vilain temps ce matin ... de ma fenêtre, je vois danser les deux réverbères rouges en totale disharmonie avec les arbres, le vent les secoue n'importe comment. A 8h30, on dirait qu'il fait encore nuit, et qu'il n'a pas du tout envie de faire jour.
Seule chose, il ne fait pas bien froid (6°C le matin)
En gros, ça ressemble à hier en pire : hier, j'ai pu rouler, j'ai même trouvé un vague et tiède soleil dans la vallée de L'Eyrieux , avant de traverser un brouillard d'une infinie tristesse du côté du Col de la Justice.
Ce matin, avec la violence du vent, pas d'hésitation : ce sera ski en Isère (pour éviter le mistral) et avec une chance de passer au-dessus du stratus.
Dès le trajet en voiture, on voit bien que ce stratus est mal fagoté : il y a une première couche, puis une seconde ... il n'a pas la même hauteur partout. Il n'a rien d'une belle "mer de nuages" bien ficelée.
Le chalet du "Goutarou" sur la route d'Herbouilly
Bon la grisaille même à Bois barbu ne nous empêchera pas de faire du ski de fond. La neige est plutôt dure et bien glissante.
Il en manque un peu sur la piste de Valchevrière (Route de St Martin en Vercors par l'Herbouilly en été) , mais cela ne dure pas et dès 1200 m d'altitude l'enneigement est très important.
Nous quittons l'itinéraire "routier" pour prendre la piste qui traverse l'immense plaine d'Herbouilly.
La plaine d'Herbouilly et le stratus qui ne sait pas ce qu'il veut !
Auberge de Roybon, à 500 m du parking en hiver
Le véhicule de l'auberge ...
Et un autre "véhicule de l'auberge" entrain de faire le plein
Oh mais, on dirait le soleil qui veut passer ?
Et c'est fait ...
Après 12 km et un sandwich, un petit chocolat à l'Auberge de Roybon dans un décor chaleureux, le retour se fera par d'autres pistes plus proches de Corrençon. Une bonne remontée carrément raide, impossible de patiner, , qui nous fait tout à coup émerger à 1400 m dans le bleu du ciel .... le soleil soudain revient partout, c'est géant !
Et la dernière cabane, celle de Malaterre, sous un radieux soleil
La descente qui suit est très belle et longue, sous le soleil retrouvé ... avec la neige dure, on se laisse parfois embarquer à prendre une sacré vitesse, et certains virages sont passés in-extremis mais c'est bon ! Le retour par la piste de Charbonnières permet de voir (vite fait ) les hauts sommets du Vercors maintenant tout dégagés.