Espagne 2012 - J7, la douceur du Rio Cares(se)
Lundi 23 juillet 2012 Potes- Arriondas 97 km et 600 m D+
Paradoxalement cette étape est une des plus facile du voyage, et pourtant au point de vue paysages c'est une étape "de montagne" , vraiment superbe .
Itinéraire en pointillés bleus
Dans la fraîcheur du matin (18°C même s'il est dix heures, nos heures de lever tendant à virer "à la mode espagnole" ) , nous descendons les gorges de la Hermida remontées l'avant veille avant que se lève le vent "qui monte les vallées" caractéristique, semble-t'il , de cette région.
Il y a bien un peu de voitures dans les gorges, car le coin est touristique , mais elles roulent pour la plupart très doucement . Et nous, comparativement aux jours précédents, sur ce faux plat descendant, on roule très vite
C'est une des plus longue descente de gorges que j'aie jamais vu, au moins trente kilomètres avec une belle rivière, les falaise calcaires au-dessus avec les vautours qui tournent . Je n'en reviens même pas qu'on puisse continuer à descendre encore ! Bientôt on va passer sous le niveau de la mer
En plus il y a une arche !
A Panes, voilà qu'on reprend la direction de l'Ouest, et on commence, très doucement, et vent dans le dos, à remonter la bien-nommée vallée du Rio Cares. Plus on y pénètre, plus c'est désert, beau et calme. La température commence à grimper et on pique-nique dans un jardin public équipé de curieux appareils de salle de sport en plein air. En bord de rivière.
Salle de sport en plein air
Rio Cares
Une piscine naturelle très profonde et attirante
Plouf . Dépêche toi de prendre la photo parce que 15°C c'est pô chaud.
Le pont romain (le saut est peut-être possible)
Elle commence à nous faire de l'oeil, cette rivière Cares, tandis que le soleil cogne allègrement. J'ai repéré sur un panneau un pont romain, bingo, il y a un accès à la rivière et l'endroit est paradisiaque : de l'eau clair, transparente, profonde, avec des "banquettes" pour y accéder progressivement. Il y a un os, elle est fraîche, très fraîche : sans doute 15°C, avec les 35°C au soleil, ça réveille On arrive tout de même à se baigner un peu .
Une passerelle pour la pêche au saumon (ou truite saumonée, je ne sais pas)
On quitte notre paradis, puis on prend un café à Arenas de Cabrales ; j'ai vu sur la carte qu'on changeait de nom de rivière à partir de là (elle devient la Sella) ... cela veut dire qu'on change de vallée, et ça va monter C'est vrai, ça monte (5 à 7%) et c'est beau, 39°C maintenant sur le vélo, et pas d'ombre du tout. C'est la seule fois pendant le voyage où il aura fait vraiment très chaud. Parvenir à faire une pause à l'ombre est un défi , tenir à deux sur les zones d'ombre aussi. On revoit l'autre face des Picos di Europa , c'est vraiment splendide . Quand on passe à Poo , la chaleur s'atténue, et la pente aussi
Il y a de l'ombre ... dans le tunnel
De l'autre côté quelques lacets et de nouveau un long faux plat descendant avec quelques mini bosses, on parvient bientôt à Cangas di Onis en passant par Mestas de Con . Dans ce coin là tous les villages s'appellent "de Con" . Au moins c'est clair
Cangas di Onis est une jolie ville animée mais dépourvue de camping.
On dépasse ce secteur et on arrive à Arriondas , une petite ville aux magasins démodés pourvue d'un grand camping désert, et peuplée de canards dont les cris disgracieux vous réveillent à l'aube.
Cette ville a une particularité : chaque année, début août , 2000 kayak effectuent la descente de la Sella jusqu'à la mer. Arriondas est au kayack, ce que St Félicien est au vélo
La ville n'a pas grand intérêt mais comme on a un peu de temps, et que l'étape a été facile, on la visite en long, en large et en travers (à vélo)
Cela sent déjà la fin, il n'y a plus qu'à franchir une petite chaine de montagne (on pourrait aussi passer dans la vallée de la Sella) pour rejoindre la côte en une dernière courte étape. La côte, où passe le "TER" local, les trains de la FEVE.