Et tant d'étangs, si j'ai le temps !
Lundi 21 février 2011, vélo de route, boucle Chambaran-Côte St André-Condrieu, 200,5 km, 1300 m D+
en 9h11 de selle pour environ 10 au total
http://www.openrunner.com/index.php?id=848606
Pour ce lundi, j'avais bien préparé quelque chose : un tracé de 186 km, que je pouvais raccourcir à volonté. En effet le lundi il m'est difficile d'être sur le vélo avant 10 heures, ce qui laisse à ma disposition un peu plus de 8 heures de jour.
Ce qui est bizarre, c'est que je m'équipe pour la nuit, lampes et gilet, on ne sait jamais . Je suis forte pour me raconter des histoires
Accueil en fanfare du soleil sur les 20 premiers Km
Après trois gouttes de pluie sur la route de Chateauneuf sur isère, un soleil resplendissant mais peu durable m'acceuille sur la petite route qui longe les collines jusqu'à Mours St Eusèbe ; comme pour une de mes sorties récentes je prends la direction de Margès , puis je repense à un commentaire de Patrick, m'engageant à remonter la vallée du Chalon dans sa partie haute.
Reculais ? Mais c'est hors de question ! je ne recule jamais davant les difficultés !
Je n'en crois pas mes yeux : si je suis déjà passée à Reculais, j'ai bien l'impression que je ne suis jamais passée à Le Chalon, ni au-dessus, ceci jusqu'au carrefour avec la route provenant de St Michel de Savasse, à 1,5 km de St Bonnet de Valclérieux.
Le village de Le Chalon , que j'avais "zappé" auparavant !
Belle route juste pour moi !
Ca ne manque pas de bois !!!!
Un étang au-dessus de St Bonnet de Valclérieux
Je n'en reviens pas, et prend grand plaisir à me rendre à la Mado par cette "nouvelle" route. J'y trouve un premier petit étang ... premier d'une belle série !
Une Mado avec des nuages, on voit la neige de retour sur le Vercors
Ensuite c'est classique, l'Etang de Dionnay pour déguster mon sandwich sur le banc, en regardant avec un pincement au coeur le ciel assez bleu sur le vercors, mais ce sera pour un autre jour. Ici il fait gris et 9 °C, pas de vent, je suis bien là mais j'ai encore à faire
Y a pire comme aire de pique-nique
Roybon me voit passer sans arrêt, et je prends la direction de Marnans (merci Olivier pour l'idée) , une petite route superbe qui me mène sur une sorte de plateau élevé avec beaucoup d'espace, tiens des étangs, je crois bien que je les ai déjà vu quelque part !
Mais pas dans la réalité, car maintenant me voilà dans des territoires inconnus
La descente qui suit est un enchantement, il n'y a pas grand monde dans le secteur ! Et pas plus âme qui vive près du prieuré de Marnans .
Le prieuré de Marnans - Pas un chat
Je choisis de petites routes dont le nom évoque la campagne
Passé Viriville, je me dirige un peu vers l'est, puis par de minuscules routes de campagne très droites j'atteinds la ville de la Côte St André , toute perchée sur sa colline avec de grands bâtiments imposants ; il n'y a pas beaucoup de villes dans la région Rhône Alpes où je n'ai jamais mis les pieds, ça me plaît.
Les halles médievales
le paradis du chocolat ! Là faudrait pas me pousser trop ...
Il est passé 14 h , je suis loin, pourtant je prends la temps d'un tour de ville, d'un café, et je ne songe pas à rentrer au plus court . Au contraire ! Pour une fois que je mets les roues dans l'inconnu, je dois explorer !
Nan je ne l'ai pas bouffé ! J'avais encore des vivres à ce moment !
Je repars en direction du petit village perché de Faramans, la route ondule gentiment ... A chaque fois que je vois marquer "Beaurepaire" je tourne le dos à la pancarte, car ce nom m'évoque quelque chose de "près de chez moi"
Voilà que je monte en direction de Cours et Buis , l'endroit est très agréable , je découvre toute une série de nouveaux étangs qui agrémentent le paysage, de nouveau on s'élève à 500 m d'altitude .
Le Vercors , vu des environs de Faramans
Dernier étang, joli aussi !
Cette altitude même me rassure, je me dis qu'il ne reste qu'à descendre jusqu'à la vallée du Rhône.
Vernioz, il est 16 h ! Un endroit que je ne connais même pas, tellement il est loin de la maison
La Picardie ! la vache ! Je ne pensais pas être allée autant au Nord !!!
Mais la vallée du Rhône est très loin , et il est bien 16h30 lorsque je finis par retomber sur un grand axe, qui indique, Valence, 59 km . j'en ai 120 au compteur ... et là je fais quoi ? je repars vers le Nord pour aller chercher le pont à Condrieu, avec cette idée fixe de prendre la Via Rhona . Aurais-je voulu rajouter 15 à 20 km, que je n'aurais pas mieux fait de plus il y avait beaucoup de travaux, avec circulation alternée ! fréquent dans ce coin !
Enfin le Rhône
Il est presque 17 heures lorsque je repars de Condrieu, je sais maintenant que lorsque je vais arriver il fera nuit-nuit . Pas juste un peu nuit. Et je comprends aussi que les 200 km sont à portée de pédale. J'envoie un message à Fille pour mon retard mais elle ne le verra pas, (comment ça les ados ne lâchent pas leur téléphone portable ?)
J'enquille les 36 km de piste cyclable (honnêtement je n'ai pas adoré ; psychologiquement c'est dur et très monotone ,il n'y a pas un village, pas un panneau sauf à la fin, de plus, je roulais moins vite qu'espéré , pas le petit vent de Nord pourtant prévu, et des racines qui commencent à affleurer dans cette partie et secouent un peu.)
Serrières, comme une tendance à la nuit ...
L'affaire m'amène cependant à St Vallier avant la "vraie" nuit . Dernières pailles d'or, derniers grammes de crème de marron
Je quitte la nationale à Tain l'Hermiage pour m'enfoncer dans la nuit noire de la route de Beaumont Monteux, ce n'est pas désagréable, cette sensation de filer dans la nuit fraîche , à part les quelques voitures en grands phares qui me font passer quelques instants pénibles. Je ne roulerai pas très vite pour cette dernière heure dans le noir, sans m'en rendre compte, une heure pour rentrer de Tain, c'est pas bien !. Pourtant je connais tellement la route que je pourrais la faire dans le noir, les yeux fermés
Quand j'entre dans mon quartier, je vois le compteur à la lueur d'un réverbère et je fais "eh eh" en rigolant, (si quelqu'un me voyait ), car le compteur indique 199,60 km et il en reste un petit dernier. Cool .
Dommage que le message n'était pas passé, et que moi non plus je n'ai pas entendu le téléphone (que j'ai failli manger car dans ma poche je l'ai pris pour un gâteau - ben quoi ? ) , car Jérôme me croyait perdue dans la nuit ; quand j'entre il me dit "Tu ne t'es pas un peu trompée dans tes calculs d'horaire?"
Moi "Euh, si, un peu " Mais il y a des erreurs qui sont plus qu'à moitié volontaires ....
En rentrant mes stats, je découvre avec plaisir que je franchis avec cette sortie la barre des 15 000 km pour l'année glissante (du 22 février 2010 au 21 février 2011 )