Faire au mieux avec les ingrédients disponibles !
Vendredi 25 avril 2014, vélo de route, Région de Montélimar-Viviers, 118 km, 1263 m D+ en 5h35
Le vélo, c'est un peu comme la cuisine ! et ce n'est pas Jean-Philippe Battu, notre organisateur des BRMs, qui n'arrête pas de concocter de bons petits plats, qui nous dira le contraire !
Qu'est-ce qui m'inspirait cette réflexion déjà, ah oui, c'est une histoire d'ingrédients. Parfois, vous avez à disposition une journée de grand beau, température idéale, pas de contrainte, de quoi faire un plat de fête sans trop se casser la tête. parfois, vous partez sous la flotte, du vent est annoncé, on a des contraintes, etc ... et on est content d'arriver à faire quand même un bon petit plat avec ça.
Aujourd'hui donc, j'ai rendez-vous à 9 h avec Corinne du côté de Montélimar, où elle doit laisser sa voiture pour la journée.Véro n'a malheureusement pas pu venir.
Le hic, c'est que toutes les deux nous traversons des bonnes grosses averses ... et en arrivant au point de rendez-vous, le ciel est sombre, et plus encore du côté ardéchois où l'on voulait sévir.
Coco va avoir trop chaud dans 5 minutes ;..
On se calme : ne jamais s'abrutir . On commence par se garer à Cléon d'Andran, et par prendre un café et une brioche.
Pendant ce temps, la pluie s'arrête, et ça prend une bonne tournure côté Est. Nous partons donc joyeusement en direction de la "bosse d'Eyzahut". A peine 6 km plus loin, je réalise que j'ai perdu mon compteur ... même le scotch que j'avais mis pour compenser l'usure, s'est usé. Je regrette de n'être pas plus obsédée par mon compteur ... si ça avait été le cas, il ne faudrait pas le rechercher dans l'herbe, 2km plus bas , j'aurais vu de suite qu'il manquait.
Il y a un trou là-haut : le Trou du Furet
Demi-tour donc, et on retrouve le fugueur là où Corinne avait déraillé. Et on remonte sans râler à Eyzahut.
Entre temps, ça se dégage côté Ardèche, tandis que le vent de Nord-Ouest se lève. Il est un peu tard pour aller jusqu'aux gorges de l'Ardèche, et ce n'est pas une très bonne destination pour le vent. Par contre une petite boucle de l'autre côté du Rhône ... du côté de St Montan ... pourquoi pas ?
Donc maintenant on se dirige vers le Rhône en passant par le chateau de Rochefort en Valdaine. Pour accéder au chateau, il y a cent mètres non goudronnés, puis deux trois lacets à 12% asphaltés, puis encore deux cent mètres de chemin. On y fait donc une petite incursion touristique, il y a même deux photographes potentiels juste pour nous.
Plus loin, on traverse le village d'Espeluche, en pensant à RICHAT la peluche de Valex . Dans cette même localité, la dernière fois que je me suis arrêtée boire un café, on m'a offert une tartine de foie gras
Un peu au hasard, on se dirige vers le Rhône en évitant les plus grandes routes. Cela marche assez bien, puisque nous voilà bientôt dans la petite cité de Viviers. Il faudra quand même prendre la 86, sur 7 km, pour gagner l'embranchement de St Montan.
Viviers
St Montan
La 86, avec un bon vent dans le dos ... fait immanquablement penser, sans se concerter ... qu'il suffirait de continuer à tourner mollement les jambes ... pour rouler toujours à plus de 30 km/h ... jusqu'à la mer. Ensuite, il faudrait prendre le train. mais ce ne sera pas pour aujourd'hui.
St Montan est un village splendide, comme la grimpée dans la petite gorge au-dessus. Nous prenons le temps de manger un casse-croûte à au village, où il fait plutôt bon et même soleil. En montant vers Larnas, on peut admirer la falaise d'escalade à droite (en beau calcaire sculpté) et la maison de l'ermite, à laquelle on accède par une petite rando pédestre.
On arrive sur un petit plateau, où on suit (toujours un peu au hasard ) une toute petite route portant l'indication "St Thomé" . C'est la garrigue ... puis de l'autre côté c'est beaucoup plus vert , on bascule dans une belle petite vallée avec une séduisante rivière.
St Thomé
Et voilà retour à Viviers .... on a mangé notre pain blanc. Vers 15 h, le vent a pris de la puissance. Par chance, il a une petite composante Ouest, qui va nous empêcher de faire du surplace. Mais c'est quand même usant. On s'en sort assez bien jusqu'à Montélimar, grâce à la Via Rhona parfois un peu abritée par des arbres.
On cherchait juste un coin pipi ...
Dans la ville, je vais "mesurer" le raidard du château, qui porte un panneau "24%" . Il est malheureusement en sens interdit, dans le sens de la montée. Je n'affiche que 20% sur le compteur, mais l'allure de ce court passage, très redressé entre des murs de pierre, fait forte impression à Corinne. Le super revêtement en facilite l'ascension.
A la sortie de la ville Corinne me largue sur le faux plat avec le violent vent de face Effet du raidard ? je n'arrive pas à rester dans sa roue ! Plus loin, je reprends du poil de la bête et on double un gars qui a l'air d'en baver plus que nous ... qui malheureusement n'a pas pris les roues ... Puis c'est vent de travers avec cette petite position oblique pénible qu'on doit adopter pour ne pas se faire jeter dans le champ. Mais l'impression est que malgré tout, on y arrive. Et bientôt on revoit la boulangerie de Cléon. Cette petite plaisanterie donne faim .
De cette journée d'allure maussade, on a fait une sortie bien sympa à cheval (non, à VELO) sur les deux départements du 26 et du 07.Et on a bien rigolé aussi ...
Et tandis que je ramène Corinne à sa voiture, de grosses gouttes d'eau viennent s'écraser sur le pare-brise. Bien joué les filles ...