Magnifique tour de Belledonne
Mardi 30 août 2011, Tour du massif de Belledonne, 202 km, 2750 m D+, en 9h47 de selle (total plus de 11h30)
Après une semaine caniculaire, un déluge vendredi, puis un samedi très frais, un beau temps insolent s'est installé et aligne comme des perles des journées limpides où la fraîcheur matinale laisse place à une douce chaleur diurne sans excès ...
Le moment de ressortir des cartons une balade à la journée qui doit me mener un peu en altitude: le tour du massif de Belledonne !
Un départ de Grenoble s'impose donc je quitte Valence à 5h15 afin de démarrer au lever du jour vers 6h30.
Départ grenoble 6h30
Je commence par la partie la moins amusante, mais heureusement assez rapide : remonter par la nationale la rive gauche orographique de l'isère, en traversant Brignoud, Goncelin , le Cheylas ... rien de passionnant, c'est tout droit, à peine ondulé, et plein de feux rouges. Les villages se touchent les uns les autres, très animés dès le matin, ça change du centre de la France !
Je parie qu'ils y en a qui terminent un avant-taf à la Dent de Crolles !
Heureusement les voitures ne gênent pas vraiment car elles circulent dans l'autre sens !
De plus il y a souvent des bandes cyclables.. Tandis que le soleil éclaire les sommets de chartreuse, je progresse dans une fraîcheur assez marquée puisque le thermomètre descendra jusqu'à 9°C à la sortie des zones urbanisées.
La Rochette Massif des Bauges
Après La Rochette, je prends de petites routes qui présentent de gentilles bosses mais permettent d'éviter la nationale tout en traversant de petits villages (Rotherens par exemple) . Ce n'est peut-être pas tout à fait aussi rapide, mais c'est très plaisant, d'ailleurs les cyclistes du coin le savent car ils sont déjà nombreux sur ces routes à ces heures matinales.
Sur la mauriennaise, un itinéraire cyclo intéressant !
Cela continue une fois dans la vallée de la Maurienne, où je suis un itinéraire vélo portant l'indication "La Mauriennaise" . Quelques bosses un peu plus marquées sur de bien jolies routes me feront arriver au pied du Col du Glandon, à St Etienne de Cuines, avec 700 ou 800 m D+ pour 100 km. Ces routes sont vraiment à découvrir, car elles permettent de voir la vallée de la maurienne sous un nouvel aspect. A ce point la moyenne est à 23 km/h , donc ce choix ne m'a pas ralentie.
Un col assez sérieux !
Le début de la grimpée du col du Glandon est signalisée par un beau panneau d'information, d'ailleurs on en trouve à chaque kilomètre. Les pourcentages indiqués semblent être des pourcentages moyens par kilomètre, et sont plutôt justes (ce n'est pas toujours le cas ailleurs !!!)
En tout cas la bête semble bien se défendre ! Ses 19,7 km d'ascension ont l'air assez sérieux. Il fait maintenant 26°C mais je sais que ça va se rafraîchir un peu avec l'altitude. Encore faut-il gagner de l'altitude !
Je n'ai plus de "traces" de la vercors Drôme, je monte assez facilement, j'ai même rattrappé deux hollandais (mais bon ils avaient fait le Galibier la veille ...) . L'idée de franchir à vélo ce col, où je suis si souvent allée pour skier, me motive énormément !
Et voilà St Colomban les Villards !
Après une petite pause à St Colomban les Villards, où se trouve le seul véritable replat, je reprends ma grimpée sur une section très soutenue, où je passe devant le point de départ de la Via Ferrata . Ce site présente la particularité d'offrir un parcours cablé vraiment adapté aux jeunes enfants, ludique et agréable. Je l'ai parcouru avec ma fille il y a une dizaine d'années ... en 15 minutes
L'altitude des alpages ...
Vers 1500 m c'est cette fois un replat relatif (pentes à 6-7%) qui se présente. le lieu s'appelle "Sous le col d'en bas" puis "Sous le col d'en haut" . C'est ici que l'on se gare au printemps pour gravir en ski de rando la Cime du Sambuis.
Le col est quand même 400 mètres au-dessus !
Lui il a trouvé un ravito ! Alpage de "Sous le Col"
... quel spectacle, avec même le Mt Blanc au fond !
Final exceptionnel
A 2 kms du col, la pente devient très forte : 11% puis 12%, avec un bref passage à 14%. Cela s'atténue un peu avant l'arrivée mais reste sérieux avec 9-10% . Le kilomètre terrible fait descendre mon compteur à 7 et même 6 km/h mais j'adore ! La vue sur les lacets en dessous, le paysage lointain, sont grandioses. J'aime beaucoup lorsqu'on se "voit" s'élever sur des francs lacets, et c'est le cas ici, cela a un côté un peu "exaltant" . Je craignais cette parttie et finalement j'en garde un excellent souvenir !
Les aiguilles de l'Argentière derrière le panneau
Col du Glandon, 1924 m, bien sûr il ne faut pas s'arrêter là, quand son grand frère le Col de la Croix de Fer (2067 m) trône à 2,5 km de là . Comme ses pentes sont douces après ce qu'il y avait en dessous ! Du coup cela me semble tout simple !
Un col à 2000 vaut bien une tarte aux myrtilles ! au milieu des touristes, randonneurs, motards et très nombreux cyclistes principalement hollandais.
Là je n'irai pas plus haut !
Déco Cyclo
Et maintenant YAPUKA descendre ... enfin presque car la descente comporte quelques surprises.
Cadre fabuleux
Le début se déroule dans un cadre d'une beauté à couper le souffle ; elle comporte vite une petite remontée qui permet de faire des photos. Par la suite on plonge vertigineusement sous le barrage ... Dans cette forte descente, je perds un bidon ... je m'arrête, remonte le chercher mais il a totalement disparu ! Pourtant il était orange ... mangé par une marmotte géante ????
Un peu plus loin, il y a deux petites remontées. la première est très douce et la seconde, assez longue, comporte un lacet à 12% très impressionnant lorsqu'on le découvre depuis la descente !
Après le Rivier d'Allemont (où il y a une délicieuse odeur de fromage de chèvre qui me ferait presque freiner à mon insu) , les lignes droites raides se succèdent, elles doivent être dures à remonter ! En tout cas cela prend de la vitesse à la descente, et je dépasse 60 km/h ce qui est rare Vers le bas il y a plusieurs possibilité, je prends la jolie route en balcon en direction de Allemont-Eglise. De là on a une belle vue sur la retenue d'eau des Verneys.
Allemont, un dernier lac !
Le vent se met de la partie, il a tourné au Sud et il souffle de face, rendant la descente vers Vizille trop plate un peu pénible et bien moins rapide que prévue. C'est une route à grande circulation, souvent pourvue de bandes cyclables. Heureusement la pente s'accentue un peu ce qui compense enfin le vent . Pour le final, je rajoute quelques kilomètres et un peu de dénivelé, en remontant en direction d'Uriage . Un itinéraire cyclable est fléché mais il s'agit de ruelles au revêtement très inégal, finalement je préfère l'axe principal. Encore une petite montée d'Uriage vers vers Tavernolles, négociée à bon rythme malgré une certaine chaleur et la fatigue accumulée, et ce sont les pistes cyclables de la ville !
Voilà une sortie haut de gamme pour cloturer le mois d'août (si on excepte le mini-décrassage en vallée du Rhône cet après-midi !)