Math ...eysine et géométrie

Mardi 23 mars, Rond de Parier, triangle Ouest , ski de randonnée, 1200 m D+

Est-ce un rond ou un triangle , finalement ? Peut-être un cercle circonscrit à un triangle, en Math .. eysine, on peut s'attendre à tout.


Le haut du rond de Parier, depuis le Piquet de Nantes, en janvier 2010

Cette jolie pente attendait encore nos spatules, elle devait donc être skiée !
Ce mardi le regel nocturne n'est pas optimal, c'est le moins qu'on puisse dire. A cette époque, ce phénomène qui durcit la neige plus ou moins profondément dépend essentiellement du ciel clair ou non pendant la nuit qui précède. Il suffit d'un ciel nuageux pour que le regel soit médiocre, et c'est le cas ce matin, des nuages résiduels encombrent le ciel.

 
La fin des nuages ... de la neige ?                                          Côté du triangle  


Montée ... sur la neige bosselée ...                   

De plus la neige a pris une énorme claque depuis ma dernière incursion alpine. C'est la déprime !!!


Sur le fil ...

Nous remontons cependant les belles pentes de notre rond-triangle, les nuages disparaissent, et le paysage est très joli. A la seconde pose je découvre que j'ai perdu mon APN quelque part sur la neige ... je voulais en changer c'est vrai, mais là ça va me forcer la main ...
Vers 1900 m la neige devient très dure à skis, nous mettons donc les skis sur le dos, mais à pied, ça ne porte pas toujours (je suis lourde avec des petits pieds, et j'ai donc la spécialité décrouler les marches, de faire un trou où je m'enfonce les deux jambes jusqu'aux genoux sous la croûte, chic alors . La montée devient donc plus fatigante.

Belles pentes dans le massif du Coiro !

Nous continuons un peu le long de l'arête à droite, jusqu'à une mini bosse blanche bien visible sur la photo; les skis sont restés un peu en contrebas. Il fait vraiment très bon là haut, pas de vent, une température idéale ... L'heure de descente est un casse-tête : le haut est encore très dur, mais si on attend, ça risque d'être bien pourri en-dessous.
 
Descente à pied de la mini-bosse : avec les mains ça le fait mieux

Vers 11h, nous attaquons la descente; le début est très exposé, sur une neige dure qui ne pardonnerait pas une
erreur; pour ce qui est des barres rocheuses en dessous il vaut mieux regarder la photo après, qu'avant.  Cette neige est cependant lisse et accrocheuse. Dans la face du triangle, elle est encore plus dure et complètement bosselée (mais qu'est-ce qui s'est passé ici ???)  ca fait descendre les chaussettes  ; j'ai aussi d'inhabituelles courbatures aux fesses  . Nous tirons donc à droite vers l'arête de montée, où les pentes sont moins raides et la neige un peu plus lisse. Ca secoue, ça skie certes, mais ce n'est pas "mythique" . 

Après une section "croûte qui cède parfois", nous rejoignons les bois pour une agréable petite section sanglier où la neige est bien meilleure : j'adore. Il nous restera à porter les skis tout juste sur 100 m de D- (quand vraiment il n'y a plus de neige du tout) pour rejoindre la route.
Une belle balade sauvage malgré les conditions de neige moyennes, cette région est une mine !

Sur ma route de retour, je prends en charge deux auto-stoppeurs, des musiciens folk américains, chargés comme des mulets , qui effectuent un voyage de trois mois en Europe : l'occasion de causer un peu anglais .