Migration estivale : Lisieux Valence J3
Lundi 15 août 2011, Sancoins - St Just St Rambert , 233 km, 1736 m D+
L'étape de la veille ayant été un peu courte (j'espérais arriver jusqu'à Moulins) , je repars donc tôt de Sancoins, vers 6h35, avec le petit jour gris et humide. Il fait 17°C ce qui est relativement agréable pour rouler. Par contre je démarre avec un bon mal de tête ( malus ) que l'absence de petit déjeuner n'arrange pas. Il ne semble pas diminuer avec l'ibuprofène et je me demande si ce n'est pas dû à un hydratation insuffisante la veille ? avec la pluie j'oublie parfois de boire.
Heureusement les premiers bonus ne tardent pas à se manifester : d'abord il n'y a plus de vent de face, et sans doute même un petit vent favorable : la vitesse s'en ressent tout de suite. Dans le premier village il y a une boulangerie ouverte !!!
De plus la petite route que je parcours en direction de Moulins (par Le Veurdre) est superbe. Elle longe une réserve animalière autour d'un château (Château St Augustin), et à travers les grilles je vois des chevreuils puis toute une famille de sangliers avec une floppée de marcassins
Tout d'un coup malus ! J'ai crevé de la roue arrière ! Re-malus, il se remet à pleuvoir Le niveau 3 du jeu est décidémment très riche en évènements. Curieusement ce sera la dernière véritable averse que je verrai sur l'ensemble du voyage. Le vélo est dégoûtant et après réparation, moi aussi . Mais j'ai de bonnes flaques d'eau pour me laver les mains
En passant près d'un jardin, bonus ! Une poire sucrée et délicieuse me tombe presque sur la tête. Après l'avoir mangée mon mal de crâne diminue nettement
Les cigognes poussent bien par ici ... la natalité va exploser
Re-bonus ! Je longe un champ de cigognes !!! J'avais déjà vu des cigognes mais ici ils en ont des champs entiers ENORME !
Moulins
Après 50 km je parviens dans la petite ville de Moulins où je suis presque contente, après toutes ces contrées désertes, de retrouver un peu d'animation. Je ne suis pas fan des villes, mais le centre de la France le WE du 15 août me les ferait presque aimer. J'y trouve un café (depuis la veille j'en cherche un ) et un sandwich + flan pour le futur repas de midi.
En direction de Lapalisse, je prends des routes un tout petit peu plus grandes qui ont la bonne idée d'avoir un goudron lisse . En effet cela fait un moment que je-je-je me-me-me fais secouer sur du revêtement à gros grain , j'arrive à discuter avec les moutons et les chèvres , bêêêêê Les collines deviennent un peu plus grandes, pour l'instant les routes ondulent modérément avec parfois un petit passage à 5% . Débarassée de mon mal de crâne, je me sens en grande forme, la moyenne prend une bonne tournure.
Ne pas se précipiter dans les bras du gros nuage noir ...
Devant on distingue les reliefs du massif central, il y a encore de gros nuages très noirs, du coup je fais une pause casse-croûte avant Lapalisse, car si je vais trop vite je fonce droit dans le nuage noir. Comme le vent va maintenant dans le même sens que moi et peut-être un peu plus vite, je vais le laisser me débarasser tout ça.
Lapalisse
Je n'ai pas succombé à la tentation !
La stratégie s'avère payante et c'est sous un rayon de soleil que je traverse Lapalisse et ses vérités, qui sont d'ailleurs des "vérités de La Palice ("Un quart d'heure avant sa mort il était encore vivant " ) pour me diriger vers le Mayet en Montagne. Là je fais une petite erreur d'aiguillage, qui me vaut de traverser à pied, un pont en travaux.
Les "montagnes " en question ont plutôt des allures de grosses collines, mais la vue se dégage. La route s'élève avec une série d'ondulations, ce qui donne du dénivelé pour bien peu d'altitude mais pour moi ce n'est pas un malus , eh eh, car j'aime bien monter , les jambes sont bonnes, et cela me fait plaisir de retrouver ce type de terrain. Il fait de plus en plus beau ce qui fait ressortir le "vert" de la région ! .
Revoir le ciel bleu est euphorisant !
Celui-ci valait bien un arrêt
Vers le haut de ces "montagnes" , je m'arrête prendre un nouveau café et j'ai la surprise de me voir offrir une part de tartes aux myrtilles avec une brochette de fruits Si ce n'est pas du bonus ! le niveau 3 est super ! Et ce n'est pas terminé .... de l'autre côté c'est une descente ondulante sur près de 40 km ... en fait il y a des remontées, négociées en parties sur l'élan , en partie à fond dans l'euphorie du moment, et ça descend en plein ciel, sans jamais freiner , c'est superbe. Je dépasse St Germain Laval et rejoins la grande route à Boen, ce n'est pas rigolo mais j'ai essayé une petite variante et le revêtement était vraiment affreux.
St Germain laval ... je crois !
Le dernier obstacle que je dois affronter est d'aller jusqu'à Montbrison, puis St Just St Rambert sur une grande route très passante, C'est un peu pénible mais ça avance vite. Ensuite il faut trouver un hôtel et un resto, il est 19 h, je trouve les deux mais ce n'est pas sans avoir ajouté quelques kilomètres de recherches et de pérégrinations assez vaines dans diverses directions Les gens qui ont une auberge et qui indiquent "auberge" dans un village feraient bien d'indiquer le kilométrage restant sur la pancarte, et si c'est ouvert ou non, ce serait sympa
St Just St Rambert
Bords de Loire
Enfin ça fait bien monter le compteur , avec une journée qui fint à 233 km, il fait beau et doux, j'ai un lit et j'ai dîner en bord de Loire d'une bonne friture , je suis très près de St Etienne (à 20 km), ça sent l'écurie !