Vendanges tardives en Beaujolais et Bourgogne
Lundi 11 novembre 2013, vélo de route, Beaujolais et Bourgogne , 207 km, 2750 m D+ en 9h46 (Total 10h50)
Expatriation majeure aujourd'hui, je dois retrouver Valex, son collègue Thierry, Cisou et Cricri, à Villefranche sur Saône ... un regroupement destiné à valider le DodecaAudax de novembre (encore que Cricri ayant déjà fait 2 x 200 km en ce mois novembre, ce qui est carrément exceptionnel ... il n'en a plus vraiment besoin ! )
Premier point positif de cette délocalisation ... elle me permet d'échapper au moins pour une journée à un gros épisode de mistral en vallée du Rhône, que j'ai pu apprécier entre la maison et la voiture, en chargeant le Time à 5h15 ... un vent à donner envie de retourner sous la couette, heureusement je sais résister ! A Villefranche il fait certes 4°C avec une petite bise, mais quand même, ça n'a rien à voir.
Ce sont les premiers froids, cette année, si l'on exclut le petit épisode pluvieux-frais de la rando de la Noix , début octobre.
Valex a tout prévu : café chaud, brioche, pain au chocolat ... un accueil chaleureux qui compense les 4 degrés au thermomètre!
Nous nous retrouvons au péage, pour nous déplacer ensuite sur un parking qui évite les zones industrielles et commerciales de Villefranche ; c'est le même départ que pour cette sortie .
C'est parti
Cette fois nous filons droit vers le Nord, (donc face au vent haha !) en traversant une multitude de village dans ce secteur très habité. Nous passons au pied du Mont Brouilly, couvert de vignes dorées, c'est superbe avec le premier soleil du matin. On voit sur ses flancs une route qui y grimpe et qui ne rigole pas.
Le Mont Brouilly
Pour nous au contraire le terrain est facile, mais très vallonné quand même ... on y cumule rapidement du dénivelé !
Cricri a retrouvé une grande aisance sur le vélo et surtout le plaisir de rouler, après l'avoir attendu début août je ne peux plus le suivre (en particulier sur ce terrain avec des changements de rythme incessants); sa progression est impressionnante .
Bleu carte postale !
Après Fleurie, St Amour : c'est romantique !
Romantique certes, mais la pause pipi ?
Impossible de me souvenir de tous les villages traversés ! Certains portent de jolis noms, comme Fleurie, d'autres inspirent des jeux de mots , comme Leyne (il ne faut pas se perdre à Leyne, on pourrait l'avoir mauvaise ) , pour d'autres c'est pire encore, je n'ose pas le dire ici .
La Roche de Vergisson : montée au col de PierreClos
Nous passons entre les roches de Solutré et de Vergisson, pour gravir ensuite un petit col , que Cricri n'a pas : le col de PierreClos.
Au fil de la matinée, de petite colline en petite colline, le paysage change un peu et nous, on change de région : on arrive en Bourgogne, où l'on voit de jolis chateaux. On trouve aussi plus de tronçons de route rectilignes, où le vent prend de la vigueur. Je trouve de bons abris dans les roues de mes compagnons. Dans ce secteur, on franchit quand même trois cols : celui de la Préole, de Beaufer et de Brançion .
Brancion
Ravito
Mais qu'est-ce qu'il fait ? Il embête Yann et Baptiste qui bossent ce 11 novembre, sur facebook ?
On arrive maintenant au niveau du beau village médiéval de Brancion : c'est l'heure et le lieu du ravito. Oui, vous avez bien lu : cette sortie comporte un vrai ravitaillement, grâce à la voiture déposée par Valex et Thierry près de chez eux, avec tout ce qu'il faut : jambon, fromage, pain, chips .. ainsi qu'une table de pique-nique monumentale et des bancs du même style (juste un peu bas ) Valex est aux petits soins pour ses "immigrés" ... Il fait toujours un peu frais à l'arrêt avec à peine 11 °C au soleil.
Ils sont assis sur le banc et moi ...sur la table ...
Thierry, qui souffre du dos, va nous quitter à cet endroit (où se trouve sa voiture) , après environ 100 km en notre compagnie. Pour l'heure, c'est un tronçon assez plat qui attend les quatre restants en course ; il y avait bien un petit coup de cul à 12% dans un village, mais étais-ce avant ou après le déjeuner ?
Le Cricri nouveau
Nous rejoignons bientôt, au niveau du village de Cormatin (et son chateau), la voie verte Mâcon/Chalons, jonchée de feuilles et avec quelques barrières traîtres à franchir. Malgré ses obstacles le rythme remonte, le vent n'est plus de face et on roule entre 26 et 30 km/h, ainsi jusqu'à Cluny , où l'on emprunte une agréable route qui évite un axe important , sur un terrain toujours très roulant. Le vent est de plus en plus favorable.
Chateau de Cormatin
La sieste est terminée, on remonte : pour de vrai cette fois , comme en témoigne le profil du parcours. Une première montée, de 150 m D+, nous amène à Trades, et son étang .
La suivante, assez longue, amène au village de St Christophe, et Christophe est toujours devant ; je l'ai en vue en permanence, mais impossible de combler l'écart .
Cisou a pris un gel qui a du être efficace, car après cela nous arrivons groupés en haut des bosses.
Au-delà, on continue encore à monter , tandis que la température, elle , est en chute libre : l'approche du soir déjà, et un peu l'altitude puisqu'on arrive bientôt à 746 m, au col du Champ de Juin .
Le ciel palit et l'ombre fraîchit ...
Le final de nuit n'est plus une éventualité, mais une certitude. C'est un peu un souci pour Cricri qui devait être à 17h30 à la voiture.
Descente à Montsol, remontée de quelques dizaines de mètres D+ pour le Col de la Crie, rechargement en eau, allumage des lampes, fermeture des écoutilles et des fermetures éclair de veste . Une longue descente vivifiante nous attend, il fait maintenant 3°C, et on se laisse quasiment glisser pendant 15 km !
Notre retour passe encore par un col, petit mais bien marqué, celui du Mont Brouilly. Nous y arrivons tandis que la nuit s'installe ... les premières étoiles font leur apprarition. J'ai bien aimé ce petit col nocturne, et je n'étais pas la seule. Le final traverse de nombreux villages, avec souvent l'éclairage public; cela ne donne pas la même sensation que cette petite montée nocturne.
Cricri en termine avec le col de demi-lui (le Col de la Crie ) ... la lune attend son heure ...
Le petit col nous a bien réchauffés, et le thermomètre a regagné deux petits degrés. Nous arrivons à la voiture vers 18h20, pas loin de 11 heures après le départ . Marrant le dénivelé montre un écart très important avec Openrunner (qui donnait 2300 m !!!) Je dépasse même les 3000 sur mon compteur toujours excessif sur les distances importantes, et même Cricri qui a deux sources de mesure différentes arrive à 2750 m D+, ce qui doit correspondre à la réalité.
Belle randonnée, et belle équipe en tout cas, et un joli Dodecaaudax de plus , pour moi, plus qu'un avant de boucler la boucle !