Découvrir : l'escalade

L'escalade
L'escalade est une activité assez répandue et bien connue, dont l'image s'est modifiée ces dernières décennies, avec l'ouverture des salles d'escalade et l'introduction de celle-ci dans les programmes d'EPS en classe. 
La technique à acquérir est à la fois celle de la gestuelle (surtout nécessaire pour une pratique à un niveau "sportif", mais assez naturelle pour une pratique de niveau "loisir") et celle de la sécurité (noeuds, utilisation du matériel, techniques de secours ...)  Il y a bien sûr tout un langage associé que l'on entend au pied des falaises.

Les différentes pratiques

Le bloc se pratique en extérieur, en suivant des parcours fléchés ou non qui amènent à gravir des voies parfois très difficiles ne dépassant pas quelques mètres de hauteur.Cette activité ne nécessite pas d'autre matériel qu'un tapis (la boue ou le sable sur les chaussons, c'est glissant) et une paire de chaussons (la difficulté fait qu'il est quasiment impossible de grimper en baskets) .

null
Chaussons : les grimpeurs de haut niveau les préfèrent très (très ajustés) . pas moi !

Si l'appréhension liée au vide est limitée, le risque de blessure est réel car il n'y a pas de corde. En général, on anticipe la chute en sautant. On peut utiliser un matelas ou crash-pad , que l'on place au pied du bloc.
La Forêt de Fontainebleau est un haut-lieu du bloc, mais il en existe d'autres.
Le Bloc se pratique en salle ( salle de pan pourvue de gros matelas) ; mais en salle il s'agit surtout d'effectuer des traversées au-dessus du matelas sur des murs très surplombants. En site naturel on trouvera une plus grande richesse gestuelle.

L'école d'escalade (en salle ou en falaise à l'extérieur)

Une longueur
est un parcours qui peut aller de quelques mètres à 40 m (parfois plus, mais en général plutôt en grandes voies) Il est équipé de points d'assurage (spits, pitons) et d'une chaîne de relais en haut de la voie. (deux spits reliés par une chaîne et un anneau) .
Les "points" sont espacés de 1 à 5 mètres, selon les cas .Ils sont plus rapprochés en salle.

null null
Dégaine et corde de 9,8 mm                                Baudrier
Sauf à pratiquer l'escalade en solo intégral , l'école d'escalade nécessite l'utilisation du baudrier , d'une corde, d'une dizaine de dégaines (deux mousquetons reliés par une sangle) et d'un système de freinage (descendeur, gri-gri, reverso etc ...) afin que celui qui assure n'aie pas à supporter un poids trop important si le premier chute.
null 
Un système de frein dit "reverso"

Celui qui grimpe "en tête" va relier la corde aux points fixes par l'intermédiaire des dégaines, tandis que son second tient la corde passée dans le système de "frein".
S'il tombe alors qu'il est à 2 m du dernier point fixe, il fera une chute (un vol) de 4 m.Dans la grande majorité des cas, on tombe assis dans le baudrier, et on ne sent rien de spécial (quelques éraflures sur du rocher abrasif). Seule la chute au sol (dans les premiers mètres de la voie) ou sur une terrasse est vraiment à éviter. Sinon
- plus on est haut, moins l'arrêt de la chute est brutal (la grande longueur de corde absorbe le choc)
- plus la voie est raide, mieux c'est (si c'est surplombant on ne touche pas le rocher)

Lorsqu'il parvient au relais (en haut de la longueur), il se vache (il s'attache) avant de passer sa corde dans l'anneau , puis de se s'encorder de nouveau (là il existe plusieurs techniques pour ne pas risque de laisser tomber la corde) . Il se pend à la corde, jambes tendues contre la paroi et son partenaire laisse filer doucement la corde pour le faire descendre au sol.

C'est au tour du second de grimper. Le second (sauf s'il veut grimper en tête aussi !) va gravir la voie "en moulinette", la corde passée dans l'anneau en haut, tenue par son partenaire. La corde est en tension, il ne peut donc pas tomber, sauf peut-être d'un demi-mètre correspondant à l'élasticité de la corde.

En salle, les voies sont matérialisées par la couleur des prises. En site naturel, la voie est tracée par les points mis en place par l'ouvreur.
Comme les vins, les voies sont "qualifiées" par les grimpeurs : une voie "majeure" (à ne pas manquer), une bouse (sans intérêt), une voie "fine" (les prises sont petites ... il faut réfléchir), une voie athlétique (il faut tirer sur les bras), en adhérence (il n'y a pas de prises ... mais c'est sans doute une dalle inclinée), morphologique (les petits ne passent pas), en dülfer (une fissure que l'on gravit de côté avec les mains et les pieds dedans) etc .

La "grande voie"

Il s'agit d'enchaîner plusieurs longueurs (de 20 m à 50 m) sans redescendre. Le premier, arrivé au relais, s'attache et fait monter son second. Et rebelote pour la longuer suivante. On peut ainsi gravir des parois hautes de plusieurs centaines de mètres (comme à Presles, dans les Calanques, dans le Verdon) . La descente se fait à pied par un sentier ou avec des rappels (passer la corde dans un anneau et descendre sur les deux brins à l'aide du "frein" jusqu'au relais suivant -on tire ensuite sur un brin pour rappeler la corde)

Il existe des grandes voies équipées comme en école d'escalade, et des grandes voies qualifiées "terrain d'aventure" où le grimpeur doit poser ses propres protections (coinceurs, pitons) ou en ajouter  . On se rapproche alors beaucoup de l'alpinisme, même si on n'est pas forcément en haute montagne. 

La compétition

Il existe des épreuves de bloc, ou d'escalade encordée, sur site artificiel ou naturel . Les épreuves peuvent utiliser des critères de vitesse ou de difficulté.

Les cotations des voies

En école d'escalade on trouve des voies côtées de 3  à 8 (avec les subdivisions a, b,c, le 5c étant plus dur que le 5a) Le 9 eme degré existe mais cela reste l'exception.
Pou simplifier, les cotations commencent dès lors qu'on pose les mains. Le 1er degré serait un gros escalier avec des marches un peu hautes et petites. Franchir le second degré est à peu près comme grimper à l'échelle. On trouve des passages du premier et second degré sur les sentiers de randonnée.
Avec un baudrier et une corde, à peu près tout le monde peut monter du 3, même les jeunes enfants. Par contre pour plus de quelques mètres, le besoin de corde se fait en général sentir.On est vraiment dans l'escalade.
Dans du 4 on commence à réfléchir un peu au choix des prises; pas tout le temps, pas longtemps, mais on hésite un peu. Certaines voies commencent à être compliquées en baskets.
le 5 peut poser problème a un débutant, même en second, et pourvu de chaussons.
Jusque là on est encore dans l'escalade dîte "loisir" .
Au-delà on entre dans l'escalade sportive; Pour passer du 6a , il faut grimper régulièrement ; au-delà, on entre vraiment dans un entraînement spécifique.

Il n'est pas vrai que "l'escalade commence au 6a", quand on regarde la répartition de la fréquentation dans les falaises, on constate que les voies faciles sont très demandées !  Il est vrai qu'elles sont souvent peu nombreuses, les parois peu verticales étant parfois très végétales ou terreuses, l'aménagement de voies faciles demande beaucoup de travail.^beaucoup de monde pratique néanmoins l'escalade à un niveau "loisir".

Liens
l'escalade en dauphiné
Glossaire
Techniques de sécurité

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :