PBP 2015 ... les grands jours, suite et fin
Quelques mots pour conclure cette belle aventure ...
Voici tout d'abord un lien vers un fichier de résultats très complet ...
Je suis heureuse d'avoir accompli ce parcours, et dans des conditions qui m'ont permis d'en profiter. J'ai eu la chance de n'avoir aucun problème physique, et pas non plus de souci mécanique critique.
Un certain nombre de choses m'ont aidée dans ma manière d'aborder ce parcours et ont contribué à son bon déroulement.
- le fait d'avoir beaucoup roulé, et presque tous les jours, depuis cinq ans, m'a probablement évité les douleurs classiques de la longue distance ... au fond j'ai fait comme d'habitude, juste un peu plus longtemps.
- Je suis partie avec ce conseil : "pour un premier PBP, il ne faut pas chercher à faire un temps, il faut juste être finisher et profiter du moment". Cette idée permet d'accepter, entre autre, ces longs moments où l'on roule 2 à 3 km/h en dessous de sa vitesse habituelle.
- ce que je recherchais, c'était avant tout à vivre un temps fort. Et là, on est servi ... ceci dès le départ. L'ambiance est unique ... les spectateurs partout, parfois même en pleine nuit. Le public est très encourageant, parfois même les automobilistes. Et que dire de l'accueil des copains à l'arrivée !
- le côté très international est plaisant ... l'occasion d'échanges en anglais et en italien !
- les conseils avant le départ (sur le matériel, la gestion des pauses)... et les encouragements par SMS le long de la route, d'autant plus importants quand on roule essentiellement en solo.
Un grand merci à Anne-marie qui a géré ma communication sur facebook !
- le fait de faire du dénivelé toute l'année a été un gros avantage. La plupart des participants semblaient appréhender les bosses ; le parcours comporte des sections relativement accidentées qui rebutent les non-grimpeurs, surtout quand ils sont cuits. Personnellement j'ai plutôt apprécié ces sections ...
J'ai fait quelques erreurs
- A certains contrôles, il y avait beaucoup de monde, et j'ai hésité sur l'endroit où me restaurer, parfois j'ai fait la queue pour pas grand chose, ou bien pour aller aux toilettes alors que j'aurais pu m'arrêter dans la nature. L'affluence rendait les lieux assez peu reposants et me désorganisait ...d'où l'idée de se limiter au pointage dans les villes étapes les plus fréquentées.
- La nuit à Carhaix a été une erreur. Il aurait fallu un duvet (même une couverture de survie n'aurait pas suffi pour le froid !) ... ou encore dormir ailleurs ... et je ne suis pas seule à avoir grelotté dans cet endroit.
- Pour Loudéac au retour, je me suis arrêtée tôt. Je n'ai pas eu très chaud non plus et j'aurais pu aller jusqu'à Quédillac (où ils avaient des couettes !!!) ... Toutefois j'ai quand même dormi un peu.
- J'ai trop trainé entre Villaines la Juhel et Mortagne. Une arrivée à Mortagne deux heures plus tôt m'aurait évité d'entamer une quatrième nuit "perturbée" car je serais arrivée à Dreux à minuit ... une heure encore décente pour se coucher ;-)
- Si j'ai éprouvé le besoin de beaucoup dormir après, en revanche je pense que j'ai assez mangé, car je n'ai pas eu de fringales. Par contre mes repas étaient aussi désorganisés que mon sommeil, mais ça n'a pas eu de conséquences particulières.
la récupération
C'est beaucoup plus rapide qu'on l'imagine en général !!! En fait, c'est surtout le sommeil qu'on doit récupérer ... et il faut à peu près autant de bonnes nuits de sommeil qu'on en "tronqué" ..
Sur le plan musculaire, on n'est pas très loin d'une ardéchoise ou autre sortie longue demandant un effort plus soutenu que pendant PBP.
A la différence près qu'après les longues distances, j'ai ressenti dans les genoux un type de douleur très particulier, qui n'apparait qu'en position assise immobile, et disparait à la marche. Cela rend les trajets en voiture assez déségréables ... mais au bout de 24 h, je n'en entend plus parler.
Un autre petit trouble qui semble toucher les participants, c'est les doigts engourdis, ou des fourmis dans les doigts. Je ressens ça dans deux ou trois doigts de la main gauche, comme l'an dernier après les 810 km du trajet Valence Normandie. Il faut attendre deux trois semaines ... et changer souvent de position sur le vélo, et bouger le poignet .
Quant au mal de fesses ... il n'est pas inéluctable ... j'ai eu la chance d'être totalement épargnée à part une petite alerte vers le km 300 ... après 500 km j'ai même cessé de mettre de la crème protectrice. J'aurais pu rouler le lendemain si j'avais eu envie, les fesses n'auraient rien dit !
En 2010 ...
Il y a cinq ans, ma pratique du vélo débutait tout juste. Déjà l'envie de la longue distance avec un premier 300 km ... puis cette sortie symbolique ... avec Cricri dont les récits m'avaient donné envie de me frotter aux longs parcours ... et Olive... qui a su me convaincre que je trouverais mon bonheur sur cette épreuve ... ce jour-là, tous deux portaient le maillot PBP ...
Je ne saurai jamais les remercier assez de m'avoir ouvert ces portes ...
Et maintenant, encore quelques photos prises en cours de route ...