Un sommet qui décoiffe
Mardi 12 janvier 2010, la Grande Sure et la crête des Charmilles, ski de randonnée, D+ 1350 m
La Grande Sure(1920m) est un des seuls sommets importants de Chartreuse où je n'avais jamais mis les skis.
C'est le choix que nous avons fait aujourd'hui, avec quelques variantes pour agrémenter la descente.
Le départ, pas trop éloigné de Valence par rapport à d'autres , se fait de la Chartreuse de Curière. Ce monastère est situé sur la route du Col de la charmette, du côté St Laurent du Pont, qui n'est plus entretenue à présent pour la circulation automobile, même l'été.

Dans le tunnel
Le début est très plat et permet de s'échauffer tranquillement, puisqu'on suit la route pendant 2 km. Il faut traverser deux tunnels dont l'un est garni d'énormes stalagtites prêtes à nous transpercer de part en part. C'est superbe et inquiétant !
On monte ensuite vers le col des Charmilles, dans une forêt superbement enneigée, dont les arbres parfois nous balancent un paquet de neige sur la tête pour nous dire bonjour.

Neige à paillettes et vue sur le sommet
Au col, nous débouchons en plein soleil, face aux pentes terminales de la grande Sure, dont nous sommes séparées par une longue traversée. La neige est extraordinaire, transformée par le froid en un matelas de cristaux géants (une fourrure d'ours blanc selon Caro, des fleurs selon Laure ). Mais une autre surprise nous attend, moins agréable : les sommets sont dominés par des panaches blancs alors qu'il n'y a pas un nuage ... c'est le vent qui se déchaîne, et nous ne tardons pas à le sentir.

cristaux de neige Panaches de neige soulevée par le vent
Il est déjà important dans la traversée, et les vestes ressortent du sac. Au-delà du col de la Sure, la montée devient une lutte. Le vent n'est pas suffisamment fort pour nous déséquilibrer sur ce terrain plutôt facile, mais il est très froid et transporte d'infimes particules de neige qui rendent tous les déplacements face au vent pénibles.
Nous croisons deux randonneurs en raquettes et un chien qui redescendent. Peu avant le sommet, nous sommes prises dans une sorte de tourbillon de neige qui nous gèle le visage (kaï kaï kaï): un bon petit peeling cryogénique.

Il n'y aura qu'une seule photo du sommet !
Nous ne resterons au sommet que le temps d'enlever les peaux ... pas moyen de manger dans cette ambiance.
Les premières pentes qui ont subi tous les vents sont assez caillouteuses. Un de ces pièges cachés bloque un de mes skis et m'envoie valser tête la première dans la neige, juste pour que je goûte comme elle est fraîche.

Heureusement, nous en avons fini avec les hostilités : du col au Cul de Lampe, c'est royal. Une poudreuse de cinema légère sans aucune trace ... Nous mangeons un peu avant d'attaquer la seconde montée, mais on sent toujours un peu le vent froid. Nous parvenons à la crête des Charmilles . De là, il faut plonger dans des bois très raides, avec toujours une incertitude (Est-ce qu'il n'y a pas une barre rocheuse ? est-ce que ça passe ?) Un couloir magnifique et bien pentu nous tend les bras. Difficile de décrire ce que l'on ressent à rebondir ainsi dans la neige profonde.

Pour ne pas risquer une erreur nous traversons vers la droite, jusqu'à retrouver la route forestière de None qui nous ramène au parking , au travers une forêt figée dans l'ombre glacée de l'hiver . Un randonneur en raquette nous propose de nous prendre en photo toutes les trois : c'est une occasion unique, car nous n'avons pas rencontré grand monde ...


Au final, une sortie vraiment très belle, avec d'excellents moments de ski, malgré les rudes conditions au sommet !
A cause du vent et du froid, nous avons peu mangé. J'ai l'impression d'être refroidie jusqu'aux os, je fais tout le trajet jusqu'à valence en doudoune avec le chauffage à fond
; il me faudra une douche et un bon goûter chocolat chaud galette une fois arrivée pour récupérer toute l'énergie envolée avec les paillettes de neige
La Grande Sure(1920m) est un des seuls sommets importants de Chartreuse où je n'avais jamais mis les skis.
C'est le choix que nous avons fait aujourd'hui, avec quelques variantes pour agrémenter la descente.
Le départ, pas trop éloigné de Valence par rapport à d'autres , se fait de la Chartreuse de Curière. Ce monastère est situé sur la route du Col de la charmette, du côté St Laurent du Pont, qui n'est plus entretenue à présent pour la circulation automobile, même l'été.
Dans le tunnel
Le début est très plat et permet de s'échauffer tranquillement, puisqu'on suit la route pendant 2 km. Il faut traverser deux tunnels dont l'un est garni d'énormes stalagtites prêtes à nous transpercer de part en part. C'est superbe et inquiétant !
On monte ensuite vers le col des Charmilles, dans une forêt superbement enneigée, dont les arbres parfois nous balancent un paquet de neige sur la tête pour nous dire bonjour.
Neige à paillettes et vue sur le sommet
Au col, nous débouchons en plein soleil, face aux pentes terminales de la grande Sure, dont nous sommes séparées par une longue traversée. La neige est extraordinaire, transformée par le froid en un matelas de cristaux géants (une fourrure d'ours blanc selon Caro, des fleurs selon Laure ). Mais une autre surprise nous attend, moins agréable : les sommets sont dominés par des panaches blancs alors qu'il n'y a pas un nuage ... c'est le vent qui se déchaîne, et nous ne tardons pas à le sentir.
cristaux de neige Panaches de neige soulevée par le vent
Il est déjà important dans la traversée, et les vestes ressortent du sac. Au-delà du col de la Sure, la montée devient une lutte. Le vent n'est pas suffisamment fort pour nous déséquilibrer sur ce terrain plutôt facile, mais il est très froid et transporte d'infimes particules de neige qui rendent tous les déplacements face au vent pénibles.
Nous croisons deux randonneurs en raquettes et un chien qui redescendent. Peu avant le sommet, nous sommes prises dans une sorte de tourbillon de neige qui nous gèle le visage (kaï kaï kaï): un bon petit peeling cryogénique.
Il n'y aura qu'une seule photo du sommet !
Nous ne resterons au sommet que le temps d'enlever les peaux ... pas moyen de manger dans cette ambiance.
Les premières pentes qui ont subi tous les vents sont assez caillouteuses. Un de ces pièges cachés bloque un de mes skis et m'envoie valser tête la première dans la neige, juste pour que je goûte comme elle est fraîche.
Heureusement, nous en avons fini avec les hostilités : du col au Cul de Lampe, c'est royal. Une poudreuse de cinema légère sans aucune trace ... Nous mangeons un peu avant d'attaquer la seconde montée, mais on sent toujours un peu le vent froid. Nous parvenons à la crête des Charmilles . De là, il faut plonger dans des bois très raides, avec toujours une incertitude (Est-ce qu'il n'y a pas une barre rocheuse ? est-ce que ça passe ?) Un couloir magnifique et bien pentu nous tend les bras. Difficile de décrire ce que l'on ressent à rebondir ainsi dans la neige profonde.
Pour ne pas risquer une erreur nous traversons vers la droite, jusqu'à retrouver la route forestière de None qui nous ramène au parking , au travers une forêt figée dans l'ombre glacée de l'hiver . Un randonneur en raquette nous propose de nous prendre en photo toutes les trois : c'est une occasion unique, car nous n'avons pas rencontré grand monde ...


Au final, une sortie vraiment très belle, avec d'excellents moments de ski, malgré les rudes conditions au sommet !
A cause du vent et du froid, nous avons peu mangé. J'ai l'impression d'être refroidie jusqu'aux os, je fais tout le trajet jusqu'à valence en doudoune avec le chauffage à fond

