Pic Turbat, version myrtilles et rocher
Vendredi 15 août 2014 et samedi 16 aout 2014, randonnée pédestre, 850 m D+ (2h15) / 1600 m D+ (10h15)
Ci-dessus la balade de 2 jours
Villard-Loubière /refuge des souffles (étape1)
Refuge des souffles -Lac-Lautier-Pic Turbat (au N du lac) - Pas de l'Olan-Refuge de l'Olan-La Chapelle en Valgaudemar
Villard Loubière
Pour changer un petit WE de deux jours dans les Ecrins en mode rando pédestre !
Lorsqu'on habitait à Grenoble, c'était souvent notre destination, mais plutôt pour de l'alpinisme. On partait donc chargés de cordes, crampons, piolets ... avec un certain stress aussi . Rien de tout ça pour la rando pédestre, même à 3000 m, surtout quand on s'est un peu embourgeoisé et qu'on prend la demi-pension au refuge ... le sac est bien léger !
La balade démarre de Villard-Loubière, petit village de 74 habitants et un bar "le Loup bar" Comme on a pris des chemins détournés pour arriver là, il est l'heure du café d'ailleurs, avant même de commencer la montée en refuge.
Randonneurs courageux avec un gros chargement
Il s'agit d'une montée régulière sur 850 m D+ à l'aide d'un très bon sentier. Cela prend de 2 à 3 heures , il paraît que le record est de 34 mn. Je parie que le gars ne s'est pas arrêté pour manger des myrtilles en route. Chose quasiment impossible : le coin en est SATURE ! Ces myrtilles poussent allègrement de 1100 à 2400 m d'altitude
La meteo est assez bizarre en cet après-midi d'août. Des nuages accrochent les sommets, et parfois on a froid à un bras à cause d'une bourrasque glacée accompagnée de quelques gouttes, chaud à l'autre bras à cause du soleil
Il ne fait pas bien chaud au refuge (situé à 1975 m) , ni sur la terrasse, ni à l'intérieur : les boissons chaudes sont bienvenues (le thé à la menthe à la marocaine étant une spécialité de la maison !) .
Le hasard nous fait rencontrer un couple d'Hauterives, des amis de Christian Argoud avec qui j'ai roulé quelques fois Ils prendront le lendemain le même chemin que nous.
Les gardiens nous préparent un bon dîner avec patisserie maison et "les graviers de souffles"
Dodo
Samedi 16, lever du soleil
Le lendemain matin à 7 h (heure de lever plus raisonnable qu'en alpinisme) , le lever de soleil est magnifique au-dessus de la mer de nuages. Le gardien nous montre dans la longue vue l'observatoire du pic de Bure !
Un peu plus tard ...
Le début est facile et presque sans effort, on traverse le col des clochettes (2183 m) , pour arriver au superbe Lac lautier .
Le col des Colombes (2410 m) est tout proche.
La température est descendu en dessous de 0°C la nuit mais dès qu'on est au soleil il fait bon !
Majestueux Olan
Notre itinéraire d'origine se poursuit plus ou moins en balcon vers la brèche de l'Olan, mais au vu des conditions magnifiques, on décide de faire le détour par le Pic Turbat (3028 m) . Cela fait un bon 600 m de dénivelé supplémentaire, sur un terrain assez "ébouleux" et irrégulier où la progression n'est pas très rapide.
En route vers le sommet du Pic Turbat
Jérôme perdu dans un gros tas de cailloux
les fleurs se battent pour vivre à 3000 m !
Le sommet est à quelques minutes
J'ai eu le plaisir de faire ce sommet à skis (montée par un autre vallon et descente par le Col des Colombes) en avril 2010 .
A pied, c'est l'un des "3000" les plus facilles des Ecrins, il s'agit uniquement de randonnée du moins quand il est sans neige.
Les nombreux randonneurs sur notre boucle aujourd'hui font presque tous le détour par le pic.
Juste avant le sommet, il faut mettre les mains sur quelques mètres. le rocher est sain et très esthétique, un beau granit à gros grain.Le panorama de là-haut vaut vraiment le détour. Le sommet est marqué par un gros cairn qui occupe toute la place, il ne faut pas être un groupe de 20 au sommet en même temps
Hihi j'ai trouvé un 2 eme sommet ... mais je n'ose pas me mettre debout ...
Assise c'est mieux !
La redescente jusqu'au GR nous prend un peu plus de temps que prévu car on a perdu les marques rouges. Malgré cela, ça passe un peu partout sans danger , mais sur terrain "à chamois". d'ailleurs où sont les chamois ? tous planqués, trop de randonneurs !
Un passage délicat, le sentier s'est effondré
Nous reprenons ensuite notre chemin vers la brèche de l'Olan (450 m D+ à remonter) . Un court passage dans un ravin est délicat (terre glissante) , la brèche en revanche est facile à atteindre malgré l'aspect vu de loin : 15 m qui grimpent un peu plus en s'aidant un peu des mains sur du bon rocher.
La brèche à 5 mn
Ca grimpouille un peu pour l'atteindre
Restent 1600 m à descendre , avec une pause au refuge de l'Olan . Je monte tout ce que je veux mais j''ai vraiment du mal avec ces longues descentes à pied qui me laissent de grosses courbatures le lendemain ... je ne sais pas comment je faisais ça avant !!!! Vive le ski
Refuge de l'Olan
Mon passage au refuge de l'Olan me rappelle ... l'ascension de l'Olan, en 2005, par la voie normale, bouclée joyeusement et "relativement" vite. .
L'alpinisme et la longue distance en vélo sont deux activités qui ont des points communs : la prise en compte de facteurs multiples, la modification des rythmes du sommeil, la durée de l'effort, le facteur "mental", le partage aussi, l'excitation préalable, la joie de "réussir" ... toutefois je me sens tout de même moins "engagée" en vélo, même si on traverse parfois des lieux isolés ... je n'ai jamais fait d'ascensions difficiles, que des petites "classiques" mais toujours en autonomie. Je n'ai plus vraiment la motivation pour en faire maintenant (mais ce n'est pas forcément définitif) .
La descente réserve de belles vues sur la Chapelle en Valgaudemar, et deux traversées (sur de petits ponts" de torrents magnifiques qui donnent envie de s'y baigner ... mais il faudrait des capacités physiologiques bien spécifiques pour supporter ça ... ou y aller une année de grosse, grosse canicule ... comme en 2003
Attention en sortant de la baignoire
Et les 6 km de retour dans la vallée ? Ben, on a joué les flemmards. Il était 18h30, on marchait depuis plus de 10 heures pauses (courtes) comprises. Nous avons fait du stop ...retour à la voiture avec trois charmantes jeunes filles.
En "échange" , le soir même, nous avons ramené à Grenoble un jeune couple qui avait fait une traversée (en alpinisme) de col d'altitude ... Trop fatigués pour rentrer dans la vallée où se trouvait leur voiture, ils cherchaient à rentrer ... avant que lui reparte en vélo à la Bérarde checher la voiture, le lendemain.