L'Etale sans s'étaler
Dimanche 18 octobre 2009, L'Etale, Massif des Aravis, randonnée pédestre, 1500 m D+
Pour ce dimanche, nous sommes deux renardes pour aller retrouver Pierre pour une randonnée près de son nouveau lieu d'habitation qui se situe non loin d'Annecy. Un sacré changement après la Nouvelle Calédonie ! Après avoir vu une photo des hauteurs de La Clusaz sur cet excellent site meteo , plusieurs mails s'échangent hier soir entre Pierre et moi : nous soupçonnons que la toute petite couche de neige fraîche (et de grésil) tombée ce samedi ne va pas nous faciliter la tâche.
Nous avons en effet programmé la traversée de l'Etale , et celle-ci comporte des passages exposés. La suite montrera que nos soupçons étaient fondés !
Tout le monde est à l'heure au départ à 8h30 malgré les provenances géographiques dispersées. Pierre a fait tellement de kilomètres lorsqu'il venait faire du ski de rando en partant de Privas (avant la Nouvelle Calédonie) qu'il est tout surpris d'avoir un point de rendez-vous si près de chez lui !
Incantation de la première neige : "Que la saison de ski soit longue, froide et neigeuse ! "
Il fait grand beau et ne plus sentir le mistral est un soulagement pour moi ! La montée se déroule à l'ombre et le froid est vif (-3° au parking, et moins encore sur un plateau sous le sommet) ; elle est sans souci, si ce n'est ,déjà, ce grésil sur le sol gelé, et parfois de la glace sur le sentier, qui font déraper les pieds.
Des chamois gambadent, se dressent sur les crêtes ; trois autres randonneurs prennent le chemin de la voie normale de l'Etale, tandis que nous gagnons par un grand éboulis à droite, le pied de l'arête.
Hips !
Elle est défendue par une sorte de dalle rocheuse couverte de grésil , plus ou moins haute selon l'endroit. Une tentative à gauche n'inspire personne. Nous la rejoignons à droite, mais un ressaut infranchissable barre alors le parcours prévu. Il faut redescendre ! Nous finissons par gagner une petite brèche entre les deux passages explorés, par une escalade de quelques mètres rendue très délicate par la neige. Il y a un passage avec peu de prises de mains et des prises de pieds glissantes. On domine plusieurs mètres de dalles et de cailloux raides et une chute serait dangereuse. J'ai été ravie de profiter de la corde !
Le ressaut juste derrière doit être contourné par le Sud
Euh, je veux bien la corde ...
Petite désescalade plein soleil
De l'autre côté, il faut désescalader trois mètres, mais en plein soleil sur du rocher sec ... le paradis ! On longe ensuite l'arête face Sud, avant de trouver un passage sympathique en cheminée pour en rejoindre le fil (une tentative trop précoce s'étant soldée par un échec ... pour cause d'exposition et de prises fuyantes et glissantes)
Petite cheminée agréable ... et sèche !
La suite est une longue remontée dans une large pente herbeuse (mais ça gliiiiiiisse !) jusqu'à un premier sommet.
Là, on découvre la suite : l'arête qui devient rocheuse, et un passage qui ressemble au faîte d'un toit (un toit comme sur les maisons, mais qui dominerait un immeuble de 50 étages, excusez du peu) Nous le franchissons plus ou moins à cheval.
Le Toit
Funambules
Concentration
Le grésil complique tout !
Au delà, c'est pire. Déversant, gelé, couvert de grésil : pas bon. Le passage se fait en face ouest , à l'ombre, il est de sucroit extrêmement exposé, même si sans réelle difficulté par temps estival : c'est le but ! C'est l'occasion du bon mot du jour : "A l'Etale, si on s'étale, c'est létal !"
Nous faisons donc demi-tour (non sans faire quelques photos sur le "toit" ), Le sommet de l'Etale sera encore là l'an prochain !
Pilier étrange L'envers de l'étrange : une descente aisée
Au fond, la falaise-qui-a-un-toit
Côté Est, tout près d'un inquiétant pilier, il existe une descente toute simple qui nous amènera près d'une cabane. Il faudra remonter pour passer au col du ... Passet (Ca ne s'invente pas) , où nous rencontrons des randonneurs locaux qui nous indiquent une variante de descente. Celle-ci mettra mes vieux genoux à rude épreuve car c'est hors sentier, raide et glissant (encore) , mais l'endroit est surprenant. Heureusement que j'ai mes bâtons ! Plus bas nous retrouvons un bon sentier (sec!)
Pour le plaisir des yeux ...
Les saisons
Sous l'Etale
Ce soir j'ai l'impression d'être partie longtemps en voyage. C'était dépaysant, insolite, et très joli de sucroît. quant à la traversée incomplète, il bon de ne pas oublier à quel point les conditions d'automne peuvent compliquer, voire interdire, certaines randonnées du vertige !
Pour ce dimanche, nous sommes deux renardes pour aller retrouver Pierre pour une randonnée près de son nouveau lieu d'habitation qui se situe non loin d'Annecy. Un sacré changement après la Nouvelle Calédonie ! Après avoir vu une photo des hauteurs de La Clusaz sur cet excellent site meteo , plusieurs mails s'échangent hier soir entre Pierre et moi : nous soupçonnons que la toute petite couche de neige fraîche (et de grésil) tombée ce samedi ne va pas nous faciliter la tâche.
Nous avons en effet programmé la traversée de l'Etale , et celle-ci comporte des passages exposés. La suite montrera que nos soupçons étaient fondés !
Tout le monde est à l'heure au départ à 8h30 malgré les provenances géographiques dispersées. Pierre a fait tellement de kilomètres lorsqu'il venait faire du ski de rando en partant de Privas (avant la Nouvelle Calédonie) qu'il est tout surpris d'avoir un point de rendez-vous si près de chez lui !
Incantation de la première neige : "Que la saison de ski soit longue, froide et neigeuse ! "
Il fait grand beau et ne plus sentir le mistral est un soulagement pour moi ! La montée se déroule à l'ombre et le froid est vif (-3° au parking, et moins encore sur un plateau sous le sommet) ; elle est sans souci, si ce n'est ,déjà, ce grésil sur le sol gelé, et parfois de la glace sur le sentier, qui font déraper les pieds.
Des chamois gambadent, se dressent sur les crêtes ; trois autres randonneurs prennent le chemin de la voie normale de l'Etale, tandis que nous gagnons par un grand éboulis à droite, le pied de l'arête.
Hips !
Elle est défendue par une sorte de dalle rocheuse couverte de grésil , plus ou moins haute selon l'endroit. Une tentative à gauche n'inspire personne. Nous la rejoignons à droite, mais un ressaut infranchissable barre alors le parcours prévu. Il faut redescendre ! Nous finissons par gagner une petite brèche entre les deux passages explorés, par une escalade de quelques mètres rendue très délicate par la neige. Il y a un passage avec peu de prises de mains et des prises de pieds glissantes. On domine plusieurs mètres de dalles et de cailloux raides et une chute serait dangereuse. J'ai été ravie de profiter de la corde !
Le ressaut juste derrière doit être contourné par le Sud
Euh, je veux bien la corde ...
Petite désescalade plein soleil
De l'autre côté, il faut désescalader trois mètres, mais en plein soleil sur du rocher sec ... le paradis ! On longe ensuite l'arête face Sud, avant de trouver un passage sympathique en cheminée pour en rejoindre le fil (une tentative trop précoce s'étant soldée par un échec ... pour cause d'exposition et de prises fuyantes et glissantes)
Petite cheminée agréable ... et sèche !
La suite est une longue remontée dans une large pente herbeuse (mais ça gliiiiiiisse !) jusqu'à un premier sommet.
Là, on découvre la suite : l'arête qui devient rocheuse, et un passage qui ressemble au faîte d'un toit (un toit comme sur les maisons, mais qui dominerait un immeuble de 50 étages, excusez du peu) Nous le franchissons plus ou moins à cheval.
Le Toit
Funambules
Concentration
Le grésil complique tout !
Au delà, c'est pire. Déversant, gelé, couvert de grésil : pas bon. Le passage se fait en face ouest , à l'ombre, il est de sucroit extrêmement exposé, même si sans réelle difficulté par temps estival : c'est le but ! C'est l'occasion du bon mot du jour : "A l'Etale, si on s'étale, c'est létal !"
Nous faisons donc demi-tour (non sans faire quelques photos sur le "toit" ), Le sommet de l'Etale sera encore là l'an prochain !
Pilier étrange L'envers de l'étrange : une descente aisée
Au fond, la falaise-qui-a-un-toit
Côté Est, tout près d'un inquiétant pilier, il existe une descente toute simple qui nous amènera près d'une cabane. Il faudra remonter pour passer au col du ... Passet (Ca ne s'invente pas) , où nous rencontrons des randonneurs locaux qui nous indiquent une variante de descente. Celle-ci mettra mes vieux genoux à rude épreuve car c'est hors sentier, raide et glissant (encore) , mais l'endroit est surprenant. Heureusement que j'ai mes bâtons ! Plus bas nous retrouvons un bon sentier (sec!)
Pour le plaisir des yeux ...
Les saisons
Sous l'Etale
Ce soir j'ai l'impression d'être partie longtemps en voyage. C'était dépaysant, insolite, et très joli de sucroît. quant à la traversée incomplète, il bon de ne pas oublier à quel point les conditions d'automne peuvent compliquer, voire interdire, certaines randonnées du vertige !