L'arête NE du Petit Veymont
Dimanche 29 mai 2022, randonnée pédestre (avec un peu d'escalade) , 14,5 km, 1100 m D+
J'ai beau habiter du côté Ouest du Vercors , j'ai gardé de mes années grenobloises une attirance pour le côté Est , plus spectaculaire, avec ses grandes falaises, ses vires et ses couloirs, ses ravins ...
Du coup pour ce beau dimanche, nous faisons le tour du Vercors, pour aller se garer à la Batie , près de St Michel les Portes, tout près du Mont Aiguille dont la réputation est internationale .
Le début de l'approche est très progressif, dans un environnement à la végétation très variée et luxuriante.
Après avoir gravi environ 200 m de dénivelé, nous quittons le bon sentier que nous emprunterons au retour pour un autre, presque horizontal mais un peu pénible car il traverse une succession de ravins dans lesquels il faut descendre, puis remonter, pas toujours aisément .
Cette traversée semble interminable , heureusement après 45 minutes nous retrouvons un bon sentier qui cette fois, fait des lacets efficaces pour parvenir sur la crête de Quinquambaye d'où la vue sur la face E du Grand Veymont est impressionnante.
Après un passage délité assez désagréable, nous arrivons au pied de la partie plus redressée, que l'on considère comme le point de départ de l'arête NE du petit Veymont ; c'est ici que l'on s'encorde.
Je suis dejà passée là il y a 15 ou 20 ans mais je n'ai gardé que peu de souvenirs .
Cette partie "raide" de l'arête est très facile, mais le rocher y est mauvais. Mieux vaut ne pas tirer sur quoi que ce soit, et grimper avec les pieds en utilisant les mains comme appui . Il y a quelques spits dans cette partie, et également un arbre, histoire de s'assurer .
De toutes façons, ça ne dure pas longtemps ; très vite on retrouve un mélange d'herbe et de cailloux, et la pente s'atténue, de sorte qu'on n'a plus besoin des mains, si de s'assurer même si on garde les anneaux à la main.
Plus haut, il y a un ou deux petits murs à franchir sans difficulté, et quelques passages d'éboulis instables que je n'ai pas aimé . C'est après l'un deux que paf, tout à coup, on débouche dans une verte prairie qu'il suffit de remonter pour gagner le sommet à 2120 m .
Après le déjeuner au sommet avec un petit vent frais, le retour est simple et agréable : d'abord, une traversée des hauts plateaux jusqu'à dépasser le Pas des Chattons , au milieu des fleurs, des marmottes - on peut voir quelques bouquetins mais le gros du troupeau est plus loin .
Ensuite, la descente du pas du Fouillet, par un sentier très aménagé et équipé de câbles , dont je ne me souvenais absolument plus , étais-je passée ailleurs ? Je garde souvent plus de souvenirs des passages d'escalade, parfois même de l'emplacement des protections ou de la qualité du rocher , que des itinéraires eux-mêmes. On dit que le souvenir est associé aux émotions, ça doit être pour cela que j'ai "imprimé" pour toujours certains passages !!!
Plus bas, on rejoint au niveau d'un gros névé le sentier qui descend du col des Bachassons. D'abord caillouteux, il redevient boisé et roulant, avant de retrouver notre agréable itinéraire de montée.
Une balade de caractère par une météo fort agréable, ni froide, ni chaude, à l'écart des vents furieux de la vallée du rhône, voilà qui fait plaisir !
Le seul bémol ayant été, ce jour là, le retour en voiture : même en passant par la montagne et le Diois , nous avons retrouvé vers Crest une foule d'automobilistes de retour du sud par des itinéraires "bis" , ce qui nous a obligé à des détours et des ruses sans fin pour rentrer sans faire de sur place ... mais bien tard quand même !
Mais bon, la face Est du Vercors, cela vaut bien quelques petites misères au retour !