Sortie TMV : le pont du 15 août

Lundi 14 août 2017,  Haute Loire et Lozère , 156 km, 2400 m D+ en 7h41 (total environ 9 h19)

Saint Julien Chapteuil : c'est dans ce joli village que l'ami Gillou nous a donné rendez-vous en cette belle matinée d'août.

Avec Cricri, venu de Privas la veille en vélo, et Maurice, la voiture est bien remplie pour le trajet vers la montagne, magnifique au lever du jour. A 840 m d'altitude, la fraîcheur est encore  présente à 8 h du matin. Nous retrouvons Gillou, mais aussi Lionel, ainsi que Noël un copain de Gillou qui est aussi le père d'Anne-Laure, 1 ere féminine de l'AVM cette année.

Après le point de rendez-vous, Gilles nous guide vers le véritable point de départ, au hameau du Rivet, où se trouve la maison communale. Avant même de commencer, un petit ravito café nous y attend déjà !

Et c'est parti en direction du Puy . Un peu de circulation jusqu'à cette ville, ensuite, à nous les grands espaces !

Maintenant, nous empruntons à l'envers notre brevet 600 km de 2014, en direction de Saugues.
Aujourd'hui dans ce sens là, sous un radieux soleil, il y a trois ans, dans l'autre sens au coeur d'une nuit glaciale ! Et l'on retrouve trois des protagonistes de ce mémorable épisode : Cricri, Gilles et moi !

Dans un sens comme dans l'autre, on enquille du dénivelé. pas facile pour moi aujourd'hui avec les bronches prises, je ne suis pas au top. Je peux suivre, mais je n'ai pas grand plaisir dans les montées. En revanche les descentes sont fantastiques ... car les routes sont vraiment très bonnes et pas l'ombre d'un gravillon, un régal.

La bête du Gévaudan nous accueille avant l'arrivée à Saugues .

Saugues est une petite cité animée, où transitent les pélerins de St Jacques de Compostelle ; nous en profitons pour faire le plein d'eau . Nous sommes aux portes de la Lozère, et nous filons droit vers ce département , sur un parcours vallonné et souvent face au vent. 

A force de monter et de redescendre beaucoup moins que l'on monte, on finit par atteindre un point culminant à plus de 1150 m  ... et une autre descente magnifique fait suite. On enchaine avec un faux plat descendant le long d'une mignone rivière à saumons, le Chapeauroux, qui se jette dans l'Allier, qui a des airs de torrent de haute-montagne .

Nous faisons une petite pause au niveau du camping , avant de laisser l'ancien monde derrière nous ...

... car maintenant, nous entrons dans le nouveau monde !

Mais l'aventure n'est pas terminée pour autant.
Une montée longue et douce nous mène vers Landos, où nous trouvons un café pour nous réhydrater, car il commence à faire (un peu) chaud. Lors de la pause, nous évoquons avec la boulangère, qui est de la famille de Gilles, les intempéries violentes du 13 juin 2017 dans cette région qui ont entrainé le décès d'un habitant  ... 

Puis nous repartons sous le soleil , jusqu'à Ussel, où nous prenons une petite route descendante en direction de "le Brignon" .
A l'entrée de cette route, un panneau :
 

Je dis à Gillou qui s'y engage résolument : "bah, une route barrée, s'il ne s'agit pas d'un pont, ce n'est pas un souci en vélo" , ce à quoi il me répond du tac au tac "il n'y a pas de pont" .

Deux kilomètres plus loin , nous découvrons que la bonne réponse aurait été

"Il n'y a PLUS de pont "

Nous ne pouvons que constater l'ampleur des dégâts ... causés par l'énorme orage il y a deux mois ... De plus le ravin n'est pas simple à franchir ...

Nos deux "locaux" Gilles et Noël, qui savent quel effort nous coûterait le retour en arrière et le passage par Goudet, s'en vont explorer l'énorme chaos de roches et d'arbres laissé par la crue en portant leur vélo.
Ils sont confiants ...
Nous restons sur le bord du désastre, sceptiques, en leur criant par moment de faire demi-tour !
En fin de compte, ils semblent progresser, et trouver un moyen de franchir le ravin, puis un gros arbre renversé. Nous nous décidons à y croire nous aussi !
Par bonheur il n'y a pas d'eau, le ruisseau des Ceyssous dont la crue a emporté la route est maintenant à sec .

Finalement, le passage n'aura pas pris autant de temps que nous avions imaginé. C'est juste un peu acrobatique.
Nous continuons notre périple sur de jolies routes en passant près de la cascade de la Baume , sans la voir. 
Nous rejoignons la Loire à Coubon, avant de la traverser à Brives Charensac .
 

A partir de là, notre retour est en faux-plat montant, le long de la rivière nommée "La Gagne" . Ce n'est pas le plus amusant, mais l'écurie est proche, l'abreuvoir le foin aussi ! 

En effet Gilles nous a préparé un vrai repas au Rivet, où nous attend également son copain Gilles B.
 

Ainsi se termine comme il se doit cette magnifique sortie !

Un grand merci à Gillou pour le parcours et la logistique ... ainsi qu'à Cricri, Gillou et Maurice pour toutes les photos dans lesquelles j'ai pioché, n'ayant pas emporté mon APN  :-)