L'histoire de la renarde
C'est une déjà assez longue histoire
Je suis née le 29 octobre 1962.
Mon enfance n'a pas été très sportive, mais plutôt surprotégée ... d'où peut-être mon goût pour les sports de pleine nature, parfois un peu "extrêmes" (encore que ce terme me fasse toujours
penser aux infos de TF1)
Mon adolescence fut ... rangée. A l'époque, mon grand défi, c'était plutôt mes relations avec les autres. Je me sentais bizarre et pas très intégrée. Je trouvais ça difficile ....plus que les
études. Enfin jusqu'au bac, parce qu'après, en prépa, c'étaitt plutôt la galère.
La montagne, c'était alors une sorte de rêve inaccessible, même si j'avais fait quelques randonnées à pied et lu beaucoup de récits d'alpinisme.
J'ai découvert le vélo à 16 ans, un peu par hasard. Mes sorties solitaires me procurèrent un formidable sentiment de liberté. Je me souviens de mes premières sorties "secrètes" dans les Monts d'or, des côtes que je grimpais avec mon "3 vitesses" , de cette époque où 45 km,
c'était une longue distance .
Eté 1982, à Chamonix ... première balade en autonomie et hors sentier ... ,que du bonheur ...
Le ski (de piste, de fond) , l'escalade, la montagne et le ski de randonnée ont fait leur entrée dans ma vie lorsque je me suis installée à Grenoble pour mes études d'ingénieur. On fait
beaucoup de choses pendant les études d'ingénieur ... Ce furent trois années extraordinaires dont je garde encore un souvenir lumineux et une sorte de nostalgie : l'amitié, l'amour, et la
montagne.
Des années qui ressemblent à cette première nuit en camping au col du Glandon : je suis sortie au milieu de la nuit pour assouvir un besoin naturel et je me souviens avoir été éblouie par la
lumière des étoiles, happée par la Voie Lactée , totalement fascinée ....
J'ai fait alors mes premières courses d'alpinisme dans les Ecrins, en 1984 et 1985. Bien d'autres ont suivi, comme le Mont Blanc en 1987 , et surtout le Grand Pic de la Meije en 1989.
Entre 1988 et 1990, nous avons vécu en Italie, près de Milan : l'occasion de découvrir un nouveau territoire, d'avoir du temps pour moi et d'apprendre l'italien. D'ailleurs cette langue me
manque, et dès que je vois un italien (ou une italienne), faut que je lui cause.
Notre retour à Grenoble n'a fait qu'accentuer ma pratique de la montagne, car elle était plus proche encore qu'à Milan.
Ce fut l'époque des levers de soleil à la dent de Crolles, des séances de grimpe où l'on ne rangeait la corde qu'à la nuit noire ... des journées de travail avec la balade du matin, la baignade
du midi dans le Furon et l'escalade du soir.
J'ai commencé à apprécier de plus en plus le ski de rando, où les débuts avaient été difficiles (je trouvais ça très physique !)
Ma fille Solange est née en 1994. Dans les années qui ont suivi, j'ai fait beaucoup de sorties "spécial fille" , balades avec elle sur le dos, petites stations de ski, falaises d'escalade aux
abords sans danger. J'ai passé beaucoup de temps sur mon site internet GrenobleKids, sur le thème des sorties avec les enfants autour de Grenoble,
aujourd'hui "non entretenu " et donc pour une bonne part obsolète.
Bien sûr j'ai équipé mon vélo d'un siège, pour l'emmener avec moi. A l'époque j'avais un VTC bien lourd, agréable en ville, moins en montagne ... mais j'ai tout de même fait une sortie de 100 km
avec (St Nizier - Autrans, tunnel du Mortier ..° , ainsi que des balades dans les gorges du verdon, ou un bout des balcons de belledonne ...
J'ai aussi acheté un VTTet un vélo de route , mais ma pratique est restée occasionnelle à cette période (Col du Coq, ventoux, et quasi rien d'autre ...) .
Vers les années 2000, à la faveur d'un 4/5 emme avec le vendredi libre et de nouveaux partenaires, ma pratique du ski de randonnée a brusquement "explosé", passant de 10-12 à 30-35 sorties par
an. J'ai commencé à aimer les pentes raides, alors que jusque là mon niveau de ski était trop limité. L'année 2001 particulièrement favorable du point de vue nivologie me vit évoluer dans le
Davin et le Turia, couloirs mythiques qui me faisaient rêver. Une chute impressionante mais sans conséquences physiques, en 2002 me fit revoir mes ambitions à la baisse. Je fais toujours un
peu de pente raide, mais en étant très attentive aux conditions rencontrées, car ma marge technique est trop limitée.
Le pseudo "renarde" date de cette époque. Caro et moi étions les deux premières filles de l'équipe. C'est peut-être suite à la vision d'un renard, ou d'une histoire de coqs et de basse-cour, que
le nom s'est imposé : nous serions désormais "les renardes". Les autres filles qui ont partagé nos sorties, les régulières, celles qui aiment la galère, le ski avec deux sapins au mètre carré,
dans les lits de torrents , etc ... se sont appelé "renardes" également.
En arrivant à Valence en 2003 , j'ai quitté mon travail et changé de profession, après une assez longue période de "réflexion" J'ai commencer à enseigner, ce qui me passionne plus que l'informatique, et me laisse du temps pour sortir en semaine car je ne travaille pas à plein temps.
Mon activité ski n'a donc pas diminué, malgré les longs trajets en voiture et les horaires impossibles.
En 2005 j'ai fait un voyage bateau-ski en Norvège : un fabuleux souvenir. La même année, magnifique également, un raid en Oberland avec un ascension du Finsteraarhorn dans des conditions
exceptionnelles.
Je me suis aussi remise au vélo, que j'avais toujours pratiqué quelques centaines de km par an : est-ce notre voisin qui nous a incités à faire l'Ardéchoise, rendez-vous vite devenu
incontournable, le profil de la région et ses petites routes qui s'y prêtait plus ... Mon nombre de km roulés croit d'année en année ! J'ai découvert aussi le voyage à vélo avec les
sacoches,. Je partage avec Jérôme les activités estivales plus qu'hivernales.
Le ski de rando et le vélo sont donc mes deux activités phares, complétées par la marche à pied (surtout randonnée du vertige, c'est ce que je préfère)
Je ne fais plus beaucoup d'alpinisme, discipline qui nécessite de partir deux jours, malgré quelques récentes années fastes (avec la traversée de la Barre des Ecrins et la FN de la Tour Ronde
en 2002, l'Olan, en 2005)
Occasionnellement, il m'arrive de faire du VTT(j'aime le roulant et le facile) , du canyon (là aussi j'aime les parcours faciles et peu engagés) , de l'escalade (mon niveau culmine au 6a , et
encore pas partout) , du kayak (niveau loisir) , du ski de fond (je suis une chèvre) , du ski de piste (je m'y ennuie vite) . J'ai aussi la sale manie de me tremper dans tous les lacs et torrents
lorsque je me promène en vélo ou à pied, et il m'arrive de me glisser dans des grottes.
Mon moteur, c'est l'"exploration" : tout ce que je n'ai pas encore fait, gravi, roulé, skié m'attire.
Je ne fais pas de compétition, et il n'y a pas de sport où je puisse dire que je suis (ou que j'aie été) à haut niveau. Le ski de rando et la randonnée alpine sont les deux sports où je me sens
le plus à l'aise et où j'aime la difficulté. Pour le reste, j'ai une bonne endurance mais je suis incapable de vitesse : un genre de moteur diesel de base en somme !
Malgré cela je comprends le point de vue de ceux qui recherchent la performance, car j'aime bien les défis moi aussi.
Je croise donc des alpinistes qui souvent n'aiment pas l'eau, des skieurs de rando qui parfois font du VTT ou grimpent, des cyclistes qui généralement n'aiment pas grimper .... mais courent
parfois ! et des grimpeurs qui ne veulent pas marcher ... et d'autres qui suivent partout ... pour mon plus grand bonheur ...
Depuis mon premier site internet, je suis blog-addict ... je suis aussi contributrice sur skitour et je hante les forums ... Vous avez remarqué, j'adore
raconter mes sorties sur la Toile ! C'est sûrement très égocentrique mais si cela peut donner à mes lecteurs des idées de parcours j'en suis tout à fait ravie