Automne dans les Cévennes

Publié le par renarde1

Jeudi 1er Novembre, St Jean du Gard, étape de 55 km et 800 m de dénivelé
Ciel bleu de carte postale, 14°C, pas un souffle de vent ... le temps est idéal pour une virée à vélo de deux jours dans les Cévennes. Nous n'avons pas établi de programme à l'avance, seule une nuit en gîte a été réservée au Presbytère, en plein centre de Florac. 
Nous décollons vers midi, nous dirigeant tranquillement vers "St Etienne vallée française" et "Barre les Cévennes". De petites routes tranquilles qui refusent obstinément de monter, s'insinuant dans de paisibles vallées vert et or où serpente un gardon paresseux . Des parfums d'été, de figue et de pin, montent de la végétation ... des odeurs de feux de bois aussi, car à l'ombre, la fraîcheur est déjà présente ... 

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Ce n'est qu'après un arrêt dans un café sympa à Ste Croix vallée française, que la pente s'énerve un peu ! Il est temps, car Barre des Cévennes est à 930 m ... pas une voiture, la route serpente dans un festival de couleurs d'automne, inondée de soleil ... le village par contre, est désert et plongé dans l'ombre de ses hautes maisons ... seule la fontaine capture les derniers rayons de lumière.

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Nous tournons à droite sur une minuscule route, qui monte fortement avant d'entamer une descente glacée jusqu'à la nationale qui ramène à Florac. Le contraste est saisissant, c'est le feu et la glace : adieu short, tee-shirts, il faut sortir plusieurs couches et même le bonnet. 
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Notre gîte nous attend, coin douillet aménagé sous les toits, que nous partageons avec une randonneuse et cinq vététistes.  En ville, c'est la fête de de la soupe  : on achète son bol en céramique, et on peut goûter différentes soupes préparées dans de grandes marmites. Qui a dit que les enfants n'aiment pas la soupe ? Ils se battent presque pour en avoir ! 
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Nous terminons la soirée gastronomique par un excellent resto, "la source du Pêcher" près de la rivière à Florac. On n'en finit plus de goûter des petits à côtés en plus du menu, et tout est délicieux ; on y mange en particulier les truites des bassins que l'on peu admirer dans la rivière juste au-dessus. Et bien d'autres choses encore ... 

vendredi 2 novembre, Florac, étape de 107 km et 1800 m de dénivelé

Petit matin frais à Florac, 1°C au thermomètre, les écoutilles fermées nous nous préparons à repartir. Alain qui tient le gîte nous aconseillé de passer par le Causse dans notre périple vers l'Aigoual . Oui, mais comment monte-t-on sur le Causse ? C'est à Vébron que nous découvrons une route minuscule, sur un flan Est déjà lumineux , indiquée "route du Causse". 
Les shorts ressortent du sac, il fait tout de suite bien chaud, d'autant que la pente atteint probablement les 10% en plusieurs endroits. 
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 Après une petite heure de montée nous débouchons sur l'étrange plateau ... la route se fait plus petite encore, à peine entretenue. Nous dépassons le chaos rocheux de Nîmes le Vieux et ses fantômes de pierre ... j'imagine les lieux dans le brouillard et la tempête ! 

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De plus, nous sommes sortis de notre carte ... que va faire la route ? Saura-t-elle nous réserver un ravin bien profond avant la remontée vers l'Aigoual ? Non, rien de tout cela ... à peine une descente douce et déjà on attaque la marche suivante de ce gros escalier dont on ne voit le sommet nulle part. L'estomac crie famine, mais la volonté est plus forte : c'est bien au sommet de l'Aigoual, finalement, que se déroulera le repas ! Aire de pique-nique royale s'il en est, avec une vue à 360° remarquable ...
Ici se trouve une station météo qui se visite en été, et où on été mesurées quelques données assez incroyables ; à voir le site web du lieu http://www.aigoual.asso.fr/fr/index_fr.php ! 

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De ce sommet débute une incroyable descente qui plonge pendant 28 km : malheureusement, celle-ci est toute à l'ombre en ce début d'après-midi, et tout à fait glaciale ... c'est tout juste si on ne craint pas le verglas dans les virages ! Nous arrivons à Valleraugue pour un café bien mérité. Chaud, froid, chaud ... de nouveau avec une remontée riante et colorée vers le col du Pas cinq cent mètre d'altitude plus haut . 

Il ne nous reste plus qu'une glissade sans fin, sur plus de 30 km, jusqu'à St jean- du Gard, le long de vallées plongées dans l'ombre, où la lumière du soir rend bien austères les hautes maisons cévennoles . Que de constrastes ...

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Publié dans vélo

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