Un "petit" tour du Vercors
Vendredi 28 juin 2013, vélo de route, 267 km, 2150 m D+ en 12h09 (total 13h15)
Suite à des changements de programme hier , il me vient une envie de faire du "long facile" en solo.
Je vais donc faire un tour du Vercors.Il y en a bien qui font le tour du Léman.
Mais où commence et où se termine le Vercors ???
Au Nord c'est bien clair avec les vallées du drac et de l'isère, mais au Sud ?
Faut-il passer le col de Menée, de Grimone , le Col de Cabre ?
Comme je n'ai pas trop envie de partir avec les lampes, et que je souhaite rentrer à une heure raisonnable, je fais le choix du "petit" tour du Vercors, donc le passage par le Col de Menée, sans ajouter de dénivelé.
Je mets le réveil sur 4h30 mais comme il fait tout noir et que je suis flemmarde, je fais la grasse matinée jusqu'à ...4h45 .
Le jour se lève lentement, vers 5h30 seulement on peut partir sans éclairage (et encore, je prends le gilet).
Comme c'est un peu improvisé, je pars en mode assez léger, deux petits pains avec du fromage, un mini yop, deux petites gauffres, un petit paquet de gâteaux, un coca de 25 cl, 5 nougats, bref j'ai fait un peu les fonds de placard et ça suffit juste pour 200 km , après on verra
En revanche j'ai pris des manchettes, un coupe-vent, le gilet orange, deux "buff" , car il ne fait pas très chaud en ce moment.
D'ailleurs le lever du jour est nuageux, à l'image de toute la journée. La température qui restera modeste en gros entre 11 et 20°C est assez "reposante" pour l'organisme.
Dès le début, le vent est bizarre : il était censé me pousser jusqu'à Crest voire Saillans. Or , on dirait qu'il n'y en a que dans Valence. Ensuite j'ai cette impression (fausse d'ailleurs), de ne pas avancer. J'ai compris ce soir que c'était certes un vent de Nord, mais avec une grosse composante Ouest. J'ai donc passé les 50 premiers km à me poser des questions sur le vent Je me suis levée avec un petit mal de dos, qui se dissipe en roulant.
Je passe comme toujours dans Saillans, où l'on trouve deux belles fontaines, mais sans succomber à l'attrait de la boulangerie car mes poches sont encore pleines. La Drôme est belle, claire et bleue ... mais il fait toujours 11°C. Pas de baignade
Exposition de grosses bêbêtes à saillans
A Die il y a un peu de soleil, une petite montée et me voilà à Chatillon en Diois où je suis à pied d'oeuvre pour le long et facile col de Menée.
Tout au long de la route, on peut admirer le travail du "tailleur de buis" !
Le cheval, sur une colline perché,
Celui-ci commence par presque 10 km de faux plat avec quelques lignes droites où le vent me ralentit beaucoup. La partie la plus agréable se trouve finalement après Les Nonières (où il y a aussi une belle fontaine) . Elle grimpe plus (5-7%) et est assez abritée du vent ; le paysage y est spectaculaire. Dommage, aujourd'hui les photos ne rendent rien avec ces voiles gris.
Je retrouve un vent violent au dernier km mais là ça sent l'écurie (d'ailleurs il y a des chevaux !)
Time 2 ! Pourquoi Time2 ? je n'en ai qu'un
Ma moyenne roulée au col est à peine meilleure qu'en 2010 ! Merci le vent
Le tunnel est en travaux mais ça passe avec une circulation alternée.
Je craignais les rafales dans la descente mais c'est assez abrité. La vue sur le Mont Aiguille est saisissante. Lorsque je rejoins la route venant du Col de la Croix Haute, je quitte le circuit de mon "premier 300" , mon étape initiatique Aujourd'hui je fais un petit tour
Le Col du Fau en vue
Un magnifique nuage lenticulaire dans le trièves : vent fort en haute altitude !
Je dois encore affronter quelques tronçons vent de face jusqu'au Col du Fau. Il y a pas mal de circulation et ça roule assez vite, j'ai hâte d'atteindre le Monestier de Clermont où ces voitures emprunteront l'autoroute A51. Devant moi je vois un cyclocampeur ; je m'arrête pour enlever le Kway et plus loin je retrouve le gars qui fait la sieste à côté de son vélo !
Cette petite falaise de Pont de Claix (aujourd'hui dans une cour d'usine) , c'est là que j'ai fait de l'escalade pour la première fois, le jour de mes vingt ans. Des années que j'en rêvais !
La descente vers Grenoble est très bonne, quoique toujours face au vent mais ça avance quand même bien , même après Vif où ça descend sans doute encore un peu. L'Obiou est couvert d'un nuage sombre, et le Vercors aussi fait un peu la tête ... ça l'embête que je lui tourne autour
Grands travaux à Grenoble !
Il me reste à traverser la Capitale des Alpes , où je m'accorde un petit café sans m'attarder. Pas si simple en ville avec les énormes travaux du cours jean-Jaurès ! mais j'aurais du prendre une autre option. Je suis contente de retrouver la voie verte pour rouler un peu.
Comme cette section est un peu monotone je m'amuse à faire des statistiques sur les réponses à mon "bonjour". Le taux de réponse est de 25% Je me dis que si la piste cyclable faisait 100 km j'aurais le temps de comparer : le "bonjour", le salut avec la main, ou de compter ceux qui disent bonjour en premier Un jour, j'espère bientôt, cette piste ira de Grenoble à Valence ! Mais il faudra le mental pour faire 100 km de piste d'affilée ! Le ciel est bizarre, on dirait qu'il va pleuvoir, d'ailleurs il tombe quelques gouttes, il fait bon, 17 ou 18°C, ça me plaît.
L'Isère est toujours haute
Je passe la barre des 200 km, j'arrive à la fin du bidon et de la nourriture aussi. Je décide donc de remonter sur Vinay où il y a tout ce qu'il faut : je mange en roulant un gros sandwich saucisson beurre. C'est marrant comme maintenant j'arrive à faire 200 avec assez peu de vivres, et par contre au-delà je consomme alors même que le terrain facile, vent favorable, ne demande que peu d'énergie.
Drôle de temps !
On approche de 17h, je passe St Sauveur puis St Marcellin sans trop ralentir malgré les nombreux véhicules à quatre roues. Je reprends un bon rythme en direction de Romans , et là tout à coup au km 234 le goûter vient à moi grâce à une assistance aussi innatendue que sympathique. Il n'y a pas à dire, je suis très très bien soutenue dans ma vie de cycliste .
Cette visite me donne la pêche et je grimpe la petite côte de la Baudière à 22,5 km/h sur la plaque, ensuite je dévore le paquet de gâteaux jusqu'au dernier tout en continuant ma route (en fait j'avais encore très faim !!!)
. J'aurais pu en rallongeant un peu éviter Romans par le Nord, j'ai choisi de traverser la ville, c'est assez délicat : je fais un peu de trottoir pour dépasser les bouchons, mais là où ça circule c'est une catastrophe ! je vois des automobilistes qui se grillent la priorité au rond-point, des piétons qui traversent pile devant les voitures, et un cycliste a été renversé ... ce n'est pas la première fois que je remarque ce genre de choses dans Romans.
Retour tranquille vent dans le dos
Ca redevient calme pour terminer tranquillement mon retour, avec un petit rayon de soleil tardif. Arrivée à 18h45, une heure raisonnable pour mettre les patates à cuire , le contrat est rempli.
Ce n'est pas forcément ce qu'on peut faire de mieux pour le retour au niveau des routes, mais c'est assez efficace, et j'aime bien l'idée de faire le tour du massif