Une arête en plein ciel
Dimanche 19 octobre 2008, Bauges
Quelques photos d'une traversée d'arête très aérienne qui relie les sommets de la pointe de Arces et de la pointe des Arlicots dans le massif des Bauges.
Les arêtes à parcourir : grandiose mais très aérien par endroit !
Là encore, il ne s'agit ni vraiment de randonnée , ni d'escalade ... mais de terrain à chamois parfois pourvu d'une bonne trace, parfois plus rocheux avec des passages très exposés et aériens, à réserver à une équipe de niveau homogène.
Le Mt Pécloz
Depuis Bellevaux, il est facile de gagner le sommet de la Pointe des Arces, en montant droit au-dessus du chalet de l'ONF, sous le regard des chamois ; un bref passage rocheux sans difficulté amène à la Croix. Nous continuons ensuite assez facilement sur le fil de l'arête. Une petite pente herbeuse à franchir en descente apporte une petite touche aérienne.
Petite escalade pour atteindre la pointe des Arces Passage plus impressionnant que difficile
Le terrain est gras dès que l'on passe côté Nord. C'est assez facile, mais l'erreur est souvent interdite. Nous continuons le long de la crête et le suspense reste entier : passera, passera pas ?
Nous pique-niquons non loin du passage de la Lanche , qu'il ne faut pas confondre avec la montagne des Lanches située entre la pointe des Arlicots et le beau Mollard (notre chemin de retour)
Juste derrière, la tension monte d'un cran avec une descente où l'arête est large d'une cinquantaine de cm, et le rocher moyen. le passage rappelle un peu le Malpasset à l'Obiou.
A gauche et à droite, les pentes ne sont pas vraiment verticales, il y a même un peu d'herbe. mais y arrêter une chute est absolument impossible. Alors, on crapahute maladroitement sur ce petit éperon, qui assis, qui debout, qui à quatre pattes ... Ah, être chamois pour un instant !
Passage délicat ...
Plus cool mais ça monte ! Une faille dans la roche .
A vu de cette petite descente malaisée, la suite nous inquiète : pourtant nous continuons à monter, en gardant à l'esprit l'idée que la redescente doit absolument rester possible si jamais ça ne passe pas.
C'est bien redressé ... mais ça passe !
Nous arrivons sur une pointe qui précède la pointe des Arlicots ; elle est si prêt, on pourrait presque la toucher. Un creux nous en sépare. Un anneau de corde est en place ! Nous utilisons donc la corde pour cette descente, pas très dure elle aussi mais toujours très exposée. C'est du II mais le rocher n'est pas terrible.
Là c'est mieux avec la corde ! Une arête finement ciselée !
Plus rien ne nous sépare de la dernière pente : elle est bien raide, assez rocheuse, avec des lignes fuyantes à droite (des failles spécifiques de ce massif) , mais c'est un terrain qui nous va bien ! Nous débouchons au sommet de la pointe des Arlicots , heureux du beau parcours effectué sur cette longue arête très panoramique.
Ici on utilise bien toutes nos pattes ... car la vallée de l'Isère, c'est 1800 m plus bas !
Antoine arrive à la pointe des Arlicots Les renardes et l'arête !
Incroyable, on pourrait continuer encore au-delà , vers le Grand Parra ... est-ce que ça passe ???
Nous reprenons l'arête vers le Beau Mollard où l'on trouve un dernier passage en arête avec un ficelou bleu (juste pour se prendre les pieds dedans ... ah, il ne faut pas marcher debout sur le fil ?) qui nous paraît tout simple.
Une longue descente sur sentier mais très très glissante nous attend ! Cela me vaudra une spectaculaire chute avec un rebond , mais je ne serai pas seule à finir les fesses dans la boue !