Chasse à la moquette en Dévoluy
Mardi 24 février 2009, Champsaur, Croix de Queyrière et vallon des Auberges, ski de rando D+ 1400 m
Nb : la "moquette" désigne la neige de printemps que le soleil ramollit sur quelques cm
Pour chasser la moquette, il faut d'abord se lever tôt. Il faut avoir soigneusement choisi son terrain, qui, à cette époque de l'année, sera plutôt une face Sud voire légèrement Est si on doit redescendre tôt. Les armes devront être préparées avec attention : peaux de phoques pas trop usées, couteaux affutés et parfois crampons ...
Dans notre face Est de la Croix de Queyrière, le premier obstacle rencontré était dû au vent, même s'il était extrêmement discret dans ce coin aujourd'hui. Ce dernier en effet avait ravagé le haut de la face ; là où il restait de la neige, elle était cartonnée et scuptée de vagues rendant le ski tout à fait benzaï . Ces vagues alternaient avec des zones de neiges lustrées en béton armé. Des chamois tout à fait indifférents à notre quête gambadaient allègrement en ces lieux. Tout le haut était sérieusement déplumé.
Le couloir de descente est bien visible à la limite de l'ombre ; ainsi que les pentes Sud à gauche
Le second obstacle était le brouillard qui nous enveloppait periodiquement dans une ambiance glauque, pour finir heureusement par disparaître tout à fait au moment de descendre.
Nous avons donc signé le but en haut d'un éperon sous le sommet, pour plonger dans une sorte de couloir d'aspect lisse. L'entrée bien raide, en neige un peu tourmentée me stressait pas mal, je n'avais refait avec ma cheville que des virages très faciles au grand Rocher. Je me demandais un peu ce qui allait se passer à mon premier virage pentu !
Couloir lisse Vers la brèche Faraut
Ben en fait, rien de spécial. Sauf que le virage était très mal fait, mais les suivants furent mieux. La moquette ne tarda pas à faire son apparition, suivie de neige plus dure assez bonne. Des pentes Sud et un petit passage "sanglier" nous amenèrent ensuite dans le vallon des Auberges, où il n'y en a pas (d'auberge)
Est-ce que par hasard on aurait fait partir une petite plaque ?
C'est même un coin très sauvage, le bas de la combe est rempli par une avalanche monstrueuse auprès de laquelle nous sommes bien peu de chose. Les brumes disparaissent, c'est le printemps.
Nous remettons les peaux pour remonter un très beau vallon tournant, qui devient un four solaire très efficace. Johan trouve un joli promontoire pour la sieste, Cisou remonte à vitesse grand V le couloir du pas de l'Ours, tandis que je choisis la solution intermédiaire de remonter jusqu'au pied du couloir.
Le promontoire à sieste de Johan
Joli vallon et Pas de l'Ours Printemps !
Le haut de la descente est bien agréable, en moquette à poil long, mais l'avalanche reste compliquée à franchir! Il n'y a guère pire pour les chevilles qui sont sollicitées dans tous les sens, de la rééducation dans le genre commando !
Comme après la rando précédente, la cheville blessée ne se trouve pas si mal d'être ainsi maltraitée, mais c'est l'autre qui me fait mal !!! Mais le moral, lui, s'en trouve très bien ....
Nb : la "moquette" désigne la neige de printemps que le soleil ramollit sur quelques cm
Pour chasser la moquette, il faut d'abord se lever tôt. Il faut avoir soigneusement choisi son terrain, qui, à cette époque de l'année, sera plutôt une face Sud voire légèrement Est si on doit redescendre tôt. Les armes devront être préparées avec attention : peaux de phoques pas trop usées, couteaux affutés et parfois crampons ...
Dans notre face Est de la Croix de Queyrière, le premier obstacle rencontré était dû au vent, même s'il était extrêmement discret dans ce coin aujourd'hui. Ce dernier en effet avait ravagé le haut de la face ; là où il restait de la neige, elle était cartonnée et scuptée de vagues rendant le ski tout à fait benzaï . Ces vagues alternaient avec des zones de neiges lustrées en béton armé. Des chamois tout à fait indifférents à notre quête gambadaient allègrement en ces lieux. Tout le haut était sérieusement déplumé.
Le couloir de descente est bien visible à la limite de l'ombre ; ainsi que les pentes Sud à gauche
Le second obstacle était le brouillard qui nous enveloppait periodiquement dans une ambiance glauque, pour finir heureusement par disparaître tout à fait au moment de descendre.
Nous avons donc signé le but en haut d'un éperon sous le sommet, pour plonger dans une sorte de couloir d'aspect lisse. L'entrée bien raide, en neige un peu tourmentée me stressait pas mal, je n'avais refait avec ma cheville que des virages très faciles au grand Rocher. Je me demandais un peu ce qui allait se passer à mon premier virage pentu !
Couloir lisse Vers la brèche Faraut
Ben en fait, rien de spécial. Sauf que le virage était très mal fait, mais les suivants furent mieux. La moquette ne tarda pas à faire son apparition, suivie de neige plus dure assez bonne. Des pentes Sud et un petit passage "sanglier" nous amenèrent ensuite dans le vallon des Auberges, où il n'y en a pas (d'auberge)
Est-ce que par hasard on aurait fait partir une petite plaque ?
C'est même un coin très sauvage, le bas de la combe est rempli par une avalanche monstrueuse auprès de laquelle nous sommes bien peu de chose. Les brumes disparaissent, c'est le printemps.
Nous remettons les peaux pour remonter un très beau vallon tournant, qui devient un four solaire très efficace. Johan trouve un joli promontoire pour la sieste, Cisou remonte à vitesse grand V le couloir du pas de l'Ours, tandis que je choisis la solution intermédiaire de remonter jusqu'au pied du couloir.
Le promontoire à sieste de Johan
Joli vallon et Pas de l'Ours Printemps !
Le haut de la descente est bien agréable, en moquette à poil long, mais l'avalanche reste compliquée à franchir! Il n'y a guère pire pour les chevilles qui sont sollicitées dans tous les sens, de la rééducation dans le genre commando !
Comme après la rando précédente, la cheville blessée ne se trouve pas si mal d'être ainsi maltraitée, mais c'est l'autre qui me fait mal !!! Mais le moral, lui, s'en trouve très bien ....