Le Loup et la Truite
Mardi 10 mars 2009, Roc de Toulao, ski de randonnée, 1050 m D+
La météo annonce une demi-journée de temps correct, et avec le printemps qui arrive, et les travaux dans la chambre de ma fille , etc ... je sens l'urgence de profiter du moindre petit créneau pour skier cette neige de proximité si abondante. Bon, c'est vrai, les CR d'hier sur skitour ne vantent guère la qualité de la neige. mais qui sait ?
Au petit matin, Lolo me lâche pour un cas de force majeur, Mathilde a une rage de dents.
J'hésite un instant à me laisser happer par la paresse, et puis non! Je ressors des cartons mon projet d'aller jusqu'au Roc de Toulau.
Mais pas au départ de Grand Echaillon pour me faire houspiller par les moniteurs de ski de fond (le Roc de Toulau serait interdit l'hiver)
Non, la voie royale, par le saut de la truite : au moins 900 m de déniv d'un coup, une vraie rando à moins d'une heure de Valence !
A l'arrivée à Bouvante le haut, la surprise est totale : la route dégagée s'arrête tout net après le virage, après il y a des ornières mais bien 20 cm de neige transformée partout ! C'est parti pour 3 km de ski de fond.

On chausse à 600 m le sommet convoité
Je n'aime pas beaucoup partir seule (du moins au démarrage) , mais le soleil, la température douce et sans vent, l'abondante neige déjà transformée, tout cela crée une ambiance sereine malgré l'isolement.

Une congère colmate le tunnel Le chemin est recouvert, mais ça passe en peaux

De l'autre côté du trou !
La route, la piste puis le chemin , toujours faciles, m'amènent aux abords du Saut de la Truite où ça se corse un peu : petits dévers, une amusante congère dans un tunnel qui passe en escaliers, puis le fameux passage "du toboggan de la mort qui tue" .

Falaise pas petite Tranquille ce passage ... mais ça brille !

Mais pas sympa la suite en cas de dérapage sur le truc qui brille !
Adapté l'été au VTT et aux promeneurs peinards, ce chemin comporte un piège sur 50 m plats et d'apparence anodine. C'est la seconde fois en cinq ans que je le vois recouvert de glace blanche. A cet endroit, la pente ne dépasse guère 20°. Mais elle domine une falaise de 300 m, comme est dit dans le toponeige, "le jeu vidéo a été bien fait ", pas de "same player, shoot again" . ca doit passer en crampons, mais je n'ai pas envie de jouer , donc je monte gentilment 30 m, pour traverser au dessus dans la neige (sans glace) et l'herbe.
Je rejoins la zone (trop) plate, par des clairières, qui mène à La Gardiole (où l'on croise la route du Col de la Bataille) Un peu avant d'y arriver, je vois s'enfuir un canidé gris : un loup ? Il ne laisse pas de trace dans la neige encore ferme ... Si j'ai vu le loup, je l'ai vu deux secondes en tout !

J'aime bien cette interdiction ! Vers la Tête de La Dame
La suite est plus rapide, et dénivelle plus vite : je rejoins le col de Toulau en passant bien au dessus de la ferme d'Ambel, pour finir par un petit crochet en face E, mieux enneigée que la croupe Sud qui a été bien déplumée par le vent. Un gros rapace plonge dans un couloir à mon arrivée au sommet. Les reliefs sont couverts d'aiguilles de givre .

La météo annonce une demi-journée de temps correct, et avec le printemps qui arrive, et les travaux dans la chambre de ma fille , etc ... je sens l'urgence de profiter du moindre petit créneau pour skier cette neige de proximité si abondante. Bon, c'est vrai, les CR d'hier sur skitour ne vantent guère la qualité de la neige. mais qui sait ?
Au petit matin, Lolo me lâche pour un cas de force majeur, Mathilde a une rage de dents.
J'hésite un instant à me laisser happer par la paresse, et puis non! Je ressors des cartons mon projet d'aller jusqu'au Roc de Toulau.
Mais pas au départ de Grand Echaillon pour me faire houspiller par les moniteurs de ski de fond (le Roc de Toulau serait interdit l'hiver)
Non, la voie royale, par le saut de la truite : au moins 900 m de déniv d'un coup, une vraie rando à moins d'une heure de Valence !
A l'arrivée à Bouvante le haut, la surprise est totale : la route dégagée s'arrête tout net après le virage, après il y a des ornières mais bien 20 cm de neige transformée partout ! C'est parti pour 3 km de ski de fond.


On chausse à 600 m le sommet convoité
Je n'aime pas beaucoup partir seule (du moins au démarrage) , mais le soleil, la température douce et sans vent, l'abondante neige déjà transformée, tout cela crée une ambiance sereine malgré l'isolement.


Une congère colmate le tunnel Le chemin est recouvert, mais ça passe en peaux

De l'autre côté du trou !
La route, la piste puis le chemin , toujours faciles, m'amènent aux abords du Saut de la Truite où ça se corse un peu : petits dévers, une amusante congère dans un tunnel qui passe en escaliers, puis le fameux passage "du toboggan de la mort qui tue" .


Falaise pas petite Tranquille ce passage ... mais ça brille !

Mais pas sympa la suite en cas de dérapage sur le truc qui brille !
Adapté l'été au VTT et aux promeneurs peinards, ce chemin comporte un piège sur 50 m plats et d'apparence anodine. C'est la seconde fois en cinq ans que je le vois recouvert de glace blanche. A cet endroit, la pente ne dépasse guère 20°. Mais elle domine une falaise de 300 m, comme est dit dans le toponeige, "le jeu vidéo a été bien fait ", pas de "same player, shoot again" . ca doit passer en crampons, mais je n'ai pas envie de jouer , donc je monte gentilment 30 m, pour traverser au dessus dans la neige (sans glace) et l'herbe.
Je rejoins la zone (trop) plate, par des clairières, qui mène à La Gardiole (où l'on croise la route du Col de la Bataille) Un peu avant d'y arriver, je vois s'enfuir un canidé gris : un loup ? Il ne laisse pas de trace dans la neige encore ferme ... Si j'ai vu le loup, je l'ai vu deux secondes en tout !


J'aime bien cette interdiction ! Vers la Tête de La Dame
La suite est plus rapide, et dénivelle plus vite : je rejoins le col de Toulau en passant bien au dessus de la ferme d'Ambel, pour finir par un petit crochet en face E, mieux enneigée que la croupe Sud qui a été bien déplumée par le vent. Un gros rapace plonge dans un couloir à mon arrivée au sommet. Les reliefs sont couverts d'aiguilles de givre .


Le ciel se couvre, mais la visibilité reste excellente, du Dévoluy à la Chartreuse et au Mézenc .
13h, il est temps de descendre : je choisis de plonger dans la face E pour rejoindre directement la gardiole. Ce jour, c'est un très bon choix : un peu de pente en moquette et de la forêt inventée pour le ski, plaisante à souhait.
En dessous du Saut de la Truite, je couperai encore le chemin, avec moins de bonheur car la neige ne porte plus vraiment dans ce versant. Mais la forêt reste incroyablement skiable , pourtant on est à 800 m !
Des forêts pour skieurs ...