Les renardes dans l'Intimité
Vendredi 17 avril 2009, col du Lautaret, couloir "Intimité" et "Oriental" au Roc Noir du Combeynot, 1350 m D+
Bien sûr je me suis dit qu'avec un titre pareil j'allais attirer des visiteurs ... qui seront sans doute déçus. Le couloir "Intimité" ou "Intime" est un joli couloir Nord qui mène au Roc Noir du Combeynot, tout près du col du Lautaret franchi chaque jour par des milliers de véhicules.

Neige ? Soleil ? Vallon de Laurichard
Donc ce matin trois renardes s'attaquent au couloir. Le temps est mitigé, partagé entre les gros nuages, les petits flocons et de radieuses éclaircies. Dès le départ on trouve un peu de poudreuse, mais ce n'est rien à côté de ce qu'on rencontrera plus haut. Je me traîne un peu, ce n'est pas la grande forme. une gastro a circulé dans la famille cette semaine, et comme d'habitude je n'en ai que des signes très atténués : de la fatigue et une prédilection pour les aliments dépourvus de gras.
Lorsque la progression à skis devient pénible, Laurence continue la trace à pied ; bien sûr je casse toutes ses marches et redescend souvent de 30 cm, Laure derrière n'a plus que des marches cassées. Quant cette dernière commence à chercher un rocher pour s'arrêter, elle a droit à "comment ? tu n'es pas à l'aise dans l'intimité ?" et finalement, elle continue. De plus, une très belle éclaircie se profile.

Nous ne sortirons en fin de compte pas sur la crête, car nous suivons toujours les traces de Laurence qui décide d'aller voir une pente à gauche. Elle finit par capituler quelques mètres sous la corniche pour cause d'enfoncement excessif ; je dépose les skis et suis un peu ses traces pour profiter de la vue. Un couple nous rejoint vers le sommet du couloir.

La trace de montée

Laurence cherche la difficulté ! Laure au départ de la descente
Sa redescente à skis depuis son promontoire est un moment d'anthologie ; il faut franchir un petit mur de neige glacée avec un cailloux au milieu et elle utilise ... ses fesses. Ca dure un petit moment où elle ne sait plus bien quoi faire pour s'en sortir. Bien sûr elle a droit à quelques remarques sur les drôles de jeux auxquels elle joue... dans l'intimité !

Le couloir et la route du lautaret en-dessous
La descente du couloir est un grand moment de plaisir dans cette neige poudreuse qui a demandé tant d'efforts à la montée.
C'est tellement bon qu'on décide de remonter (au moins un peu) dans le couloir N oriental .
Ce dernier est beaucoup plus long, normalement plus raide, et il y a quelques années, j'y ai fait une incursion alors qu'il était gelé, plein de boules et de goulottes, inskiable.
C'est tout autre chose aujourd'hui. Comme son frère intimité, plus on monte, plus il est poudreux. Nous remontons d'abord à skis, puis à pieds, puis de nouveau à skis quand l'enfoncement compromet la progression. Le temps se dégrade et la neige nous enveloppe, mais à présent il fait doux ...Laure décide de s'arrêter (elle a peur d'avoir peur de la longueur de la pente) ; 100 m plus haut, je capitule à mon tour, même en montant dans la trace je fatigue. Laurence lâchée par ses troupes ne fera quel quelques dizaines de mètres de plus. Il reste sans doute encore 100 m de D+ pour atteindre le haut, mais dans une neige toujours plus profonde où la trace est exténuante à faire.

Dans le couloir N oriental ; gros brassage
La seconde descente est également fabuleuse, même si la visibilité est mauvaise. Les 100 m du haut je suis gênée par de la glace collée sous mes skis et je skie comme un canard. Après un petit nettoyage c'est l'envolée, et le plaisir du ski sera au rendez-vous quasiment jusqu'à la route du col.
Bien sûr je me suis dit qu'avec un titre pareil j'allais attirer des visiteurs ... qui seront sans doute déçus. Le couloir "Intimité" ou "Intime" est un joli couloir Nord qui mène au Roc Noir du Combeynot, tout près du col du Lautaret franchi chaque jour par des milliers de véhicules.


Neige ? Soleil ? Vallon de Laurichard
Donc ce matin trois renardes s'attaquent au couloir. Le temps est mitigé, partagé entre les gros nuages, les petits flocons et de radieuses éclaircies. Dès le départ on trouve un peu de poudreuse, mais ce n'est rien à côté de ce qu'on rencontrera plus haut. Je me traîne un peu, ce n'est pas la grande forme. une gastro a circulé dans la famille cette semaine, et comme d'habitude je n'en ai que des signes très atténués : de la fatigue et une prédilection pour les aliments dépourvus de gras.
Lorsque la progression à skis devient pénible, Laurence continue la trace à pied ; bien sûr je casse toutes ses marches et redescend souvent de 30 cm, Laure derrière n'a plus que des marches cassées. Quant cette dernière commence à chercher un rocher pour s'arrêter, elle a droit à "comment ? tu n'es pas à l'aise dans l'intimité ?" et finalement, elle continue. De plus, une très belle éclaircie se profile.

Nous ne sortirons en fin de compte pas sur la crête, car nous suivons toujours les traces de Laurence qui décide d'aller voir une pente à gauche. Elle finit par capituler quelques mètres sous la corniche pour cause d'enfoncement excessif ; je dépose les skis et suis un peu ses traces pour profiter de la vue. Un couple nous rejoint vers le sommet du couloir.

La trace de montée


Laurence cherche la difficulté ! Laure au départ de la descente
Sa redescente à skis depuis son promontoire est un moment d'anthologie ; il faut franchir un petit mur de neige glacée avec un cailloux au milieu et elle utilise ... ses fesses. Ca dure un petit moment où elle ne sait plus bien quoi faire pour s'en sortir. Bien sûr elle a droit à quelques remarques sur les drôles de jeux auxquels elle joue... dans l'intimité !

Le couloir et la route du lautaret en-dessous
La descente du couloir est un grand moment de plaisir dans cette neige poudreuse qui a demandé tant d'efforts à la montée.


C'est tellement bon qu'on décide de remonter (au moins un peu) dans le couloir N oriental .
Ce dernier est beaucoup plus long, normalement plus raide, et il y a quelques années, j'y ai fait une incursion alors qu'il était gelé, plein de boules et de goulottes, inskiable.
C'est tout autre chose aujourd'hui. Comme son frère intimité, plus on monte, plus il est poudreux. Nous remontons d'abord à skis, puis à pieds, puis de nouveau à skis quand l'enfoncement compromet la progression. Le temps se dégrade et la neige nous enveloppe, mais à présent il fait doux ...Laure décide de s'arrêter (elle a peur d'avoir peur de la longueur de la pente) ; 100 m plus haut, je capitule à mon tour, même en montant dans la trace je fatigue. Laurence lâchée par ses troupes ne fera quel quelques dizaines de mètres de plus. Il reste sans doute encore 100 m de D+ pour atteindre le haut, mais dans une neige toujours plus profonde où la trace est exténuante à faire.

Dans le couloir N oriental ; gros brassage
La seconde descente est également fabuleuse, même si la visibilité est mauvaise. Les 100 m du haut je suis gênée par de la glace collée sous mes skis et je skie comme un canard. Après un petit nettoyage c'est l'envolée, et le plaisir du ski sera au rendez-vous quasiment jusqu'à la route du col.