Contrastes en novembre ...
Dimanche 27 novembre 2016, randonnée pédestre, 5 km, 339 m D+
avec visite de grotte
Après les pluies , tempêtes et déluges de la semaine, retour à l'anticyclone ... et qui dit anticyclone dit nuages de basse couche, avec en plaine, grisaille et temps triste ... mais aussi , dans notre région, souvent vent de Nord.
Bref, il faut monter en altitude pour voir le soleil, mais on va le payer par une bonne petite bise qui gèle les oreilles : c'est le prix.
Une fois de plus, en feuilletant le livre que j'ai offert à Jérôme pour son anniversaire (Vercors Secret) , il me vient une idée où la moitié de la balade se fera en face Sud , au pied de falaises : autrement dit, au soleil et à l'abri. Une petite fraction se fera même sous terre :-) .
Nom de l'idée : la grotte du berger et sa vire.
Direction le village de Fond d'Urle (bien désert en novembre ) qui sera le point de départ !
L'accès à ce "balcon" sur le Val de Quint est tout simple : de Fond d'Urle, il faut rejoindre la Porte d'Urle par un large chemin ; et là, au lieu de "passer la porte", il faut grimper dans l'herbe à droite vers un pylône (impossible de le rater) , puis marcher encore 50-100 m sur la crête vers une belle falaise blanche ...
On repère un petit sentier, bien marqué, qui file sous la falaise. Il mène à la grotte du Berger en un quart d'heure, après avoir longé des câbles rouges (pas vraiment utile, le passage est facile) .
La "vraie" grotte est celle de gauche, en regardant la paroi.
Dès la sortie de la voiture, on apprécie tout le charme du micro-climat local : 1°C et un vent glacial de Nord ... jusqu'au petit sentier face sud après le pylône ... où là on gagne 10-15°C, soleil, pas un souffle de vent ... pardonnez moi si mes premières photos sont à ce moment-là !!!
La grotte se visite avec de bonnes lampes; la progression y est facile, même si c'est un peu humide. Elle est moins fragile que la grotte Bouleyre ; on peut y emmener un groupe, mais c'est moins large que la grotte Pabro, et il y a bien moins à voir. Toutefois le fond est joli avec une fontaine naturelle et un petit lac.
Après la grotte le chemin est moins bon et on le perd un peu ; ce n'est pas bien grave, car on ne tarde pas à voir le couloir herbeux qui permet de sortir au-dessus des falaises, sur les dômes débonnaires qui constituent le Serre de Montue .
On tire à vue dans des éboulis fins. Quelques mètres sous le plateau on s'arrête pour casser la croûte avant de retrouver le vent glacé. Dans ce couloir herbeux il fait au moins quinze degré , un vrai coin à sieste, même pas trop incliné avec de petits "sièges" naturels confortables. Quatre mètre au-dessus, c'est l'hiver ! Pour dire, j'ai même sorti la doudoune au sommet !
Une fois sur la crête, on grimpe sur un monticule au dessus d'un réservoir d'eau et de deux chalets : le point 1698 (eh oui parfois les sommets n'ont pas de nom ...)
Les falaises sous lesquelles passe le sentier de l'aller, le couloir de sortie dans le creux, et retour par les alpages
De ce point la descente est simplissime dans les alpages. Le relief est curieux, avec beaucoup de gouffres.
J'ai fait cette balade à skis de fond l'an dernier (par l'itinéraire de retour uniquement) , car le terrain est assez plat.
Au retour, finalement pas mal de voitures sont garées sur le parking ; d'assez nombreux promeneurs emmitouflés arpentent les pentes Nord Est du Serre de Montue, mais personne ne pense à basculer dans les petits coins abrités côté Diois. L'aspect raide et les lignes fuyantes de ces pentes rebutent ... pourtant une fois qu'on a goûté à l'abri ensoleillé !!!