Sardaigne, première partie, la descente vers le Sud
Samedi 14 mai 2016
L'après-midi du 14 mai sera consacré à la "logistique" du voyage :
- Voyager en voiture de Bourg les Valence à Barcelone (en espagne ! ... pas Barcelonne, le petit village doté d'une tour à une vingtaine de km de la maison d'où ne part aucun ferry)
- Trouver un parking où laisser la voiture pendant les 9 jours en Sardaigne
- Et embarquer à 22 h ( le bateau aura déjà 1h30 de retard au départ)
Nous avons choisi un parking à deux kilomètres du port, pour bénéficier d'un tarif plus intéressant.
La soirée est assez longue pour se balader un peu en vélo dans le quartier des plages et du port à Barcelone ; on retourne chercher les bagages après le dîner et on embarque sur l'énorme Ferry de Grimaldi Lines, qui me fait penser au Titanic , sauf qu'on ne peut pas se mettre à la proue et dire qu'on est les rois du monde, seul le pont arrière est accessible. En plus, il n'a même pas coulé, le seul incident étant les trois heures de retard à l'arrivée.
Nous n'avions pas de cabines, j'ai dormi allongée par terre dans la salle de repos , avec mon matelas et oreiller comme au camping. Ça n'a pas l'air très autorisé, mais le bateau étant à moitié vide, c'est toléré. Ca m'a rappelé PBP, et j'ai bien dormi :-)
Dimanche 15 mai, Porto-Torres, Torre di Porticciolo (Camping) , 57 km, 509 m D+ en 3h35
Avec le retard du bateau, il est plus de 14 h lorsque nous commençons notre petite virée ... et la première chose qui nous frappe sur le quai, à Porto Torres ... c'est le vent. On tient à peine debout !
Nous commençons par une petite visite au village pour voir l'église romane; on traverse un important marché.
On détermine où s'arrêtera notre étape (le découpage n'était pas fait d'avance), et c'est parti ! Les premiers kilomètres sont un peu éprouvants car , d'une part, on a le vent de 3/4 face, et d'autre part, c'est moooche ! Des zones industrielles plates, des champs pelés et des sacs plastiques sur les côtés de la route :-( ... pas du tout à l'image de ce qu'on verra ensuite, mais on ne le sait pas encore !
Dix kilomètres plus loin, les choses s'améliorent, de plus on change un peu de direction et on commence à grimper de petites collines. On fait une halte pour jeter un oeil à un joli petit étang.
C'est encore mieux lorsqu'on découvre la très belle baie derrière le camping ; dommage, le soir s'approche, et il fait plutôt froid. Dès qu'on approche de la mer, le vent souffle violemment .
Jérôme qui utilise un drap thermique au lieu d'un duvet n'aura pas très chaud cette nuit-là et les suivantes.
Après installation on repart manger à 2 km de là .
Lundi 16 mai 2016, Torre di Porticciolo-Bosa, 82 km, 1200 m D+ en 4h48
Cette étape est l'une des plus belles du voyage, avec une exceptionnelle route côtière et deux petites villes superbes, Alghero et Bosa.
Nous démarrons sous un soleil radieux (et un vent toujours assez féroce, mais il sera majoritairement favorable) , par une petite viste au Capo Caccia.
Haut-lieu touristique, le Capo Caccia s'atteint par une route magnifique, et est très touristique, car la route dessert une grotte marine très fréquentée. Parcourir la route est un vrai bonheur (ça monte et ça descend, parfois fort !) , mais autant le dire, ça se termine en queue de poisson ;-) car le cap lui-même est un terrain militaire .
Heureusement un peu avant l'arrivée il y a un point de vue à ne pas manquer !
On arrive à l'heure du déjeuner dans la petite ville d'Alghero . L'entrée est agréable, avec une piste cyclable qui longe une série de plages. De plus le vent est désormais favorable !
Après une visite de la petite ville, on repart pour la splendide "traversée du désert" que constitue la route Alghero-Bosa.
Pas un village sur cette route côtière, sur 48 km, il n'y a RIEN que les hautes collines et la mer.
Ca grimpe, ça descend, avec des points de vue tous plus beau les uns que les autres.
Enfin, rien, ce n'est pas tout à fait exact. 6 km après Alghero, il y a une plage magnifique avec un petit café. Il fait assez chaud pour une baignade ...
Franchement cette route (qui doit être très chaude en été ! et aucun point d'eau) est un véritable ravissement . Les descentes extatiques succèdent aux bosses (souvent sur 100-150 m D+, dépassant parfois les 8% ) C'est LE tronçon à ne pas manquer.
De bosse en point de vue sur la côte, on arrive à Bosa.
Cette petite ville n'a pas de camping, et tandis qu'on cherche du côté de l'Auberge de jeunesse (fermée) , une dame nous emmène dans une pizzeria qui loue de petites maisons sur la plage. C'est là qu'on dormira cette nuit :-)
La ville de Bosa offre un étonnant spectacle au soleil couchant ! On a le temps de se balader dans les rues ...
Après deux jours notre descente vers le Sud est déjà terminée, demain on quitte la mer pour traverser la Sardaigne ...
Allez, une petite figue de Barbarie pour attendre l'épisode suivant (OK, elles ne sont pas mûres ...)