Cyclocamping en Catalogne (4/6)
Jeudi 23 juin, vélo de route, San Eugenia de Barga - Blanes , 74 km, 760 m D+
Nous quittons notre emplacement entre deux bungalows situé vers 600 m d'altitude , pour rejoindre presque d'emblée une jolie montée de col très ombragée et en pente douce.
Ce n'était pas l'étape que j'avais tracée avec Strava ; en effet, pour rejoindre la mer, cette dernière comportait trop de passages sur nationale, avec même des doutes sur la possibilité de passer en vélo. Jérôme a donc trouvé sur la carte un autre itinéraire possible.
Vu le point de départ élevé, le premier point haut de la journée (Collada del Vidar) , vers 780 m selon mon altimètre, est atteint assez rapidement. Il n'a pas de panneau de col, mais permet de basculer au coeur du Parc National de Montseny dans un environnement riche en forêts épaisses qui procure une délicieuse fraîcheur que nous n'avions pas connu depuis huit jours. Les descentes à 20-21 degrés sont un vrai régal .
La seconde montée, plus raide et ensoleillée, nous amène au village de Viladrau, petite localité assez touristique et pimpante située à 800 m d'altitude où il ferait bon se balader un peu à pied. Nous y trouvons un petit marché où nous achetons des fruits, que nous mangeons tout de suite , miam .
Après le village, il faut grimper encore un peu, jusqu'à l'altitude de 894m (Col de Gomara), toujours sans panneau (mais que fait la policia ? ) , afin de basculer dans une première descente , pas très longue, dans un environnement sauvage et montagnard. On rejoint une route plus importante qui longe l'autoroute, et c'est parti pour une troisième bosse , courte mais rude et en plein soleil. De loin la moins sympa des trois .
Jérôme se fait une frayeur en coinçant sa chaîne en pleine montée.
C'est la bosse la moins agréable, mais c'est aussi le seul col de la journée qui a un nom mentionné sur la route, le col de Revell (804 m) .
En prenant à gauche, on aurait pu rallonger un peu la partie en altitude , mais on voit une grande ligne droite sans ombre qui grimpe fort et le panneau indique "SACALM" , ... bon, on s'abstiendra 😂
Ce coup ci on a droit à une vraie descente, carrément longue, qui se prolongera même au-delà d'Arbucies où nous faisons une pause ravito. Après les beaux lacets de montagne, ce sont des faux-plats descendants à n'en plus finir, mais malgré le vent fort et contraire la pente est suffisante pour avancer correctement .
Nous parvenons ainsi à l'Hospitalric , avec une bonne petite côte en plein cagnard, puis à Tordera, défendue par une autre côte chaude et ventée que nous avons voulu éviter par quelque chose qui ressemblait à une piste cyclable 😁 et qui finissait en chemin de randonnée, raté !
De là, ça se charge en voitures à l'approche de la mer ... mais voici une piste cyclable, une vraie, qui longe les grands axes, et nous amène jusqu'en ville à Blanes , au bord de la grande bleue .
Il est encore tôt, et nous trouvons de suite de la place dans un camping en bord de mer (il suffit de traverser l'avenue), sous les pins . Avec le vent venant de la mer, qui se renforce dans l'après midi, se forment sur cette belle plage de curieuses vagues, très fortes, qui éclatent très près du bord et se retirent avec un ressac impressionnant.
Du coup on passe difficilement la ligne, la baignade consiste plutôt en un peeling féroce par le sable à gros grain, assis au bord de l'eau, et malmenés par ces rouleaux qui pourtant ne payent pas de mine .
Une fois la peau bien lissée et le maillot rempli de sable, on a gagné le droit d'aller manger du poisson grillé au restaurant.
En se baladant dans les rues, on remarque qu'une foule de gens fait la queue pour acheter ... des pétards ! Pas des joints (ça aurait été plus cool 😁) , des pétards qui font du bruit ... beaucoup de bruit !
C'est la San Juan ... la nuit au camping va être terrible ... petits pétards pour les enfants, puis pétards de plus en plus puissants à mesure que la nuit avance, toutes les vingt, trente secondes , c'est comme un dialogue d'un coin à l'autre ... les derniers éclateront après le lever du jour !