L'envers du décor familier
Lundi 12 avril 2010, vélo de route, grand tour de Roche Colombe et de la raye , 105 km, 1523 m D+
http://www.openrunner.com/index.php?id=529814
Il y a une loi qui dit que, quand on a monté un col dans un sens, il faut le monter dans l'autre sens. (C'est moi qui vient de l'inventer ) Et si je ne veux pas être hors la loi, même si ce n'est que ma loi à moi, je devais donc gravir le Pas de Lauzun depuis Saou, puis le col de Bacchus depuis Mirabel les Blacons, puisque cela manquait à ma collection.
La chance, c'est que les deux se combinent assez bien dans un seul circuit.
La malchance, c'est que le vent du Nord souffle toujours (moins fort qu'hier) et qu'il fait un froid de loup dans le Vercors.
Au départ de Montvendre , toute la première partie - Crest, Col de Lunel, Saou, Col du Pas de Lauzun - jusqu'à Mirabel-les Blacons se fait vent dans le dos à l'exception de la descente du pas de Lauzun : ça va vite ! C'est joli même si le ciel est assez triste, et qu'on est content de mettre toutes les couches à la descente.
Eglise et falaises de Saou
Pas de Lauzun
A Mirabel les Blacons il est tout de même presque midi ... nous tombons d'accord sur le fait que l'idée initiale d'aller manger au col de Bacchus est à oublier, surtout qu'il y a de fortes chances que l'auberge soit fermée ! Nous déjeunerons donc à Beaufort sur Gervanne. La chance est avec nous, nous trouvons un restaurant en bord de route qui nous sert un menu complet très rapidement ! On dévore tout jusqu'à la dernière miette .
Arrivée à Plan de Baix . La Croix du Vélan domine le village (jolie petite balade à pied)
Au-delà de Plan de Baix, ça se complique ; ça ne monte pas fort , mais il y a une énoooorme ligne droite vent de face. Nous essayons de nous relayer, mais je n'arrive pas à rouler derrière Jérôme : régulièrement, il se dresse sur les pédales pour se reposer le dos ou les fesses, donc il ralentit sans prévenir, et à chaque fois je me fais avoir et je manque de lui rentrer dedans . La dernière fois je me fais si peur que je pars comme une bombe en pleine montée, et je prends 300 m d'avance pour rouler tranquille devant (et en plein vent)
Le Bacchus passé, il reste les (petites) Limouches . D'énormes nuages noirs encombrent le ciel, et je crois voir voltiger quelques flocons. Même en montant, j'ai tout juste chaud. Nous ne traînons pas et basculons dans la descente, en espérant retrouver en plaine une température plus humaine. Mais les 9 kilomètres suffisent à bien se refroidir, les mains d'abord qui ont bien du mal à tenir les freins, mais aussi le reste car arrivée Peyrus je claque des dents. Le café où j'espérais boire un thé chaud est fermé. C'est pas très grave car on est presque arrivé !!!
Un petit rayon de soleil à Montvendre pour se réchauffer les os !