Le Col de l'Aigleton : ski de printemps ?

Publié le par Brigitte

Mercredi 21 mars 2018, ski de randonnée, col de l'Aigleton, 1050 m D+   AR en 2h51 , total 3h37

Le printemps nous a posé un lapin !  Le vent à Valence cette semaine, encore bien plus fort que dimanche à Montélimar, tue dans l’œuf toutes mes envies de pédaler. Mais au mois de mars il y a en général une carte à jouer : le ski de randonnée.
Autrefois, on appelait ça du ski de printemps. Il se pratiquait plutôt avec des skis relativement étroits, sur cette neige dite "transformée" ou neige ... de printemps, relativement sûre ... et plutôt entre mars et mai. A l'époque où j'en faisais beaucoup (25 à 40 sorties chaque saison) , on commençait quand même en décembre. mais mars était presque toujours le meilleur mois, même si une année on a rangé les skis ... le premier jour de l'été.

Bref, on se retrouve avec Alice , avec l'idée de partir de Prabert , dans le massif de Belledonne .
D'une part, pour mettre le plus de distance possible entre l'affreux mistral de la vallée du Rhône et moi. D'autre part, parce que la route qui mène au départ des randonnées ouvre le 15 mars, raccourcissant l'approche de 3 km .

Et surtout, parce que l’extrémité de cette route donne accès à un choix incroyable de sommets, de cols et d'orientations : un vrai supermarché du ski de montagne !

8h08 : en avant, skis aux pieds sous un ciel prometteur ... il fait bien froid et il faut un peu de temps pour faire "revenir" les doigts  ... mais de vent, point ! (OUF)

Là, il faut choisir ...
Là, il faut choisir ...
Là, il faut choisir ...

Là, il faut choisir ...

A hauteur du Habert d'Aiguebelle, après avoir bien tâté la neige, il faut faire un choix , entre la Jasse, la Bédina et le Jas des lièvres qui brillent au soleil, et l'ombre glacée du Pas de la Coche et de l'Aigleton . Mais (proverbe français) "Tout ce qui brille n'est pas de l'or"
... et encore moins de l'or blanc de bonne qualité.
La neige a bien pris le soleil lundi, et est sévèrement croûtée dans les versants Est et Sud !
Un randonneur qui déboule du couloir du Pic du Pin du côté obscur de la vallée fait pencher la balance par là, même si la neige n'est pas parfaite partout.

Il nous reste à grimper un peu plus de 500 m D+ dans d'aimables vallonnements. Un "rapide" grimpe dans nos traces, nous le laissons volontiers passer pour qu'il achève le travail car la neige fraîche devient épaisse.

Tous les voyants sont au vert ! non, au blanc bleu !
Tous les voyants sont au vert ! non, au blanc bleu !
Tous les voyants sont au vert ! non, au blanc bleu !
Tous les voyants sont au vert ! non, au blanc bleu !
Tous les voyants sont au vert ! non, au blanc bleu !

Tous les voyants sont au vert ! non, au blanc bleu !

Petite pause thé au soleil ...on se croirait presque au printemps !

Presque ... tout à coup le brouillard nous enveloppe.  Au point que je crois même avoir atteint le col alors qu'on est au moins cinquante mètres de dénivelé en-dessous, c'est dire ! 
Le soleil est tout de même visible, plus ou moins empêché dans son travail par ce fichu nuage.
Soleil, fais un effort !!!!! On en fait bien, nous !
Il fait chaud, il fait froid, il fait chaud , il fait froid, et nous voilà au Col de l'Aigleton, à 2266 m , terminus pour aujourd'hui. A noter qu'avec une belle méteo/nivologie et plus de temps, on pourrait continuer au delà du col, vers les sommets de la Dent du pra ou de la Belle Etoile, ou faire une boucle en redescendant derrière.

 

 

Summit ! et brouillard ....
Summit ! et brouillard ....
Summit ! et brouillard ....
Summit ! et brouillard ....

Summit ! et brouillard ....

Le début de la descente se déroule dans la purée de pois. C'est un gâchis car la neige n'est pas mauvaise (sans être orgasmique comme au Charmant Som au mois de décembre) .
Quand le brouillard est très épais, et qu'on n'a aucun point de repère, on peut avoir le "mal de brouillard" . Je me souviens d'une fois, en solo, où le brouillard était si dense que je n'arrivais pas à comprendre si j'étais entrain de glisser où si j'étais à l'arrêt.
Heureusement aujourd'hui on arrive à distinguer quelques rochers et nos traces ; bientôt on ressort du nuage, ça va mieux.
Un passage en très bonne neige, puis on rejoint la zone centrale, en croûtée "à peu près skiable". Le pire étant une zone de traces regelées, heureusement pas trop longue.

Le final en revanche est velours, un "boarder-cross" en très bon état puis la route forestière où il n'y a qu'à se laisser glisser confortablement jusque PILE devant la voiture.

Une bien belle matinée !
 

Le Col de l'Aigleton : ski de printemps ?
Le Col de l'Aigleton : ski de printemps ?
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