Névache, paradis du ski sans remontées mécaniques ! (Partie 2)
Mardi 16 février 2021, skating, La forestière Plampinet, Ville Haute , 20 km au total
La vallée de la Clarée est particulièrement longue, et se prête fort bien au tracé de pistes de ski de fond.
On trouve un domaine à Val des Prés au début de la vallée, un autre vaste domaine à Névache, et la haute vallée (que nous gardons pour le jeudi) ajoute un aller retour de 20 km qui mène les skieurs jusqu'à 2030 m d'altitude.
Pour ce mardi, ce sera skating sur les pistes qui relient les hameaux les plus proches du nôtre , Ville Haute, Ville Basse, Roubion et un peu plus bas Plampinet , en empruntant la très belle piste la forestière, qui de part son orientation conserve une neige de bonne qualité bien plus tard en journée que l'autre versant de la vallée.
On skie sur des itinéraires très bien préparés entre 1500 et 1700 m environ . La balade nous permettra de visiter le village de Plampinet (avec sa charcuterie artisanale à ne pas manquer !) et de passer à Ville haute réserver un repas à livrer à l'auberge du Clot pour le vendredi .
Le temps est toujours beau et doux, avec un ciel un peu plus voilé que les deux jours précédents .
Mercredi 17 février, ski de randonnée, 15 km, 737 m D+ en 5 h (total 5h28)
En regardant la carte , le topo, et le terrain sur place, j'avais été intriguée par le vaste vallon suspendu qui mène au Col des Thures , et par les structures rocheuses dans le bois qui donne accès à ce vallon (cheminées de fées) .
Ce fut donc le but de la sortie en skis de rando de ce mercredi , avec un final prévu (et effectué) sur une petite crête à droite (crête de la Scia) afin d'améliorer un peu le profil de l'itinéraire, dont j'avais peur (à juste titre ) qu'il soit peu skiant.
Nous avons choisi de faire la courte approche (1,5 km) à skis depuis l'appart, même si cela comporte un peu d'escalier et de poussage sur les bâtons au retour.
Nous trouvons assez facilement la piste qui mène à une cabane forestière au coeur de la forêt. Au niveau de la cabane, la piste prend un peu de pente, tout en restant le long du torrent. En vue de la "cheminée de fée caractéristique du vallon, ça se corse, car le sentier s'élève désormais en lacets dans un bois aux pentes redressées. La trace est étroite, elle reste commode à monter grâce aux traces de raquettes qui l'aplatissent. Une équipe en raquettes, avec qui on fait le yoyo (ils grimpent plus vite que nous mais font des pauses multiples) s'étonnent qu'on envisage la descente à skis par là.
Avant de déboucher sur le plateau, à plus de 2000 m, il y a deux virages sur le sentier particulièrement raides, qui ne plaisent pas trop aux personnes en raquettes. Juste après cette section, le contraste est total : on se retrouve dans un vallon suspendu immense, tant en largeur qu'en longueur, sur un terrain très peu incliné et dépourvu de végétation.
La longue remontée de ce plan incliné nous amène à la cabane pastorale des Thures, puis au col des Thures, à 2198 m .
Avec un peu de vent frais l'air est bien plus respirable que lundi. Une fois au col, on remonte une centaine de mètres de dénivelé pour déboucher à droite sur la crête de la Scia, qui domine la vallée étroite dont un versant très abrupt et rocheux nous sépare. Un couple en raquettes nous rejoint sur ce promontoire, pour profiter de la vue .
La descente n'est pas d'anthologie, même si le grand plateau est moins plat qu'il n'y parait. La neige est irrégulière, avec une neige "rouge" (le sable du sahara de début février !) correcte là où elle est nue mais parfois couverte de plaques de neige fraîche cartonnées par le vent.
Les chalets nous abritent du petit vent pour une pause déjeuner en compagnie d'un groupe en raquettes avec qui nous discutons un peu.
Dans le bois en dessous, comme prévu, c'est compliqué ... ça passe, mais ce n'est pas très skiant, sur les flancs du sentier. En plein bois, c'est très humide et on enfourne, sur la trace, c'est gelé, étroit et trop rapide. Dès qu'on a dépassé le monolithe, c'est beaucoup mieux, avec de la largeur pour s'exprimer !
En résumé, joli coin, mais l'aller-retour ne vaut pas vraiment le coup pour le skieur (plus intéressant en raquettes, mais traversée du plateau bien longue dans ce cas !) . Il y a moyen , pour 200 m D+ supplémentaires, d'aller chercher le col de l'Etroit du vallon et de faire une autre descente sur Névache , mais elle présente également un passage raide en haut (que je n'ai jamais remonté ... je n'ai pas osé le proposer)