Le ciel bas et gris des Bouches du Rhône !
Dimanche 29 mars 2009, Cornillon-Confoux (13) , vélo de route, 107 km
Je fais des prévisons météo auxquelles je n'accorde aucune confiance ! Ainsi, j'avais annoncé pour cette journée dans le Sud, pas de pluie et bon mistral. Lorsqu'à mon arrivée j'ai vu qu'il pleuvait et qu'il n'y avait pas un souffle de vent, j'en ai conclus que mes prévisions étaient fausses, et que le vent ne se lèverait pas ... et nous sommes partis tranquillement au Sud , sans inquiétude pour le retour ! Grossière erreur !
Solange assistant à un concours équestre à Cornillon-Confoux, nous avions plusieurs options pour nous balader à vélo dans le coin. Nous avons choisi d'aller en direction de la Camargue.; mais c'est compliqué la Camargue ! Il faut aller chercher un bac bien au Sud pour traverser le Grand Rhône.
En attendant nous commençons par une petite visite des villages perchés du coin : Cornillon puis (après St Chamas) Miramas le Vieux, qui réservent de très beaux points de vue sur l'étang de Berre. C'est à Miramas que je prends conscience du mistral qui se lève ... quant à la pluie elle est très faible, voire inexistente par moments.
St Chamas et ses habitations troglodytes !
On passe aussi par St Chamas et son port sur l'étang de Berre, dont nous ne connaissions que l'aspect industriel. Vu le ciel gris on se croirait un peu au bord du Loch Ness. Cet étonnant village est adossé à une falaise où se nichent ... des appartements avec de grandes baies vitrées ! Il y a aussi un pont romain très bien conservé.
Miramas le Vieux
Nous continuons vers Istres par une jolie route au bord de l'eau, juste un peu trop fréquentée. Il y a même une plage . C'est après que ça se gâte : on se trompe un peu à la sortie d'istres, on retrouve une jolie route, puis pour éviter une voie rapide on s'engage dans une impasse qui semble "passer" sur la carte. Bien sûr ça se termine avec 2 km de chemin caillouteux dans la boue, les pédales auto qui ne veulent plus enclancher, et le tout dans un décor post-civilisation bien glauque : des bouts de voie ferrée, des usines au loin, de vieux wagons rouillés sous le ciel bas et triste ... et un petit lapin vivace qui court au milieu de tout ça!
Drôle d'ambiance pour du vélo de route !
On finit par retrouver la civilisation, et on décide que le tour prévu est bien trop long, avec l'inévitable remontée vers Arles , 35 km face au mistral qui suivrait ... On écourte donc, et la seule solution qui s'offre à nous, c'est la terrible voie rapide de la Plaine du Crau : 16 km obligatoires, tout droit, face au mistral qui se renforce, sur la BAU d'une voie rapide limitée à 110 km/h !!! La "bande cyclable" est du coup bien large, mais psychologiquement , c'est dur !
Il faut trouver des distractions, je regarde toutes les canettes et bouteilles que les beaufs balancent par la fenêtre des voitures. Dans un fossé à l'abri du vent, dans cet endroit improbable, il y a un randonneur entrain de pique-niquer !
Nous rejoignons St Martin de Crau puis Mouriès , histoire de finir par les Alpilles. Je fais ma première chute (à l'arrêt) liée aux cales automatiques : la boue a séché et elles sont devenues très dures ... à retirer ! La route des Alpilles , jusqu'à Eyguières, est agréable mais cette fois nous avons le vent de côté, dans les rafales il faut négocier avec lui . Par contre pour le retour par Grans , c'est un vrai moteur que nous avons dans le dos !
C'est ainsi que nous bouclons le premier "plus de 100 km" de l'année 2009, qui est aussi le premier avec mon nouveau vélo. Le concours équestre se termine lui aussi, il n'y a plus qu'à cueillir la fille qui a trouvé le temps (et notre péripla à vélo) bien trop court !
C'est bien mouillé dans le Sud !