Août commence fort sous le soleil !
Mercredi 1 er août 2012, Vercors Diois Roanne, 210,3 km, 3177m D+ en 10h08 (total 10h34)
Août commence sur les chapeaux de roue, ce matin à 7 heures, du côté de St Marcellin.
Comme le 1 er août l'an dernier, j'ai rendez-vous avec Olive , qui m'a dit vouloir faire "un peu long quand même"
Je sais ce qui m'attend, en particulier du côté de la meteo mais cela ne m'arrête pas, j'ai toujours grand plaisir à faire des sorties en sa compagnie, j'apprécie beaucoup sa manière d'affronter les choses dans le sport comme dans la vie en général ... tant pis si je sais que la journée ne sera pas "de tout repos" .
Je ne peux pas raconter cette sortie sans évoquer également Alice, qui aux dernières nouvelles testait quelques raidards du pays basque, d'une part car elle était là le 1 er août, il y a un an , d'autre part, car j'avais fait en septembre 2010 avec elle une sortie qui ressemblait beaucoup !
Donc, nous voilà partis , à travers les petites routes qui mènent de St Marcellin à La Sône, et comme d'habitude je n'ai pas tout suivi , il paraît que les femmes peuvent faire plusieurs choses en même temps, certes je peux pédaler ET discuter ... mais je ne retiens pas les routes dans le détail . Bizarre comme le matin les petites montées passent totalement inaperçues !
Olive face à ... une petite partie de ses terres
Je n'ai peur de rien, je chosis le col de la Machine pour gagner le Vercors, c'est mon préféré mais pas le plus facile.
je suis toujours facinée par la beauté du passage en encorbellement.
Je n'avais pas encore monté la Machine cette année ...
Olive le monte à mes côtés , à une vitesse insolite pour lui , c'est très agréable pour moi, bon ce coup-ci j'ai pris consciente que ça montait, mais sans plus Il faut dire qu'il fait une température idéale, une petite vingtaine de degrés, c'est parfait.
Celle ci m'amuse beaucoup
A Lente nous faisons face au vent de Sud qui se lève, c'était prévu, il va me gêner un peu aussi à Fond d'urle , Olivier est parti devant et fait quelques photos puis redescend me chercher. On a quelques gravillons collés sur les pneus, rien à voir cependant avec mon expérience en 2010 dans le massif central où le goudron fondu, mélangé au gravier avait totalement bloqué les roues
Les machines qui mettent des gravillons collants en plein boulôt
Fond d'Urle
Ce vent ne gênera pas trop dans la grand descente vers Vassieux, sauf sur un petit bout en bas où on l'a de travers
Tout en discutant et avec une température toujours agréable, on grimpe le facile col de St Alexis, et on arrive comme ça de l'autre côté du tunnel.
Je n'ai pas regardé l'heure. Avec Alice en 2010, je crois bien qu'il était 11 heures, mais avec un départ de St Nazaire en Royans donc moins loin.
Il y a moins de vent à ce moment et la descente du Col du Rousset tranquille (quoique assez fournie en cyclistes) est bien roulante, avec le parfum de la lavande c'est encore plus classe.. Une sorte de large nuage élevé cache le soleil ; je suggère de prendre la route d'Ausson pour gagner Pont de quart, en évitant la nationale au prix de quelques belles mini-bosses (surtout une) , qu'Olivier connaît bien car c'était le parcours de la première Drômoise (Raphaël Poirée) .. J'y étais aussi mais on ne se connaisssais pas Sur cette route il y a toute une famille de cyclo campeurs, avec enfants, trailer, etc.
La lavande parfume la descente !
A la sortie d'une bosse à 10% sur la route d'Ausson
C'est l'heure de ramasser la lavande ...
Voilà notre nuage qui se fait la malle et Olive qui me dit qu'il "commence à faire bon" , ce qui veut dire qu'on vient d'atteindre 35°C au compteur et que ça va chauffer dans le col de Pennes .
Les "spectateurs" sont tous au-rendez-vous
Le joli village de Barnave
Si atteindre Barnave ne pose pas de problème, au-dessus ça monte bien (7% parfois 8%) , nous prenons chacun notre rythme, mais très vite je constate que je n'avance pas, comme chaque fois qu'il fait chaud, pourtant aucun souci, pas mal aux jambes ... juste ce réflexe de ralentissement contre lequel je ne peux pas lutter.
Et une vue superbe sur la Montagne de Glandasse
Pour l'instant rien de catastrophique, et si tout le début est au soleil , la fin plus plate est très ombragée , ouf
Dans ce moment je commence à me dire que je ne ferai pas d'autre col après, que je rentrerai par la vallée (petite joueuse !) .
Olive a fait une belle rencontre au sommet du col de Pennes ... moi je suis arrivée trop tard !
Et voilà c'est fait !
La route qui descend vers la Roanne
La falaise d'escalade de Pennes le Sec
Dans la partie ombragée je vois revenir Olivier qui est allé jusqu'au col. Après la photo rituelle on attaque la descente sur la Roanne , qui est assez éprouvante, raide et légèrement gravillonneuse. Par contre j'aime beaucoup descendre la vallée de la Roanne elle-même, malgré l'air chaud et les petites ondulations c'est bien roulant. J'ai mal aux jambes en bas de la grande descente, puis la mauvaise sensation disparaît.
Superbe vallée de la Roanne inondée de soleil . les spots de baignade sont pris d'assaut !
"Si tu vois de l'eau tu me le dis ... enfin, de l'eau pour boire, pas pour se baigner " Une remarque qui me fait bien rire, car si j'étais seule je plongerais peut-être bien toute habillée dans les vasques bleues de la Roanne ... ou peut-être que je ne serais pas là On trouve de l'eau (pour boire) à St Benoît en Diois ce qui est bon à savoir !
St Benoît en Diois
Je suggère quand même ... que je vais avoir du mal à remonter dans le Vercors, ce qui laisse froid Olivier, qui me rétorque que la route de la vallée est monotone . Certes A ma place vous auriez fait comme moi ... on rentre par le Vercors
A partir de maintenant de la buée se forme sur l'objectif ... déjà vu par temps chaud ...
Rejoindre la vallée de la Gervanne se fait à bonne allure, avec le vent toujours curieux en Val de Drôme, un coup je-te-pousse un coup je-te-freine. Je reste dans la roue et cela passe bien.
Mais bien avant Beaufort lorsque les pourcentages se redressent, je vois s'envoler mon compagnon de route. La température a encore gagné quelques degrés et affiche 38°C, elle montera même à 41°C.
Je commence à fantasmer sur une boisson fraîche au village, mais l'épicerie est fermée ... trop tôt ? je me rabats sur la fontaine sur la place où je me mouille le plus possible. Et ça repart pas trop mal.
Deux kilomètres plus loin je suis quasiment sèche ... et scotchée à la route. Je me focalise sur l'idée de la fontaine de Plan de Baix, mais j'ai grand mal à traverser la partie pentue du village Je fais une pause de quelques minutes à l'ombre pour manger, me mouiller, boire et reboire. Puis redémarre.
A fond.
Euh ... comme un escargot de Bourgogne (les petits jaunes sont plus rapides, je le sais, j'ai organisé des courses d'escargots autrefois ! )
Le plus contrariant est que la pente est maintenant à 4-5%, que j'ai un bon vent de Sud dans le dos, Olive devant , bref tout pour avancer ... et je roule à 10 km/h maxi Enfin mon seul atout est d'être capable de faire 200 bornes et de terminer mes parcours, donc j'y arriverai !
J'ai fini par y arriver
Mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, on finit par franchir le Col de Bacchus et basculer dans la très roulante partie finale, encore une bonne occasion pour discuter un peu . Je préfère l'itinéraire le plus "plat" car j'ai désorrmais beaucoup de mal à franchir même les petites bosses. Qui constituent tout de même environ 175 m D+ en supplément.
Mais bon ça ne se passe pas si mal. Et les 200 bornes sont atteintes puis dépassées, avec un très beau parcours.
C'est la 8 eme sortie de l'année , dépassant 200 kilomètres. Mon dernier "plus de 200" remontait à "L'AVM tronquée"
Effectué plutôt lentement (finalement 20,75 km/h roulé ) mais avec très peu de pauses (27 mn en tout ) Plus dur qu'une journée de 8h boulôt où on a droit à une bonne pause Vive les vacances !
Mais un grand merci à Olivier pour m'inciter à rouler d'une manière plus soutenue et continue que je le ferais seule ! Une aide précieuse pour vaincre ma paresse naturelle !
Après goûter et ... réhydratation, je n'ai plus qu'un kilomètre à faire mais contre le vent pour retrouver la voiture, mais mais c'est suffisant pour constater que la fatigue s'est beaucoup atténuée.