Le syndrome du vélo qui ne veut pas rentrer à la maison
Mardi 24 septembre 2013, vélo de route, Drôme Provençale, 141,5 km 1200 m D+ en 6h10 (total 6h40)
Cyclistes, attention ! Lors d'une sortie vélo par une météo tellement belle que cela frise l'indécence, et à la suite d'une journée de repos (ou presque) , mais aussi dans d'autres circonstances, vous pouvez être victime du SYNDROME DU VELO QUI NE VEUT PAS RENTRER A LA MAISON .
C'est un syndrome d'autant plus pervers que personne ne vous croira jamais (ni votre patron, ni votre conjoint(e) ) et il peut toucher tout le monde !
1 er déclencheur du syndrome : un temps quasiment parfait ...
Aujourd'hui Christian (Nainvert sur le forum de l'Ardéchoise) et Dom le Grand Ours, m'avaient proposé une sortie avec un départ à 10 h d'Espeluche, du côté de Montélimar. Mais une contrainte m'empêchait d'être disponible avant 10h, et comme il y a une heure de route pour me rendre au point de départ ... j'appelle Christian et je lui dis que ça ne sera pas possible (à ce moment je ne suis pas sous influence de mon vélo) .
Roynac
A 10h45 je sors promener le vélo et celui-ci prend la direction du Sud. Il a raison.
Le vent de Sud, déjà légèrement présent, va se renforcer facilitant le retour.
Vers 13 heures, je bascule sur la plaine de Montélimar via le col du Dévès. Il fait tellement tellement bon que même rouler contre le vent ne m'embête pas.
Je commence à me dire que je peux aller faire coucou à mes deux compères, qui vont franchir le col d'Aleyrac au retour, et même rouler un peu avec eux. Mais j'ai un RDV de dentiste à 18 h ...
A Cléon d'Andran, je les appelle.
Le vélo, de toute manière, refuse de faire demi-tour. Il n'arrête pas de me dire "regarde comme on est bien là ... profite de la vie" "Et si je suis en retard pour 18h ? " "Ben fais péter le dentiste, il fait vraiment trop beau " (il est pénible ce vélo )
Plaine de Montélimar
Pénible, mais il gagne ... je rejoins la Bégude de Mazenc ... prend un café pour les attendre (mais que 3 mn, car le Time, il ne veut qu'une chose : rouler !) . Alors je reprends ma route , et commence la montée du petit col ... un régal ... c'est là que nous nous croisons, et je prends avec eux la petite route de La Touche, que l'on poursuit par d'agréables vallonnements tout en discutant jusqu'à Espeluche. Qu'est-ce qu'on est bien ! Dommage , on n'a pas pu faire plus de 15 km ensemble ...
Espeluche, 14h46, mais qu'est-ce que tu fais là ma fille avec 82 km au compteur ...
Il faut rentrer au plus court !
Le vélo grogne un peu, me dis quelque chose à propos de Crest, de Marsanne. Je dois user de toute ma diplomatie , lui dire qu'on ressortira demain, qu'il pourra se lâcher sur le retour vent dans le dos .... l'argument qui l'emporte est quand je lui explique que devoir respecter un horaire, ça permet de bien rouler et de ne pas rêvasser.
Puygiron et les Trois Becs
Et c'est parti pour rejoindre la vallée du Rhône via Sauzet et un petit col où je n'étais jamais passée en vélo. Pour m'enquiller ensuite des kilomètres de nationale à bon rythme, ça se passe très bien, excepté vers Portes les Valence où il y a toujours les mêmes pénibles au volant de leur voiture, qui voudraient me voir rouler sur leurs "pistes cyclables" ou plutôt trottoirs pourris.
Via Rhona
J'arrive peu après 17 heures, donc tout à fait en avance, j'ai réussi à déjouer les plans du Time et à vaincre le syndrome du vélo qui ne veut pas rentrer à la maison (mais à faire 140 km quand même) ... jusqu'à la prochaine fois ... et parfois ça se termine de nuit ce genre de choses !!!