Un bon début de mai ... dans le Gapençais
Mardi 1 er mai 2012, Région de Veynes-Gap, 120 km, 2082 m D+ en 7 h
Rarement un WE avait connu autant de revirements ! Initialement nous avions projeté Jérôme et moi de faire un WE vélo/escalade dans les Cévennes ... avant de se reporter sur le mardi (avec départ lundi soir) à cause des vents tempétueux ... pour finalement reconvertir les Cévennes en Gapençais parce que le soleil sur Meteociel avait l'air plus brillant
Bref, lundi après-midi on attend que l'énorme pluie marque un recul pour partir vers 18 h en direction de Veynes, où nous cherchons un camping. Pas difficile ... il y en a un grand près du plan d'eau à l'entrée de la ville. Aucun souci pour trouver une place dans l'espace réservé aux tentes, nous y sommes seuls.
La route du camping à notre arrivée ... le camping du plan d'eau ... ça c'est un plan d'eau
Equisoleil, puis "Camping solaire" ... il ne manque plus que le soleil
Il est 20 h, et on plante nos piquets dans la lumière glauque d'un crépuscule encore bien humide, les sardines s'enfoncent dans le sol comme dans du beurre et un petit vent frais balaye d'énormes nuages. Je ressors le bonnet
Plus dur sera de trouver un resto à Veynes, ce sera kebab ou ... kebab, ça se termine avec une assiette royale, pas mal d'ailleurs
La nuit est fraîche, un petit 5°C sans doute, un peu perturbée par le cri d'un oiseau (???) bizarre, presque mécanique, qui revient à intervalles réguliers. Au matin il fait très beau !
Le voilà, le soleil
Avec une superbe vu sur le secteur du Pic de Bure et de la Dent d'Aurouze, que j'ai skiée en 2009
On attend le soleil pour aller allumer le réchaud sur la terrasse du camping, où l'on trouve table et chaises pour le déjeuner
Avec tout ça on n'est pas sur le vélo avant 9h30 , mais bon le parcours n'est pas trop long ... un peu en montagnes russes certes, mais pas long.
La route du Col d'Espréaux a un peu souffert ...
La première partie consiste en la traversée du Col d'Espréaux , un col que nous avions déjà franchi en 2008. Comme on oublie en 5 ans ! je ne me souvenais pas de la partie haute et de son paysage très ouvert ! Culminant à un altitude de 1160 m, il est vite atteint (Veynes est déjà à 771 m) , après une petite vallée en pente douce puis des pentes plus soutenues dans un décor qui rappelle le Diois. Par contre la route dans la partie encaissée a bien souffert des intempéries ... c'est plein de cailloux énormes
Les marnes, comme en Diois
Joli décor !
Traversée de la Durance
On rejoint la vallée de la Durance par une belle descente toute en méandres en traversant le village de Barcillonnette, dont le nom fait inévitablement penser à Barcelonnette quelques dizaines de Km plus loin.
L'idée est ensuite d'aller visiter un coin où l'on n'a jamais mis les pieds, ni les roues, même de voiture : la Motte du Caire .
Village de Claret au début de la seconde montée
Une montée assez sérieuse nous permets de nous élever au-dessus de la vallée de la Durance.
Comme le départ a été un peu improvisé je ne le sais pas mais nous allons franchir déjà deux cols : le col du Haut Forest (833 m) et le col du Chateau (804 m) avant d'arriver par une raide descente au village de la Motte du Caire: un village sympathique avec un peu d'animation même le 1 er mai et le café de la Poste pour faire descendre le sandwich
Arrivée à la Motte du Caire
C'est reparti ensuite pour le franchissement du col de Sarraut ... difficile de trouver un col plus plat du moins dans les Alpes car il faut plusieurs kms pour gagner les 250 m D+ qui nous en séparent ! On passe au pied de la Via Ferrata de la Grande Fistoire dont on peut admirer la passerelle (Pont Népalais de 32 m).
La passerelle de la ferrata est visible entre les deux rochers
Un col vraiment très facile ! depuis la Motte du Caire
Une série de vallonnement dans un relief complexe, et c'est la redescente (brève) vers la Durance, encore elle, et la route de l'Ubaye très circulante , que l'on doit prendre sur quelques kilomètres ; ceux-ci sont assez pénibles , car outre les voitures, on a un petit vent de face et la route monte et descend continuellement. ,
On est contents de tourner à droite après Rémollon pour franchir l'agréable petite bosse qui mène à Valserres .
Des cascades partout, il suffit de lever le nez du guidon !
Les Demoiselles coiffées, depuis Remollon
La douceur de vivre , à Valserres
Il faut maintenant grimper au Col de la Sentinelle , juste en face : une jolie grimpée pas trop longue avec de beaux lacets qui passe dans le village de Jarjayes où l'on peut se considérer comme quasiment arrivé ! J'ai beaucoup aimé ce col !
Col de la Sentinelle, le Pic de Bure au fond, et une petite pensée pour le regretté Fabrice Roulier disparu là haut pendant l'été 2003
Une descente avec un revêtement lisse comme un billard permet de rejoindre la ville de Gap ; le soleil est à présent voilé mais on ne va pas s'en plaindre, car cela maintient une température modérée autour de 20°C idéale pour rouler,
Arrivée à Gap
La traversée de Gap se passe bien avec une piste cyclable fort bien conçue, mais la montée en direction de Veynes est particulièrement casse-pieds, même avec une bande cyclable le bruit incessant des voitures à pleine vitesse est saoulant ... il existe une alternative, probablement très raide , au-dessus de cette route à droite, mais on l'a ratée ...
En haut de cette grande rampe, après deux virages, on quitte enfin la nationale pour prendre la route de Rabou, en forte montée (9-10%) et moyennant 200 m D+ de rab on atteint une sorte de balcon magnifique qui permet de gagner la Roche des Arnauds par une petite route. On passe de nouveau un point haut à 1187 m ... qui n'est pas un col mais en a l'envergure
Col de la plaine ... dans un endroit tout plat ... qu'est-ce qu'il ne faut pas inventer
De petits chemins plats en sous-bois encore permettent d'aller assez loin en direction de Veynes ; encore 8 km de nationale (mais en faux plat descendant) , puis on retrouve de nouveau les petites routes de promenade des Veynois.
Cette belle boucle de 120 km du type bosselé mais sans montée trop longue permet d'avoir un bon aperçu de la région , de ses villages, de ses montagnes, et aussi de franchir cinq cols très agréables !
Je la dédicace tout spécialement à Alice car je sais qu'elle connaît très, très bien ce coin