Une Volcanique, mais sans éruption !
Samedi 22 juin 2019, vélo de route, La Volcanique, 176 km, 3100 m D+ en 8h09 (total 8h13)
Après une semaine festive et fort agréable, où j'ai un peu multiplié les allers-retours à St Félicien, et bien traîné au village des exposants, nous voilà vendredi et les choses passent à la vitesse supérieure avec l'arrivée de Baptiste. Un signal fort, comme la floraison des lauriers roses quelques jours avant , qui indique l'imminence d'un évènement largement plus important que le passage d'une année à l'autre : L'Ardéchoise.
Un autre signal, qui fait encore grimper un peu le "stress" et l'excitation, c'est le réveil , qui sonne à 4h30, mais cette fois, mon réveil interne a sonné sans faire de bruit vers 4h20 . Une drôle de fonction ce réveil interne ! Quand je l'exerçais beaucoup, il était presque fiable à 100 %
Après un trajet calme qui est l'occasion de papoter encore un peu, nous nous garons au col de Fontaye, à 4 km du départ, d'où une descente un peu fraîche nous amène à St Félicien. J'apprendrai ensuite qu'il a plu à Valence et dans la Drôme, avec même de l'orage en certains points. Mais San Farçio était béni des Dieux, pas une goutte.
Chacun prend ensuite place dans son sas de départ. Le "petit" retrouve Yann, ainsi que Miguel et Alain, les deux belges qui nous rejoindrons ensuite le soir. Dominique, le "Grand Ours" fait également partie de ceux qui vont tenter la magnifique Ardéchoise Vélo marathon.
Chaque année, la petite bande de copains connait une évolution avec un noyau dur , des absents pour un an ou plus, des petits nouveaux rencontrés au gré des épreuves, brevets, réseaux sociaux.
De mon côté, je retrouve Jean-Luc et Christine Stuby , les "petits suisses" que j'ai le plaisir de revoir chaque année à cette occasion, qui prennent le départ pour le 220 km, la traditionnelle Ardéchoise dans l'Ardéchoise. . (j'ai vu Jean-Luc également au départ de certains brevets )
La météo annoncée, pas trop chaude ni venteuse me plait bien, et j'ai l'intention de faire Les Sucs (236 km), donc de partir pour une grande journée de pédalage.
C'est dans cet esprit que je m'élance à 7h30, 15 mn après mes petits copains de l'AVM .
Le début, et globalement jusqu'au Cheylard, se passe plutôt honorablement. Mes temps de 2015 sont imbattables, mais ce n'est pas nouveau : j'avais bouffé du lion ce jour-là, et Gilles, mon poisson pilote, avait fait des merveilles.
J'ai des tas de noms à lire, cela va du couple de Cassoulet (ce que je trouve un peu indigeste à 7h30 ) à un Mr Bonjour (j'imagine les dialogues et les quiproquos ) ... sinon il y a Mr Languille qui se faufile entre les cyclistes, c'est un peu dangereux .
Dans cette première partie, j'ai un peu de mal à prendre des roues, car les premiers groupes qui me rattrapent sont trop rapides, mais cela commence à s'équilibrer vers les Nonières.
Au Cheylard, je vois Jaky Behe, qui part devant pour essayer de rejoindre Aurore, partie sur les Boutières, avant l'arrivée.
Après le Cheylard, je retrouve Philippe Rouchier (que j'avais légèrement distancé dans le col du Buisson) , et Bruno (du 91) . Je remarque très vite qu'ils sont plus "faciles" que moi dans ces faux-plats en direction de Mézilhac, où je ne parviens pas à trouver mon rythme .
Philippe a un succès fou avec son casque garni de petits cyclistes et d'une crête en forme de département de l'Ardèche.
D'habitude, je retrouve plus d'aisance après Sardiges, quand les pourcentages s'accentuent, mais aujourd'hui, ce n'est pas comme ça ; de plus, je souffre de douleurs transitoires, points de côté, tension latérale dans le bas du dos, et même dans les mains alors que j'ai fait 600 bornes sans problème au précédent brevet, allez comprendre. Je ne me fais pas plaisir !
Dans ce coin, je vais aussi revoir Hervé (G40 Power) que l'on retrouvera pour la soirée, il nous a ramené de délicieux fromages savoyards
Bref, voilà que quand j'arrive sur les plateaux, je n'ai plus envie de faire les Sucs.
Bien que je me sois interdit de regarder l'heure, je me sens en retard. Je ne peux même pas accuser le vent, il est peu gênant. Les douleurs de dos s'atténuent grandement après une pause technique de 2 mn, mais voilà .... j'ai envie de Volcanique, de profiter de l'après-midi à St Félicien, et également de voir du monde sur le reste de mon chemin ...la descente de St Martial me tend les bras et la solitude des Sucs ne me tente plus.
Le reste sera sans souci, très comparable au bon retour de l'an dernier. Mais le temps perdu ne se rattrape pas
Dans la longue montée vers St Agrève, je trouve un monsieur sympathique dont l'allure est tellement proche de la mienne que nous terminerons avec quelques secondes d'écart sur la totalité de l'épreuve ! Je le suis, et lui-même suit un petit groupe , nous doublons de nombreux randonneurs en plusieurs jours, ou d'autres concurrents . C'est très efficace jusqu'à St Julien Boutières, puis le petit groupe se disloque un peu dans le village.
Un chuintement qui me fait penser à une crevaison me fait stopper !!! Mais c'est juste un papier de barre de céréale laissé par un participant qui vient de se coincer dans ma roue avant, ouf !
Rochepaule passe assez bien, je fais une petite pause pour remplir le bidon et avaler trois quartiers d'orange, ce qui me fait le plus envie. De toutes façons, à cette heure-là, il est presque impossible de passer sans s'arrêter, tant la foule est dense même au milieu de la route. Ça doit être très pénible pour les premiers de l'ardéchoise ou des sucs.
Et voilà, c'est la dernière montée ! J'y retrouve Stéphanie, une fille avec qui j'avais grimpé le col du Buisson. Elle démarre la montée un peu plus vite que moi, mais je la garde en point de mire, avec un écart inchangé, 40 m devant, pendant toute la durée de la partie difficile. Cela me stimule. Elle reprend de l'avance quand ça replate (verbe breveté par Baptiste ) ,mais le plus dur est fait. Je double probablement (sans le savoir) Aurore à Lalouvesc et tente de mettre un peu de rythme pour la descente.
J'ai du choix dans la compagnie, mais personne ne me convient (trop lent ou trop rapide !) , et le seul dont j'envisage de prendre la roue n'arrête pas de cracher , et je me prends les postillons ... du coup je n'insiste pas Vous croyez qu'il voulait se débarrasser de moi ????
Fin de ma meilleure descente du col du Buisson, petite remontée vent de face, et c'est l'arrivée, en plein cœur de l'après-midi sous un beau soleil.
J'ai quand même perdu environ 26 mn sur l'an dernier ... et hormis la partie entre le Cheylard et le Gerbier, les 4 mn de pause au lieu de 30 secondes, je ne vois pas bien où elles sont passées .
Il est possible que je sois tombée dans une faille spatio-temporelle , ou encore que mon vélo et moi ayons été détournés par une puissance obscure pour réapparaître ensuite, comme dans la série "Manifest" . En même temps je n'avais cette année aucune chance de podium, car une armée de filles de ma catégorie a bouclé l'affaire à plus de 24 de moyenne A noter que même avec ce temps médiocre j'ai quand même la Volcanique d'or, décidément très facile à décrocher.
Ce n'était certes pas un jour de grande forme(d'où le titre ) , mais bon j'avais conscience d'être mal entraînée cette année à ce type de sortie, je manque de sorties moyennes rythmées avec du dénivelé ... entre la météo du printemps et les brevets ce n'était pas top, j'ai passé mon temps à réduire la voilure pour faire du jus avant, me reposer après, et à me décourager à cause des vents furieux les autres jours. Au moins cette Volcanique m'aura servi de bonne sortie d'entrainement !
Il est temps de profiter de l'après-midi, en attendant le petit qui boucle brillamment sa 6 eme AVM ... avec 24 mn de moins que l'an dernier !
L'occasion de retrouver des personnes que je connais, de discuter un peu, d'assister aux podiums ... et de manger mes ravioles ainsi qu'un excellent fromage !
Les retrouvailles au camping et le dîner qui suit sont dans la pure lignée des années précédentes. Nous y retrouvons les AVMistes belges Alain et Miguel, ainsi que notre Yann qui a fait une partie de l'AVM avec Baptiste avant de terminer dans le dur. Dom est également finisher de l'AVM pour la première fois de son existence !
Valex, Polish Grizzly (Cédric) et Cricri ont fait un joli trio sur la Volcanique, terminant un peu derrière moi pour cause de pauses plus "prolongées" . Volcanique aussi pour Hervé, mais en mode plus rapide, et plus régulier que l'an dernier.
Bruno (du 91) termine joliment ses Sucs en moins de 11 heures, battant mon record de 2014 et explosant le sien, enfin je crois ! Un peu plus tard, Philippe sera également finisher de ce parcours qui lui est cher.
Le dîner était certes un peu long avec la fatigue ... mais que la fête fut belle !
22 juin 2019 - Ardéchoise Vélo Marathon - Le blog de cestdurlevelo
http://cestdurlevelo.over-blog.com/2019/06/22-juin-2019-ardechoise-velo-marathon.html
Le récit de Baptiste
Les résultats scratch dans la partie "Inscriptions"