Cyclocamping Auvergne 2020 : logistique et bilan
La logistique
Elle est très simple : partir en voiture avec les vélos et les sacoches dans le coffre, s'installer dans un camping, où l'on laisse la voiture (2 €/jour) pendant la durée du séjour. La durée du trajet en voiture est relativement courte, moins de 3 h en faisant du tourisme, donc si nous avions disposé de quelques jours de plus, le même circuit pouvait être fait depuis la maison.
Ce système de parking a été utilisé à plusieurs reprises, aux Pays Bas (parking gratuit à l'entrée du camping) , en Espagne , en Slovénie (camping en Italie, même pris) , en Suisse (parking privé 5 €/jour) .
Le matériel
J'en ai parlé pour d'autres voyages, mais c'est toujours l'objet de nombreuses questions, donc j'en reparle ici !
La nouveauté pour ce voyage, c'est la tente Mutha Hubba de chez MSR, achetée l'an dernier, qui a donné toute satisfaction (espace interne, commodité à monter et ranger, poids 2,3 kg , étanchéité)
Pour le reste, nous transportons environ 15 kg chacun, voire un peu moins, sur les vélos , en comptant vraiment tout sauf le vélo, même ce qu'on transporte habituellement (bidons, portefeuille, chambres à air ) et poids des sacoches (Vaude pour moi, Karrimor pour Jérôme) inclus également.
La météo annonçait de grandes variations thermiques, en gros un épisode très frais entre deux canicules .
J'ai choisi le petit duvet en plume 13°C confort, qui pèse 275 g et ne tient pas de place, mais en ajoutant un petit drap en tissus thermique (utilisé seul pour les 2 nuits chaudes) , un autre mini duvet synthétique comme couverture pour les petits matins à 5°C, et une micro doudoune pour le petit déjeuner dehors (TRES agréable !!! sinon dur de sortir du duvet )
Pour 1 kg environ j'avais tout un panel de protections au choix. (mon duvet montagne pèse le même poids que le tout , mais est trop chaud au dessus de 10°C ...)

Avec les années, nous sommes assez au point sur les choses à ne pas oublier, ou que l'on aime avoir mais qui diffèrent d'une personne à l'autre.
Par exemple, j'adore avoir une carte et le guide du routard (même depuis le GPS) . On aime bien avoir des petits pliants ultra léger pour le camping ... mais c'est juste du confort, on pourrait s'en passer. En cours de route, je m'achète souvent un livre de poche, mais parfois aussi je trouve de la lecture dans les campings.
Les baskets pour la marche à pied, c'est optionnel, car les sandales premier prix Décat' à tout faire permettent de marcher partout et même pédaler avec les cales semi-automatiques. . Mais s'il fait froid, ou que les sandales sont mouillées, c'est cool d'avoir des chaussures le soir .
Côté mécanique, 3 ou 4 chambres à air + 1 kit de réparation, un pneu, un dérive-chaine et des maillons, des patins de frein, un lubrifiant, outils et pompes , des vieux morceaux de chambre à air découpés en longueur qui peuvent tout réparer, suffisent pour deux, sauf malchance .... on n'a jamais sorti la trousse mécanique !
Nous utilisons toujours les même vélos de routes, transformés en vélo de voyage. Un petit éclairage n'est pas inutile pour les retours de resto le soir.
L'itinéraire
Il a été en grande partie tracé par mon ami blogger et cycliste d'Auvergne Veloblan, (que je remercie chaleureusement), même si j'ai modifié un peu le début et la fin de manière à ne pas faire un simple aller retour à Brioude.
Et de fait, c'est superbe et intéressant, rien à jeter dans ce parcours où l'on voit peu de voitures (si ce n'est sur une douzaine de kilomètres entre Besse et le Chambon, et à la sortie de St Flour)
J'ai moi-même effectué le découpage des étapes en fonction des campings, je dois dire que j'ai été peu ambitieuse, et qu'elles étaient plutôt un peu trop courtes (50 à 60 km/jour) . Sans doute l'effet des journées de canicule qui ont précédé le voyage, rendant très pénible de rouler en bosse après 13 h . Finalement, avec la fraîcheur, il était agréable de rouler aussi l'après-midi.
Le dénivelé /km (le coefficient) est relativement important , mais moins qu'en Suisse , et surtout, les pentes (si on les choisit bien !) sont plus douces et l'altitude modeste.
Pour les haltes du soir, coup de coeur pour le camping municipal de Blesle, le couple qui le tient est adorable , et également pour celui de Condat pour l'accueil .
Un seul camping était complet vers 16 h le soir ... mais je pense que c'est du au protocole sanitaire, qui a conduit à limiter les emplacements, voire même à ne prendre que des campings car/caravanes avec sanitaires autonomes.
Attention pour le ravitaillement du midi : il y a souvent une épicerie dans les petits villages, mais il n'est pas rare qu'elle soit fermée entre 12h30 et 16 h .Plus simple pour les restaurants en revanche, même si à Langeac il vaut mieux réserver avant de s'y rendre (On a bien aimé Le Voltaire et sa jolie terrasse)
Les plus
- la quasi-absence de circulation automobile sur 80% du parcours
- de très bonnes routes , même en pleine nature, aussi bien qu'en Espagne !
- un coin remarquablement adapté pour le vélo : peu ou pas de plat mais beaucoup de pentes raisonnables et de vallonnements, de beaux paysages , de grands espace,s beaucoup de routes possibles pour allonger ou raccourcir le parcours à la carte. Nous y avons croisé beaucoup de voyageurs à vélo, qui semblent investir les régions vallonnées à présent !
Les moins
- Peut-être un peu moins de variété dans certaines étapes, que ce que l'on peut trouver en Ardèche ou dans les Alpes (mais les changements radicaux de paysage sont souvent synonymes de longues montées !). Attention en cas de canicule : il y a de longues sections sans ombre !
- certains villages semblent un peu tristes avec des commerces fermés et peu d'animation, mais peut-être cette année particulière y est pour quelque chose.
-J'aurais bien fait un peu plus long en partant de la maison !