Cyclocamping Auvergne 6/6 : La Margeride
Jeudi 6 août 2020, St Flour Langeac 58 km, 832 m D+ en 3h43
Nous partons de St Flour sous un ciel radieux (et avec une fraîcheur matinal encore assez marquée, même si la canicule est annoncée)
Si les tous premiers kilomètres manquent un peu d'intérêt, sur une grande route aux allures de voie rapide, très vite nous allons bifurquer vers Ruynes en Margeride par d'aimables vallonnements .
L'environnement est superbe, avec beaucoup de passages en forêt, et surtout, la température en altitude est "juste parfaite" : environ 22, 23°C avec des petits passages délicieusement frais à l'ombre ... le vent est faible et irait même jusqu'à suivre notre progression en se renforçant un peu !
A cela s'ajoute un calme presque absolu, on ne voit pas de voiture parfois pendant plusieurs dizaines de minutes .
Après 6 jours, le vélo chargé devient pratiquement "normal", l'effort à fournir est optimisé et l'impression de "lourdeur" des premiers jours a disparu. Rouler à environ 15 de moyenne dans un environnement de moyenne montagne, sans pentes trop fortes, ne représente rien de plus qu'un effort modéré comme la marche de même durée quotidienne , ampoules et sollicitétion des articulations en moins .
Pourtant, jamais aussi souvent que cette année on ne nous a demandé :
"MAIS VOUS N'AVEZ PAS D'ASSISTANCE ELECTRIQUE ? "
Comme si un être humain ordinaire, doté d'une santé suffisamment bonne, ne pouvait pas se balader à faible allure en vélo "musculaire" dans la nature sans être doté d'un courage exceptionnel et de capacités hors norme. Jérôme, qui n'a pas mon entrainement régulier, n'a pas trouvé ça difficile non plus.
C'est au petit village de Clavières, lors de la pause café, qu'on nous a posé une dernière fois cette question.
Après une montée régulière (toujours en direction de Saugues) , nous tournons à gauche sur une petite route qui nous offre une partie en plateau , entre forêts et clairières, la route pour nous seuls ... avec le Mont Mouchet, qui exhibe ses rondeurs forestières sur notre droite , à plus de 1400 m d'altitude.
Après une descente, nous arrivons dans le petit village de Pinols, avec l'intention de trouver des sandwiches, ou de quoi se ravitailler ... nous demandons à l'Hotel de la poste, et craquons devant la proposition d'un menu avec une omelette aux cèpes, mis en bocaux pendant le confinement par la sympathique personne qui nous accueille ... il ne faut pas nous le dire deux fois, surtout qu'ensuite, il ne reste pratiquement plus que de la descente jusqu'à Langeac.
Ce sera une excellente descente, panoramique à souhaits, où tout à coup, l'air de la canicule nous rejoint, montant de la vallée par bouffées brulantes. Nous avons probablement gagné dix bons degrés en arrivant à Langeac, où nous attend la voiture ... et la piscine du camping ainsi que l'eau fraiche de l'Allier.
Un point final en beauté avec cette étape confortable, qui contraste avec le souvenir que j'avais gardé de la Margeride il y a dix ans (canicule terrible, goudron fondu, petites routes trop raides pour le vélo sacoche avec des pentes à 13% , et étape un peu trop ambitieuse ...) .
Une petit regret quand même de n'avoir pas pu réserver un kayak pour faire la descente des gorges de l'Allier le lendemain . Tout était absolument complet. mais dans un sens , cela signifie aussi que le tourisme dans cette région a bien repris, et il faut s'en réjouir.
Nous avons remplacé ça par une balade/baignade dans l'Allier à Prades, et avons ensuite visité St Privat d'Allier, village que je n'avais vu que pendant cette nuit glaciale et dégoulinante de mon brevet en mai 2019, c'est à dire très peu (et guère mieux en 2014, humidité en moins)
A venir ... un petit bilan matériel et logistique de ce voyage !