200 km, le retour !
Mercredi 30 juin 2021, vélo de route , 211 km, 2170 m D+ en 10h45 (total 11h29)
Je n'avais pas fait de 200 depuis février 2020 ! Quelques 150 km, 160 km, au hasard des sorties, mais rien de préparé. Du temps de la grande époque des 200, il m'arrivait d'en faire sans l'avoir prévu , mais pas tant que ça.
La plupart du temps, je choisissais la journée pour le faire, du point de vue disponibilité bien sûr, mais surtout du point de vue météo (même s'il m'est arrivé de devoir caser le 200 du mois en hiver avec des conditions atmosphériques un peu "limites") .
Je choisissais aussi le parcours ; pas trop plat (en solo, c'est ennuyeux, même en hiver, il vaut mieux quelques bossettes) , pas trop dénivelé (autour de 2000-2500 m en été, un peu moins en hiver), avec parfois un thème, ou au moins une cohérence avec le vent, le retour plus facile que l'aller, l'évitement des zones sans intérêt ou trop circulantes.
Faire un 200, c'est aussi un peu une question d'heure de départ ; l'heure classique du déjeuner doit plus ou moins en marquer le milieu.
Au fond, si je ne faisais plus de 200, c'était surtout que je n'arrivais plus à me dire : tel jour voilà ce que je vais faire. Un peu de fatigue certes, mais surtout la perte d'une dynamique mentale.
J'avais oublié qu'un 200, c'est plaisant (et en plus, ça rime)
Et que c'est ma pratique fétiche dans le vélo.
Me voilà donc en route, traversant la ville de Valence et le pont Mistral peu après 6 h . Il n'y a pratiquement pas de voitures et la température de 17°C est "just perfect" .
Un reste de vent de S de la veille s'attarde à l'entrée de la vallée de l'Eyrieux. Comme j'ai fait le trajet jusqu'à St Fortunat par la route classique il y a peu de temps, avec retour par la Dolce Via, je choisis ce coup ci l'option mixte par la petite route en rive droite orographique de l'Eyrieux , qui rejoint la Dolce Via juste avant le spot de baignade, malheureusement avec une courte section fraichement couverte de gravillons.
Le long de cette petite route il y a aussi des coins pique-nique/baignade fort sympathiques et tranquilles .
Mais en cette heure matinale et avec une température qui peine à s'élever ce n'est pas ma préoccupation première.
A St Sauveur de Montagut, je pénètre dans la sauvage vallée de la Glueyre, repérant du coin de l'oeil le niveau de l'eau dans les cascades, en début de saison il y a quelques toboggans et zones de massage en eau vive 😁 ... la première cascade après la plage qu'on voit de la route cogne le coude, gaffe 😋 j'ai testé pour vous il y a au moins 20 ans de cela .
La vallée de la Glueyre est propre à la méditation. L'inclinaison reste très modeste, c'est extrêmement calme, et c'est loooooooong. C'est long même en descente quand on vient de Mézilhac , c'est dire !!!
Aujourd'hui j'ai décidé de faire des infidélités à la Glueyre. Après une grosse dizaine de kilomètres de méditation, je tourne à gauche pour rejoindre St Pierreville. La pente se redresse un peu jusqu'au village, pour se cabrer dans les rues elles-mêmes, tandis que l'on passe devant les toilettes où sont peintes de grosses chataîgnes !
Sur ma gauche je découvre un bar avec une terrasse accueillante mais je résiste 😀. Avec moins de 60 km au compteur, je n'ai pas encore obtenu mon "pass d'effort" pour avoir le droit à la pause café.
La route qui suit en direction du col des 4 Vios, est, ma foi, magnifique, et plutôt en bon état. De nouveau, il s'agit d'une montée longue, qui épouse les courbes de niveau, et fait passer de la végétation très méditerranéenne de la basse altitude aux paysages de la montagne ardéchoise.
Je ne l'ai jamais remontée ... et peut-être descendue, mais si c'est le cas, c'est très ancien et je ne peux pas l'affirmer ...
Le ciel est maintenant couvert, et l'élèvation compense largement l'avancée dans la journée pour ce qui est de la température ... Au terme d'une montée longue d'une douzaine de kilomètres , j'atteins la route des crêtes que je prends sur 6 km plus faciles en direction de Mézilhac.
Même si j'ai pu faire toute cette dernière section sans ajouter de coupe-vent, je sais que je ne vais pas m'éterniser sur les hauteurs ! A Mézilhac, il fait une dizaine de degrés, avec une petite bise désagréable et une menace d'humidité qui se précise ; il tombe quelques gouttes et le ciel est sombre du côté du Gerbier de Jonc . J'ai encore en mémoire l'ardéchoise 2016 , notre descente sur St Martial avec 5°C et des trombes d'eau, les cyclistes en perdition au milieu de la route !!! Et donc même si rien n'est annoncé de semblable, j'ignore à nouveau les cafés de Mézilhac et m'habille pour la belle descente vers Le Cheylard.
Peu avant le Cheylard, je m'autorise un arrêt pour prendre en photo ce magnifique pont de pierre (à côté duquel il y a d'ailleurs une petite plage au bord de la Dorne) ... je l'ai ignoré sur toutes mes ardéchoises parce que j'étais ... pressée alors c'est ma manière de lui présenter des excuses .
Au Cheylard, (est-ce que c'est à cause de mes lunettes de soleil ? ) c'est toujours sombre côté montagne. Je pensais remonter à St Agrève, mais c'est un coin où l'ambiance est automnale même quand il fait beau ailleurs ... du coup ce sera les Nonières (dont l'altitude est beaucoup plus modeste ) , à ce stade j'aurai droit à la terrasse, il y a un bistrot de village que j'aime beaucoup (Dommage pour cet établissement ...il ont fait passer le magnifique itinéraire gravel Lamastre-le Cheylard SOUS le village, et pour faire le détour c'est raide, par le sentier il faut pousser le vélo.)
Après les Nonières , ce sont 10 km de "laisser aller" vers Lamastre, une descente en pente douce sur une très bonne route. Seul le vent de Nord y est parfois dérangeant car la pente étant faible, il faut parfois pédaler pour le contrer ! Ce n'est pas le cas aujourd'hui avec un vent certes de Nord, mais pas très en forme.
Pendant ce temps, je "recalcule" mon parcours, sachant qu'un retour direct de Lamastre me ferait arriver à la maison avec 170 km. Du coup c'est assez simple : je vais viser le col de Juvenet , au dessus de St Félicien , qui me donnera accès à un retour vers la vallée reposant et bien orienté . Cela allonge le parcours par des "ondulations" campagnardes sur des routes agréables et désertes.
Après un arrêt "ravito" à Arlebosc, c'est donc maintenant un bout "d'ardèche verte" que j'ajoute à mon parcours .
Lorsque je rejoins la vallée, le soleil fait peu à peu son retour. Il fait presque chaud lorsque, un peu "moulue" mais contente d'avoir "renoué avec le 200", je traverse le rhône pour laisser derrière moi le beau département ardéchois.
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