Charmant Coq !
Vendredi 4 octobre 2013, vélo de route, Chartreuse, 120 km, 2200 m D+ en 6h12
Ce vendredi, après trois jours partagés entre travail le matin (on ne rigole pas SVP ) et petite sortie l'après midi, j'ai rendez-vous avec Baptiste, Vincent et Franco à 8 h sur la voie verte à St Quentin en Isère ; c'est une sortie prévue de longue date. Je n'ai peur de rien moi d'aller affronter la Chartreuse avec ces trois chamois-là
... j'ai bien essayé de faire venir Alice mais raté !
La météo n'est finalement pas si mal, malgré les quelques doutes de mes compères les jours précédents. Il fait 17°C mais avec le fort taux d'humidité dans l'air, ça fait un peu hammam ; c'est un peu tristounet mais très correct.
L'approche et donc l'échauffement est assez long , la voie verte nous amène tout d'abord sur les quais de l'Isère à Grenoble . Il y a des années et des années que je ne suis pas passée par là ! J'ai habité 13 ans pas loin d'ici ... c'est quand même pas rien !
Les bandes cyclables en ville sont souvent dangereuses ... surtout quand elles font 50 cm de large, sont délimitées par un piquet en plastique et une bordure en béton , et qu'on roule derrière d'autre cyclistes ... c'est Baptiste qui en fait les frais et qui chute ... heureusement sans trop de mal, et surtout sans autre véhicule dans les parages .
Après une brève vérification de l'état du bonhomme et du vélo, nous reprenons notre route sur un terrain déjà plus vallonné.
Bientôt nous arrivons au carrefour dans St Nazaire les Eymes, où nous allons retrouver la tranquillité, mais aussi une sérieuse première rampe soutenue à 9%, qui nous permet de nous élever rapidement au-dessus de la vallée du grésivaudan en direction du Col du Coq.
Je vais grimper la plus grande partie de ce col avec Baptiste (sauf la fin où le petit accélère) ; Franco et Vincent sont quelques centaines de mètres devant. Je monte assez bien selon mes références, entre 700 et 800 m/h . Je suis quand même un peu fatiguée par ma soirée de la veille (soirée d'entreprise : bowling, buffet, laser game ) heureusement je n'ai bu que des coktails sans alcool
Il y a 13 ans environ, un après-midi de novembre, j'avais grimpé ce col avec le Routens, en compagnie de Jérôme. Je ne faisais pas de vélo à l'époque, sans doute pas plus de deux sorties par an ! Je pense qu'on avait mis trois heures ... et on avait eu très froid à la descente, à la nuit tombante
Pas mal non ?
La Dent de Crolles ...m'a vue sur son sommet cet été !
Le regroupement se fait au col, où Baptiste nous offre des gourdes de crème de marrons (miam), celles-ci étant devenues difficiles à trouver ;
Petite faim ...
Suit une descente délicate (et humide) entrecoupée d'une montée , pas exactement le genre de descente qui-fait-remonter-la-moyenne. Il est midi lorsque nous remplissons les bidons devant l'église de St Hugues.
L'idée m'effleure que faire encore 800 m D+ (donc grimper au Charmant Som) et plus de 50 km, pour être vers 15 h à St Quentin, c'est peut-être un peu ambitieux (on pensait passer par St Pierre et le Col de la Placette au retour ... donc avec une petite remontée) . Mais comme cela ne semble pas inquiéter les autres, je les suis en direction du Col de Porte, avec un peu de vent de face.
J'ai un train à prendre et dois être impérativement à 17h à Valence (pour partir en WE à paris en train) .
Baptiste doit être rentré à L'Albenc vers 16h, nous avons plus ou moins les mêmes contraintes.
Baptiste tourne la poignée, Vincent le suit, je grimpe jusqu'au Col de Porte en compagnie de Franco, puis je les vois prendre tous les trois un rythme très rapide et je m'occupe de trouver le mien; cela leur génèrera un peu d'attente au sommet, de quoi récupérer des efforts générés par une saine émulation .
Le sommet est derrière le panneau !
La montée au Charmant Som (en fait jusqu'à l'Alpage du Charmant Som, 150 m D+ en dessous du véritable sommet) est un aller-retour difficile (pentes soutenues souvent au-delà de 10%), sur 6 km - ou plus exactement les 4 km du milieu, et particulièrement panoramique. Aujourd'hui le ciel est gris mais avec heureusement une bonne visibilité. le soleil accepte même de se montrer un peu.
Quand on est là c'est tout bon !
Comme prévu je trouve cette grimpée sérieuse, d'autant plus que je suis derrière et ne veut pas faire perdre trop de temps aux autres ; par contre je ne la trouve pas longue. C'est vrai, c'est mon premier passage à vélo ... mais je connais extrêmement bien cette route.
Combien de passages à ski de fond, à ski de rando, à pied au printemps pour les jonquilles, avec ma fille pour de l'escalade facile dans les dalles de la face est ... je ne sais plus ... Quinze jours après la naissance de Fille en janvier 1994 , ce fut ma première sortie, à skis de fond, trois heures de libre depuis Grenoble, entre deux tétées !
Chamechaude ... et Belledonne au fond.
Il est 13h45, il ne faut plus traîner ! On décide de redescendre vers Corenc et la Tronche, pour finir sur la piste où on pourra accélérer.Avant le sappey, on traverse une zone où le goudron est creusé de profondes rainures assez désagréables. Je pars devent, puis suis rattrappée par Vincent qui me dit que Baptiste a crevé. Il nous rejoint quelques minutes plus tard avec Franco, et voit que la chambre à air forme une hernie - le pneu est fendu . Mais le petit est un grand sage, il a un pneu de rechange, qui va servir tout de suite !
Il ne nous reste qu'à filer vers Grenoble puis le plus vite possible sur la piste vers St Quentin. Le rythme à 30 km/h au début s'accélère, à 36 km/h cela devient très difficile pour moi et impossible de revenir si je décroche : je suis obligée de hurler
Surtout quand des intrus viennent se coller dans les roues de ma petite équipe en m'empêchant de me replacer ... deux pénibles qui finiront par prendre la roue de Franco jusqu'au bout ... Plus de photos sur cette partie !!!!
Belle partie de manivelle quand même !
A 15h45 on touche au but, tout du moins à ma voiture, et les quatre compagnons de la TMV se séparent.
Pour que Baptiste puisse être de façon sûre à l'heure, je le dépose en voiture à l'Albenc. Il me reste encore une demi-heure d'avance, en arrivant à la maison, largement de quoi me doucher avant le train, ouf, car on a bien transpiré
Dénivelé, pente et point de vue, ce circuit "Charmant Coq" se défend bien !